Créée par la loi N° 90-03 du 02 janvier 1990 et le décret N° 90-054 du 19 janvier 1990, l’Université de Saint-Louis a ouvert ses portes en décembre 1990. Elle est dénommée, six ans plus tard, «Université Gaston Berger de Saint-Louis » par le décret 96-1016 du 04 décembre 1996. Pour ce qui concerne les enseignements, trois cycles étaient habituellement dispensés dans chaque établissement, selon un système d’options obligatoires sanctionnées successivement par le DEUG, la Licence, la Maîtrise le DEA, le DESS et le Doctorat.
Le temps passe, les contextes changent. En effet, pour se conformer à la demande du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) de réfléchir sur le système LMD, l’université de Saint Louis s’est lancée dans un processus de réforme de son système d’enseignement. La reforme LMD ou reforme des cursus universitaires été enclenchée en 2005 par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis avec son adhésion au Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO).
Ainsi c’est en 2008 que le système LMD (Licence-Master-Doctorat) commence à y être intégré. L’architecture de cette réforme pédagogique s'établit comme suit : à partir du baccalauréat, l'étudiant peut atteindre trois grades dans ses études supérieures. Ces grades équivalent aux types de diplômes. Ce sont la Licence (3 ans), le Master après (5 années) et le Doctorat (après 8 ans). La licence et le Master s'obtiennent après un certain nombre de semestres successifs durant lesquels l'étudiant va suivre la formation qu'il aura choisie.
La première UFR à avoir basculé dans le système LMD, c’est l’UFR des Lettres et Sciences Humaines (LSH). Son basculement s’était fait en 2008 de façon intégrale. Pourtant c’est l’UFR qui compte le plus grand nombre de sections (Anglais, français, sociologie, Géographie et Langues Etrangères Appliquées et la section Espagnole). En 2011, deux autres UFR ont basculé dans ce système. Il s’agit des UFR de Sciences juridique et Politique (SJP) et de Sciences Economique et de Gestion (SEG).
Contrairement à l’UFR/LSH, le basculement dans ces unités de formations s’est fait de façon ascendante. Autrement dit, l’intégration commence d’abord avec la première année. Pour ce qui concerne l’UFR/SJP une équipe de missionnaires a été envoyée en 2008 à Bordeaux, sous la direction du Pr. Mouhamadou Moustapha Aidara, pour selon eux, «étudier les modalités d’implantation et le fonctionnement du système LMD».
Après moult concertations, à travers des séminaires, des rencontres entre le corps professoral, les délégués de classes et ceux de l’UFR, le système devait être adopté. Se posa toutefois une autre question, c’était la manière dont le basculement devait se faire. Si certains professeurs pensaient que celui-ci devait être intégral comme il est déjà le cas dans l’UFR/LSH, d’autres, «plus méfiants» selon un délégué, optaient pour une application ascendante. Finalement, en conseil d’UFR, la dernière option a été prise.
D’autres UFR (les nouvelles) telles que l’UFR/Santé, l’UFR/2SATA (Sciences d’Agronomie, d’Aquaculture et de Technologie Alimentaires) crées en 2010 et l’UFR/CRAC (Communication, Religion, Art et Culture) mise sur pied en 2011 ont fait l’objet d’un basculement direct. Le système LMD qui est aujourd’hui à «la mode» à l’UGB n’est pas sans avantages. Ainsi, avec la possibilité de passage conditionnel (avec 45 crédits sur les 60) dont pourrait bénéficier l’étudiant, celui-ci peut passer en classe supérieure. Contrairement au système classique, dans le système LMD, on a le plus de passants.
Les résultats de la L1 en Sciences Juridique et Politique en constituent une parfaite illustration. Sur plus de 500 étudiants, environ 300 d’entre eux sont aujourd’hui en L2. Des résultats qui sont statistiquement meilleurs que ceux de la première année en 2010-2011. L’autre avantage du système LMD c’est qu’il peut favoriser la mobilité des étudiants aux échelles nationale, sous régionale et internationale. Ainsi par exemple, quand on obtient sa Licence (dans un système LMD), une fois à l’étranger, l’étudiant pourra s’inscrire directement en Master. Ce qui n’était pas le cas dans le système classique.
L’autre avantage est purement pédagogique. En effet, le système d’évaluation est plus logique. Ici, il y a deux semestres distincts. Après chaque semestre, l’étudiant est évalué avant d’entamer l’autre. Une autre innovation de la réforme serait liée à l’organisation et les capacités de recherche à l’université de Saint Louis. D’après certaines autorités universitaires, «le système LMD introduirait dans l'Université Gaston Berger la création des Ecoles Doctorales (ED). Son avantage est qu'elle permettrait une meilleure organisation de la recherche».
