La Banque de France (BdF) a annoncé mercredi tabler sur un recul de 0,1% du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, qui succèderait à un repli du même ordre déjà anticipé pour le deuxième.
Si ses prévisions se réalisent, l'Hexagone, avec deux trimestres consécutifs de contraction de son économie, replongerait alors officiellement dans une récession qu'il n'a plus connue depuis le printemps 2009.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiera à son tour mardi sa première estimation de la croissance au deuxième trimestre, un chiffre très attendu par le gouvernement comme par les marchés ou les partenaires de la France au sein de la zone euro.
Au premier trimestre, l'économie française avait stagné après avoir affiché une croissance honorable de 1,7% l'an dernier.
Pour Jean-Paul Betbèze, économiste en chef du Crédit Agricole, les mauvais chiffres publiés mercredi par la Banque de France sont "tout sauf une une surprise, malheureusement".
Ils résultent, selon lui, d'un "ralentissement mondial de l'économie et tout particulièrement de la crise européenne". Ces facteurs, explique-t-il, ont "encore renforcé l'inquiétude des ménages qui épargnent de plus en plus et consomment de moins en moins".
Ils pèsent de la même manière sur le moral des entrepreneurs. "Convaincus que la croissance sera faible, ils sont plus pessimistes sur la fin de l'année et réduisent investissements et stocks", poursuit l'économiste.
Jean-Paul Betbèze qui "espère une amélioration en fin d'année" s'attend à une croissance sur l'ensemble de 2012 de 0,2 à 0,3% au maximum. Pour lui, "la sortie de crise est extrêmement lente".
Casse-tête budgétaire en vue
Le gouvernement a lui-même abaissé ses prévisions de croissance début juillet. Il les a ramenées à 0,3% pour 2012 et environ 1,2% pour 2013, contre 0,4% et 1,7% espérés auparavant.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a admis la semaine dernière qu'il demeurait "inquiet" pour la croissance mais a assuré qu'il n'envisageait pas d'abaisser une nouvelle fois sa prévision pour 2012.
Le net ralentissement de l'économie française complique l'équation budgétaire de l'exécutif, dont l'objectif est de ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, puis 3% en 2013 pour tenir les engagements européens du pays.
Face à cette situation, le Parlement réuni en session extraordinaire a déjà voté fin juillet une loi de finances rectificative du budget 2012 qui prévoit 7,2 milliards d'euros de hausses d'impôts supplémentaires et 1,5 milliard d'euros de gel de dépenses.
Ce texte constitue un avant-goût du budget 2013 qui supposera un effort bien plus considérable, évalué par la Cour des comptes à 33 milliards d'euros.
A la mi-juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la France en 2012 et en 2013. Tout comme le gouvernement, il prévoit une progression de 0,3% du PIB cette année. Il est en revanche plus pessimiste pour 2013, avec une prévision de 0,8%.
Principal moteur de la croissance, la consommation des ménages français a très légèrement progressé en juin (0,1%) mais a fléchi de 0,2% sur l'ensemble du deuxième trimestre, selon l'Insee.
Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, les Douanes ont annoncé mercredi que le déficit commercial de la France, en léger repli au premier semestre, a cependant rechuté en juin avec un creusement à près de six milliards d'euros.
Si ses prévisions se réalisent, l'Hexagone, avec deux trimestres consécutifs de contraction de son économie, replongerait alors officiellement dans une récession qu'il n'a plus connue depuis le printemps 2009.
L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiera à son tour mardi sa première estimation de la croissance au deuxième trimestre, un chiffre très attendu par le gouvernement comme par les marchés ou les partenaires de la France au sein de la zone euro.
Au premier trimestre, l'économie française avait stagné après avoir affiché une croissance honorable de 1,7% l'an dernier.
Pour Jean-Paul Betbèze, économiste en chef du Crédit Agricole, les mauvais chiffres publiés mercredi par la Banque de France sont "tout sauf une une surprise, malheureusement".
Ils résultent, selon lui, d'un "ralentissement mondial de l'économie et tout particulièrement de la crise européenne". Ces facteurs, explique-t-il, ont "encore renforcé l'inquiétude des ménages qui épargnent de plus en plus et consomment de moins en moins".
Ils pèsent de la même manière sur le moral des entrepreneurs. "Convaincus que la croissance sera faible, ils sont plus pessimistes sur la fin de l'année et réduisent investissements et stocks", poursuit l'économiste.
Jean-Paul Betbèze qui "espère une amélioration en fin d'année" s'attend à une croissance sur l'ensemble de 2012 de 0,2 à 0,3% au maximum. Pour lui, "la sortie de crise est extrêmement lente".
Casse-tête budgétaire en vue
Le gouvernement a lui-même abaissé ses prévisions de croissance début juillet. Il les a ramenées à 0,3% pour 2012 et environ 1,2% pour 2013, contre 0,4% et 1,7% espérés auparavant.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a admis la semaine dernière qu'il demeurait "inquiet" pour la croissance mais a assuré qu'il n'envisageait pas d'abaisser une nouvelle fois sa prévision pour 2012.
Le net ralentissement de l'économie française complique l'équation budgétaire de l'exécutif, dont l'objectif est de ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, puis 3% en 2013 pour tenir les engagements européens du pays.
Face à cette situation, le Parlement réuni en session extraordinaire a déjà voté fin juillet une loi de finances rectificative du budget 2012 qui prévoit 7,2 milliards d'euros de hausses d'impôts supplémentaires et 1,5 milliard d'euros de gel de dépenses.
Ce texte constitue un avant-goût du budget 2013 qui supposera un effort bien plus considérable, évalué par la Cour des comptes à 33 milliards d'euros.
A la mi-juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la France en 2012 et en 2013. Tout comme le gouvernement, il prévoit une progression de 0,3% du PIB cette année. Il est en revanche plus pessimiste pour 2013, avec une prévision de 0,8%.
Principal moteur de la croissance, la consommation des ménages français a très légèrement progressé en juin (0,1%) mais a fléchi de 0,2% sur l'ensemble du deuxième trimestre, selon l'Insee.
Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, les Douanes ont annoncé mercredi que le déficit commercial de la France, en léger repli au premier semestre, a cependant rechuté en juin avec un creusement à près de six milliards d'euros.