Un tour du côté de l’aéroport Léopold Sédar Senghor nous a permis de découvrir les non-dits de l’affaire. Et ce sont des sources bien au fait de ce qui s’est passé qui nous racontent l’incident. Les faits ont eu lieu durant la nuit du 28 mars 2009, aux environs de 23 heures. Les nommés Gonzalez Arruga Sergio, Girald Fenoll Eduard et Ouesada Lopez se sont introduits dans le magasin de Djambal Sarr. Un magasin free-shop situé dans la zone d’embarquement. Arrivés quelques minutes auparavant avec des ressortissants Libériens devant être rapatriés chez eux, mais qui devaient transiter à Dakar, les trois agents de sécurité se sont introduits dans le magasin de la jeune femme. Comme d’habitude, la dame s’est occupée de ses clients. Les trois Espagnols prennent plusieurs articles. Faisant semblant d’acheter, ils ont demandé l’addition. Lorsque Djambal Sarr leur donne le montant, les trois hommes déclarent que c’était trop cher. Ils demandent une réduction. Après discussion, ils décident de rendre les articles. La dame tourne le dos pour ranger les articles que les Espagnols n’ont pas pu acheter. C’est le moment choisi par ces Espagnols, tous âgés de moins de quarante ans, pour subtiliser des articles qui sont à leur portée. Ils prennent ainsi deux paires de babouches, une pirogue sculptée, un poivrier et un dessus de verre. Ne se doutant de rien, la bonne-dame les laisse partir. Mais quelques minutes plus tard, elle se rend compte de la disparition de ses articles. Elle part à la recherche des voleurs. En ce moment, les trois hommes étaient assis tranquillement au bar de la zone d’embarquement. Lorsqu’ils ont vu venir la dame, ils cachent le sachet où se trouvaient les objets volés. Interpellés par la dame, ils vident leur sac et rejettent les accusations. Face à cette situation, la dame saisit la Police. Entre-temps, les trois personnes quittent cette zone et entrent dans le bus pour regagner l’avion. C’est là que les gendarmes sont intervenus. Alertés, ils arrêtent le bus et opèrent une fouille et découvrent certains objets. Les autres sont cachés dans un sachet où il y avait du tabac qu’ils ont acheté. Ils ont ainsi été conduits manu militari à la Brigade de Gendarmerie de l’aéroport. Alerté, le commandant de la Brigade de l’aérodrome rapplique sur les lieux. Les mis en cause sont ainsi soumis à un interrogatoire serré avec l’aide d’un interprète et les objets volés sont brandis comme preuve. Durant la garde à vue, le consul d’Espagne au Sénégal est averti. Il débarque sur les lieux et constate les faits. Mais, il tient à préciser que les trois Espagnols envoyés à Rebeuss ne sont pas des policiers, mais des agents de sécurité privés assermentés, qui travaillent en sous-traitance avec la Police espagnole. Ils seront jugés aujourd’hui.
AGENTS ESPAGNOLS ARRÊTÉS A L'AÉROPORT LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR Les petits secrets d'un larcin
L’arrestation des trois agents de sécurité espagnols continue d’animer les conversations à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Les gens se demandent encore comment ces personnes ont pu voler à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, qu’est-ce qu’ils ont volé et qu’ils ne pouvaient acheter de leur poche ? Mais surtout comment ils ont été pris par les gendarmes de l’aéroport.
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