Mais aussi, ajoute un responsable «la restructuration de ces laboratoires, à travers la mise en place de nouvelles modalités dans la gestion de ceux-ci, favoriserait une meilleure rationalisation de la recherche». L’autre avantage de ce système LMD serait d’accroître la capacité de recherche dans les structures de recherches. Le système LMD se caractériserait dans ses principes par la suppression de la double thèse et l'introduction de la thèse unique.
Dans cette dynamique, il créerait de nouveaux rapports à la recherche. En revanche, cette réforme pédagogique a en même temps des inconvénients. Selon beaucoup d’étudiants interviewés, le système LMD «n’est rien d’autre qu’une stratégie de faire décourager les étudiants.» Certains définissent le système LMD en ironisant «Ligueye Mba Dé.» Pour dire que, la complexité de ce système et le nombre important des matières contrairement au système classique, font que «les étudiants doivent travailler sérieusement pour s’en sortir.»
Il est aussi remarqué qu’en fin de niveau, c’est-à-dire en Licence 3 ou en Mater 2, beaucoup d’étudiants peinent à passer. D’où parfois le nombre important de «cartouchards» une fois arrivés à ce stade de leur cursus. Ce qui constitue une des conséquences défectueuses de cette réforme pédagogique dans l’enseignement supérieur. L’autre inconvénient, si l’on en croit les étudiants, c’est la technicité même de ce système. Les UFR adoptent ce système sans même le maîtriser. Parfois, on crée des matières dont on n’a pas de professeur spécialiste.
En outre, beaucoup de professeurs, étant formés sous l’ancien système, sont aujourd’hui appelés à former des étudiants dans le nouveau système. Selon Serigne Magueye Dieye, étudiant-chercheur, «la plupart des enseignants ne maîtrisent pas ce système qui est importé de l’Europe où il a été intégré depuis 1999». Certains étudiants de l’UGB déplorent le manque de mesures d’accompagnement. Les enseignants devaient être formés de façon régulière sur cette réforme avant de l’implanter dans les universités africaines en générale et sénégalaises en particulier.
Si l’on en croit Insuffisance des infrastructures d’accueil, pédagogiques, administratives… Insuffisance des équipements de labo et de salles de TP Insuffisance de matériels didactiques Insuffisance des moyens logistiques (véhicules de liaison…). Mais, quoi qu’il en soit, l’application du système LMD est presque effective à l’Université Gaston Berger de Saint Louis et l’objectif des autorités du campus en l’occurrence l’assemblée de l’université c’est que cette application soit effective en 2014 dans toute l’université. «En 2014, toutes les UFR de l’UGB doivent basculer intégralement dans le système Licence Master et Doctorat (LMD)» affirme le recteur.
Le temps passe, les contextes changent. En effet, pour se conformer à la demande du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) de réfléchir sur le système LMD, l’université de Saint Louis s’est lancée dans un processus de réforme de son système d’enseignement. La reforme LMD ou reforme des cursus universitaires été enclenchée en 2005 par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis avec son adhésion au Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO).
Ainsi c’est en 2008 que le système LMD (Licence-Master-Doctorat) commence à y être intégré. L’architecture de cette réforme pédagogique s'établit comme suit : à partir du baccalauréat, l'étudiant peut atteindre trois grades dans ses études supérieures. Ces grades équivalent aux types de diplômes. Ce sont la Licence (3 ans), le Master après (5 années) et le Doctorat (après 8 ans). La licence et le Master s'obtiennent après un certain nombre de semestres successifs durant lesquels l'étudiant va suivre la formation qu'il aura choisie.
La première UFR à avoir basculé dans le système LMD, c’est l’UFR des Lettres et Sciences Humaines (LSH). Son basculement s’était fait en 2008 de façon intégrale. Pourtant c’est l’UFR qui compte le plus grand nombre de sections (Anglais, français, sociologie, Géographie et Langues Etrangères Appliquées et la section Espagnole). En 2011, deux autres UFR ont basculé dans ce système. Il s’agit des UFR de Sciences juridique et Politique (SJP) et de Sciences Economique et de Gestion (SEG).
Contrairement à l’UFR/LSH, le basculement dans ces unités de formations s’est fait de façon ascendante. Autrement dit, l’intégration commence d’abord avec la première année. Pour ce qui concerne l’UFR/SJP une équipe de missionnaires a été envoyée en 2008 à Bordeaux, sous la direction du Pr. Mouhamadou Moustapha Aidara, pour selon eux, «étudier les modalités d’implantation et le fonctionnement du système LMD».
Après moult concertations, à travers des séminaires, des rencontres entre le corps professoral, les délégués de classes et ceux de l’UFR, le système devait être adopté. Se posa toutefois une autre question, c’était la manière dont le basculement devait se faire. Si certains professeurs pensaient que celui-ci devait être intégral comme il est déjà le cas dans l’UFR/LSH, d’autres, «plus méfiants» selon un délégué, optaient pour une application ascendante. Finalement, en conseil d’UFR, la dernière option a été prise.
