La diversité des populations au niveau mondiale se traduit par une diversité linguistique rendant complexe et sensible toute communication en direction des peuples. La compréhension et la maîtrise d’une discipline ou d’une activité se font à travers le médium de la langue. La prédominance de l’anglais sur les autres langues dans la communication d’internet reste une préoccupation au niveau de la communauté internet mondiale. En dépit des progrès réalisés dans la traduction simultanée des grandes réunions Internet dans les six langues des Nations Unies et l’introduction des Noms de Domaine Internationalisés par la Société pour l'Attribution des Noms de Domaine et des Numéros sur Internet (ICANN), la préoccupation reste entière du fait d’une faible participation des autres langues autre que l’anglais au débat sur la gouvernance d’internet.
Les enjeux sont énormes et Internet ne connaîtra un véritable essor que si un maximum de peuples le comprend et interagit pour sa bonne gouvernance. Ceci passe par une documentation disponible, exploitable et compréhensible par un maximum de populations et une communication diversifiée accessible au grand nombre. Fonctionnant suivant un système multipartite, les concertations et débats sur la gouvernance d’internet se font essentiellement en anglais laissant sur le carreau une bonne partie de la population mondiale. Il n’est pas maladroit de dire, qu’une bonne partie de la population mondiale est exclue de la conception des politiques relatives à la gouvernance internet en ce sens que l’essentiel des documents et acteurs sont anglophones. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les enjeux et le débat sur la gouvernance internet sont sans précédents.
En effet, depuis l’annonce par le Département du Commerce américain le 14 Mars 2014 de son intention de transférer la supervision des fonctions IANA à la communauté internet internationale, le débat sur la gouvernance internet monte en puissance et les acteurs, de partout élaborent et transmettent leurs commentaires aux structures en charge de la coordination du programme de transfert. L’initiative netmundial, gérée par un secrétariat conjoint constitué par le Comité directeur sur l'Internet brésilien (CGI.br), le Forum Economique Mondial (WEF) et la Société pour l'Attribution des Noms de Domaine et des Numéros sur Internet (ICANN) est venue accentuer le débat sur la problématique du modèle de gouvernance surtout dans un contexte de projet de création d’un « conseil de sécurité » de l’internet.
Dès lors, les acteurs non anglophones sont interpellés ; les débats et propositions continuent et Internet vit un tournant décisif qu’aucun acteur ne devrait rater. Le modèle multipartite de gouvernance d’internet n’aura réellement de sens que si tous les peuples participent aux fora sur la construction d’internet. Traduire plus et mieux, sensibiliser les professionnels pour une meilleure adhésion aux débats me semblent être la seule voie de salut pour un Internet construit par toute la communauté mondiale.
Néanmoins, le dernier rapport de « Internet World Stat » indique des progrès intéressants des langues comme l’arabe et le chinois entre 2000 et 2013. Cette tendance devrait se maintenir au fil des années et toucher les langues nationales locales codifiées pour un meilleur développement d’Internet.
Mamadou LO
Membre du Groupe Multipartipe
sur la Gouvernance Internet en Afrique
alfamamadou@hotmail.com
Les enjeux sont énormes et Internet ne connaîtra un véritable essor que si un maximum de peuples le comprend et interagit pour sa bonne gouvernance. Ceci passe par une documentation disponible, exploitable et compréhensible par un maximum de populations et une communication diversifiée accessible au grand nombre. Fonctionnant suivant un système multipartite, les concertations et débats sur la gouvernance d’internet se font essentiellement en anglais laissant sur le carreau une bonne partie de la population mondiale. Il n’est pas maladroit de dire, qu’une bonne partie de la population mondiale est exclue de la conception des politiques relatives à la gouvernance internet en ce sens que l’essentiel des documents et acteurs sont anglophones. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les enjeux et le débat sur la gouvernance internet sont sans précédents.
En effet, depuis l’annonce par le Département du Commerce américain le 14 Mars 2014 de son intention de transférer la supervision des fonctions IANA à la communauté internet internationale, le débat sur la gouvernance internet monte en puissance et les acteurs, de partout élaborent et transmettent leurs commentaires aux structures en charge de la coordination du programme de transfert. L’initiative netmundial, gérée par un secrétariat conjoint constitué par le Comité directeur sur l'Internet brésilien (CGI.br), le Forum Economique Mondial (WEF) et la Société pour l'Attribution des Noms de Domaine et des Numéros sur Internet (ICANN) est venue accentuer le débat sur la problématique du modèle de gouvernance surtout dans un contexte de projet de création d’un « conseil de sécurité » de l’internet.
Dès lors, les acteurs non anglophones sont interpellés ; les débats et propositions continuent et Internet vit un tournant décisif qu’aucun acteur ne devrait rater. Le modèle multipartite de gouvernance d’internet n’aura réellement de sens que si tous les peuples participent aux fora sur la construction d’internet. Traduire plus et mieux, sensibiliser les professionnels pour une meilleure adhésion aux débats me semblent être la seule voie de salut pour un Internet construit par toute la communauté mondiale.
Néanmoins, le dernier rapport de « Internet World Stat » indique des progrès intéressants des langues comme l’arabe et le chinois entre 2000 et 2013. Cette tendance devrait se maintenir au fil des années et toucher les langues nationales locales codifiées pour un meilleur développement d’Internet.
Mamadou LO
Membre du Groupe Multipartipe
sur la Gouvernance Internet en Afrique
alfamamadou@hotmail.com