Dakar, 26 avr (APS) - Le journaliste sénégalais Ibou Diouf a soutenu récemment à l’université Senghor d’Alexandrie (Egypte) un mémoire qui traite du recul de la langue française dans les télévisions sénégalaises, a appris l’APS.
Le mémoire est intitulé ‘’Le français face à la wolofisation dans les médias au Sénégal : cas des télévisions privées. Proposition d’un projet de sous titrage ou de doublage comme solution au recul de la langue française dans les télévisions sénégalaises’’. Il a été soutenu dans le cadre du Master en Développement, Spécialité : Communication et Média.
Ibou Diouf, journaliste diplômé du Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI, université de Dakar) a travaillé à la TFM (Groupe futurs médias).
''L’avènement des télévisions privées au Sénégal, au début des années 2000 a entraîné de profondes mutations techniques, financières mais surtout une évolution sociétale. Ces différents facteurs qui ont accompagné la libéralisation du secteur audiovisuel sont venus bousculer l’ordre établi’’, lit-on dans le résumé de ce mémoire dont l’APS a obtenu une copie.
Selon l’auteur, ''de nouvelles télévisions dites privées ont vu le jour, avec en toile de fond, la +wolofisation+ dans ce média’’.
Dans son étude, Ibou Diouf s’intéresse ‘’au véritable enjeu qui se joue autour de ces deux langues (français et wolof) dans les modes de transmission, ce qui remet au goût du jour deux questions, d’abord l’avenir du français dans les médias sénégalais et ensuite la conception de programmes TV très locale''.
''L’usage massif du wolof dans la conception des programmes de télévisions ne milite pas en faveur de l’expansion du français dans ces médias. Bien au contraire, l’introduction du wolof à la télévision traduit un sévère recul de la langue française’’, écrit l’auteur du mémoire dans sa conclusion.
''Les chiffres sont alarmants car, sur un total de 155 émissions (prises sur notre corpus de quatre télévisions) seules 40 sont conçues en français, soit un pourcentage de 26%. Cela confirme notre hypothèse de départ selon laquelle, dans les télévisions sénégalaises, le wolof est devenu la langue la plus utilisée’’, ajoute –t-il.
''Aussi l’adoption progressive du wolof dans les télévisions sénégalaises constitue une menace pour la promotion de la langue française dans ces médias’’, souligne Ibou Diouf, estimant que c’est la raison pour laquelle la Francophonie ''est interpellée pour réfléchir sur des mécanismes de promotion du français et de la culture francophone dans les médias audiovisuels sénégalais''.
Selon lui, ''il ne sera pas inutile par exemple que l’Organisation Internationale de la Francophonie conçoive des programmes audiovisuels qu’il mettrait à la disposition des chaînes de télévisions sénégalaises pour encourager la diffusion du français''.
Dans ses recommandations, l’auteur propose le doublage et le sous-titrage des programmes de télévision ‘’dans le cadre la promotion de la diversité linguistique à travers l’utilisation simultanée du français et du wolof’’.
Le Sénégal est un des pays précurseurs de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). L'ancien président sénégalais, Abdou Diouf, a dirigé l'organisation de 2003 à 2014. Il a été remplacé au poste de Secrétaire général de l'OIF par la Canadienne Michaëlle Jean lors du dernier sommet de la Francophonie organisé à Dakar en novembre 2014
Aps
Le mémoire est intitulé ‘’Le français face à la wolofisation dans les médias au Sénégal : cas des télévisions privées. Proposition d’un projet de sous titrage ou de doublage comme solution au recul de la langue française dans les télévisions sénégalaises’’. Il a été soutenu dans le cadre du Master en Développement, Spécialité : Communication et Média.
Ibou Diouf, journaliste diplômé du Centre d’étude des sciences et techniques de l’information (CESTI, université de Dakar) a travaillé à la TFM (Groupe futurs médias).
''L’avènement des télévisions privées au Sénégal, au début des années 2000 a entraîné de profondes mutations techniques, financières mais surtout une évolution sociétale. Ces différents facteurs qui ont accompagné la libéralisation du secteur audiovisuel sont venus bousculer l’ordre établi’’, lit-on dans le résumé de ce mémoire dont l’APS a obtenu une copie.
Selon l’auteur, ''de nouvelles télévisions dites privées ont vu le jour, avec en toile de fond, la +wolofisation+ dans ce média’’.
Dans son étude, Ibou Diouf s’intéresse ‘’au véritable enjeu qui se joue autour de ces deux langues (français et wolof) dans les modes de transmission, ce qui remet au goût du jour deux questions, d’abord l’avenir du français dans les médias sénégalais et ensuite la conception de programmes TV très locale''.
''L’usage massif du wolof dans la conception des programmes de télévisions ne milite pas en faveur de l’expansion du français dans ces médias. Bien au contraire, l’introduction du wolof à la télévision traduit un sévère recul de la langue française’’, écrit l’auteur du mémoire dans sa conclusion.
''Les chiffres sont alarmants car, sur un total de 155 émissions (prises sur notre corpus de quatre télévisions) seules 40 sont conçues en français, soit un pourcentage de 26%. Cela confirme notre hypothèse de départ selon laquelle, dans les télévisions sénégalaises, le wolof est devenu la langue la plus utilisée’’, ajoute –t-il.
''Aussi l’adoption progressive du wolof dans les télévisions sénégalaises constitue une menace pour la promotion de la langue française dans ces médias’’, souligne Ibou Diouf, estimant que c’est la raison pour laquelle la Francophonie ''est interpellée pour réfléchir sur des mécanismes de promotion du français et de la culture francophone dans les médias audiovisuels sénégalais''.
Selon lui, ''il ne sera pas inutile par exemple que l’Organisation Internationale de la Francophonie conçoive des programmes audiovisuels qu’il mettrait à la disposition des chaînes de télévisions sénégalaises pour encourager la diffusion du français''.
Dans ses recommandations, l’auteur propose le doublage et le sous-titrage des programmes de télévision ‘’dans le cadre la promotion de la diversité linguistique à travers l’utilisation simultanée du français et du wolof’’.
Le Sénégal est un des pays précurseurs de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). L'ancien président sénégalais, Abdou Diouf, a dirigé l'organisation de 2003 à 2014. Il a été remplacé au poste de Secrétaire général de l'OIF par la Canadienne Michaëlle Jean lors du dernier sommet de la Francophonie organisé à Dakar en novembre 2014
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