D’autres UFR (les nouvelles) telles que l’UFR/Santé, l’UFR/2SATA (Sciences d’Agronomie, d’Aquaculture et de Technologie Alimentaires) crées en 2010 et l’UFR/CRAC (Communication, Religion, Art et Culture) mise sur pied en 2011 ont fait l’objet d’un basculement direct. Le système LMD qui est aujourd’hui à «la mode» à l’UGB n’est pas sans avantages. Ainsi, avec la possibilité de passage conditionnel (avec 45 crédits sur les 60) dont pourrait bénéficier l’étudiant, celui-ci peut passer en classe supérieure. Contrairement au système classique, dans le système LMD, on a le plus de passants.
Les résultats de la L1 en Sciences Juridique et Politique en constituent une parfaite illustration. Sur plus de 500 étudiants, environ 300 d’entre eux sont aujourd’hui en L2. Des résultats qui sont statistiquement meilleurs que ceux de la première année en 2010-2011. L’autre avantage du système LMD c’est qu’il peut favoriser la mobilité des étudiants aux échelles nationale, sous régionale et internationale. Ainsi par exemple, quand on obtient sa Licence (dans un système LMD), une fois à l’étranger, l’étudiant pourra s’inscrire directement en Master. Ce qui n’était pas le cas dans le système classique.
L’autre avantage est purement pédagogique. En effet, le système d’évaluation est plus logique. Ici, il y a deux semestres distincts. Après chaque semestre, l’étudiant est évalué avant d’entamer l’autre. Une autre innovation de la réforme serait liée à l’organisation et les capacités de recherche à l’université de Saint Louis. D’après certaines autorités universitaires, «le système LMD introduirait dans l'Université Gaston Berger la création des Ecoles Doctorales (ED). Son avantage est qu'elle permettrait une meilleure organisation de la recherche».
Mais aussi, ajoute un responsable «la restructuration de ces laboratoires, à travers la mise en place de nouvelles modalités dans la gestion de ceux-ci, favoriserait une meilleure rationalisation de la recherche». L’autre avantage de ce système LMD serait d’accroître la capacité de recherche dans les structures de recherches. Le système LMD se caractériserait dans ses principes par la suppression de la double thèse et l'introduction de la thèse unique.
Dans cette dynamique, il créerait de nouveaux rapports à la recherche. En revanche, cette réforme pédagogique a en même temps des inconvénients. Selon beaucoup d’étudiants interviewés, le système LMD «n’est rien d’autre qu’une stratégie de faire décourager les étudiants.» Certains définissent le système LMD en ironisant «Ligueye Mba Dé.» Pour dire que, la complexité de ce système et le nombre important des matières contrairement au système classique, font que «les étudiants doivent travailler sérieusement pour s’en sortir.»
Il est aussi remarqué qu’en fin de niveau, c’est-à-dire en Licence 3 ou en Mater 2, beaucoup d’étudiants peinent à passer. D’où parfois le nombre important de «cartouchards» une fois arrivés à ce stade de leur cursus. Ce qui constitue une des conséquences défectueuses de cette réforme pédagogique dans l’enseignement supérieur. L’autre inconvénient, si l’on en croit les étudiants, c’est la technicité même de ce système. Les UFR adoptent ce système sans même le maîtriser. Parfois, on crée des matières dont on n’a pas de professeur spécialiste.
En outre, beaucoup de professeurs, étant formés sous l’ancien système, sont aujourd’hui appelés à former des étudiants dans le nouveau système. Selon Serigne Magueye Dieye, étudiant-chercheur, «la plupart des enseignants ne maîtrisent pas ce système qui est importé de l’Europe où il a été intégré depuis 1999». Certains étudiants de l’UGB déplorent le manque de mesures d’accompagnement. Les enseignants devaient être formés de façon régulière sur cette réforme avant de l’implanter dans les universités africaines en générale et sénégalaises en particulier.
Si l’on en croit Insuffisance des infrastructures d’accueil, pédagogiques, administratives… Insuffisance des équipements de labo et de salles de TP Insuffisance de matériels didactiques Insuffisance des moyens logistiques (véhicules de liaison…). Mais, quoi qu’il en soit, l’application du système LMD est presque effective à l’Université Gaston Berger de Saint Louis et l’objectif des autorités du campus en l’occurrence l’assemblée de l’université c’est que cette application soit effective en 2014 dans toute l’université. «En 2014, toutes les UFR de l’UGB doivent basculer intégralement dans le système Licence Master et Doctorat (LMD)» affirme le recteur.