Alors que le coût de la vie devient de plus en plus cher. Alors que l’électricité est rationnée et payée chèrement par le pauvre contribuable, vous méprisez ce peuple qui debout un certain mars 2000 vous a porté à la Magistrature suprême. Vous nous offensez une énième fois. Quarante mi-nistres dont plus d’une dizaine d’Etat ne peuvent être considérés comme un acte devant servir les intérêts supérieurs de la Nation. Vous venez de nous froisser une fois de plus.
L’offense est encore plus grande quand vous osez choisir des personnes comme Aïda Mbodji et Awa Ndiaye pour en faire des ministres d’Etat. Vous galvaudez une fois de plus le mérite sénégalais et érigez l’incompétence comme règle pour siéger dans le gouvernement.
Nous avions cru que vous comprendriez le message après le 22 mars 2009. Mais, vous choisissez de doter votre fils de pouvoirs surdimensionnés en lui confiant la terre, la mer, les eaux et l’énergie du pays. Pis encore, vous choisissez de faire de la danse et de la musique vos priorités, allant jusqu’à donner plus de 48 milliards à votre fille pour le Fesman. Avant ces actes hautement insensés et inopportuns, vous aviez décidé d’ériger un statut à hauteur de 16 milliards et d’acquérir un avion au quadruple. C’est plus qu’un affront quand l’on sait que le litre d’essence frise les 1 000 francs Cfa et le coût de la vie hyper cher.
Vous faites revenir un ministre qui a conseillé le plus vil des dictateurs et vous foulez ainsi du pied la revendication des magistrats hautement légitime. L’indépendance, la liberté de juger qu’ils réclament ne vous intéressent donc guère.
Un homme d’Etat français avait vu juste en déclarant qu’un homme d’Etat pense aux générations futures et un homme politique aux échéances électorales à venir. Vous êtes un homme politique en perpétuelle campagne électorale. Vous n’avez jamais été un homme d’Etat.
Avec ce 25e remaniement, vous prouvez aux Sénégalaises et aux Sénégalais que vous ne vous souciez point de leur sort de plus en plus précaire. Ils s’attendaient à une réduction du coût de la vie, à une diminution du train de vie de l’Etat et non à cette mésestime qui se répète à chaque remaniement.
Sachez, Monsieur le Président, que le peuple saura répondre à l’offense. Déçu, il attend impatiemment la prochaine élection pour se faire entendre et vous faire comprendre qu’un Président est élu par le peuple et doit exercer son mandat pour ce peuple. Vous avez choisi votre camp : la politique politicienne. Nous avons choisi le nôtre : la dignité, même dans la douleur et les difficultés.
M. le Président, nous avons tant patienté, croyant que vous comprendriez que le salut d’un homme politique réside en sa faculté à résoudre les problèmes de l’heure et à anticiper sur les difficultés à venir. Mais, vous vous obstinez à ne faire que vous servir et à servir votre clan. Que peut espérer votre jeunesse avec cet éternel recommencement ? Elle est réduite à subir, mais dos au mur comme elle est, cette jeunesse n’a d’autres choix que de se rebiffer. Le Y en a marre quittera les zones périurbaines et viendra vous assaillir, comme avait fait le moustique au Pharaon qui se croyait éternel.
Certes, ces mots, ce cri du cœur, n’y changeront rien, mais nos cartes feront tomber la sentence au moment opportun. Que votre désinvolture face à ce que nous vivons continue et que notre décision soit comme une nasarde pour vous et votre clan une fois dans l’isoloir. Nous ne sommes plus qu’à quelques mois de 2012. L’année de notre délivrance.
Recevez, M. le Président, toute notre rancœur et notre irritation.
Abdou KEBE
Le déçu de l’alternance
L’offense est encore plus grande quand vous osez choisir des personnes comme Aïda Mbodji et Awa Ndiaye pour en faire des ministres d’Etat. Vous galvaudez une fois de plus le mérite sénégalais et érigez l’incompétence comme règle pour siéger dans le gouvernement.
Nous avions cru que vous comprendriez le message après le 22 mars 2009. Mais, vous choisissez de doter votre fils de pouvoirs surdimensionnés en lui confiant la terre, la mer, les eaux et l’énergie du pays. Pis encore, vous choisissez de faire de la danse et de la musique vos priorités, allant jusqu’à donner plus de 48 milliards à votre fille pour le Fesman. Avant ces actes hautement insensés et inopportuns, vous aviez décidé d’ériger un statut à hauteur de 16 milliards et d’acquérir un avion au quadruple. C’est plus qu’un affront quand l’on sait que le litre d’essence frise les 1 000 francs Cfa et le coût de la vie hyper cher.
Vous faites revenir un ministre qui a conseillé le plus vil des dictateurs et vous foulez ainsi du pied la revendication des magistrats hautement légitime. L’indépendance, la liberté de juger qu’ils réclament ne vous intéressent donc guère.
Un homme d’Etat français avait vu juste en déclarant qu’un homme d’Etat pense aux générations futures et un homme politique aux échéances électorales à venir. Vous êtes un homme politique en perpétuelle campagne électorale. Vous n’avez jamais été un homme d’Etat.
Avec ce 25e remaniement, vous prouvez aux Sénégalaises et aux Sénégalais que vous ne vous souciez point de leur sort de plus en plus précaire. Ils s’attendaient à une réduction du coût de la vie, à une diminution du train de vie de l’Etat et non à cette mésestime qui se répète à chaque remaniement.
Sachez, Monsieur le Président, que le peuple saura répondre à l’offense. Déçu, il attend impatiemment la prochaine élection pour se faire entendre et vous faire comprendre qu’un Président est élu par le peuple et doit exercer son mandat pour ce peuple. Vous avez choisi votre camp : la politique politicienne. Nous avons choisi le nôtre : la dignité, même dans la douleur et les difficultés.
M. le Président, nous avons tant patienté, croyant que vous comprendriez que le salut d’un homme politique réside en sa faculté à résoudre les problèmes de l’heure et à anticiper sur les difficultés à venir. Mais, vous vous obstinez à ne faire que vous servir et à servir votre clan. Que peut espérer votre jeunesse avec cet éternel recommencement ? Elle est réduite à subir, mais dos au mur comme elle est, cette jeunesse n’a d’autres choix que de se rebiffer. Le Y en a marre quittera les zones périurbaines et viendra vous assaillir, comme avait fait le moustique au Pharaon qui se croyait éternel.
Certes, ces mots, ce cri du cœur, n’y changeront rien, mais nos cartes feront tomber la sentence au moment opportun. Que votre désinvolture face à ce que nous vivons continue et que notre décision soit comme une nasarde pour vous et votre clan une fois dans l’isoloir. Nous ne sommes plus qu’à quelques mois de 2012. L’année de notre délivrance.
Recevez, M. le Président, toute notre rancœur et notre irritation.
Abdou KEBE
Le déçu de l’alternance