Le mercredi dernier, le gouvernement était en conclave à l’hôtel Méridien pour les besoins d’un séminaire qui avait comme unique but de mettre en exergue les réalisations du régime libéral. Mais la couverture médiatique faite de cet évènement ô combien importante aux yeux de Me Wade et de ses par l’Aps a mis ces derniers dans leurs états. En effet, il fallait que des têtes tombent. Celle de Mouhamed Henry Joseph Sarr n’a pas mis 48 heures pour céder. Le directeur général de l’Apr à qui il est reproché la mauvaise couverture du séminaire a été limogé ce jeudi au cours de la réunion du Conseil des ministres. Pour les proches de Wade, l’Aps n’a fait que deux dépêches sur le séminaire au moment où d’autres sites faisaient presque la retransmission en direct. Ce qu’ils ne peuvent tolérer. Mais pour les agents de l’Aps, le départ d’Henry Joseph Sarr est lié à sa mauvaise gestion de la maison. On lui reproche d’avoir voulu mettre en péril l’Agence de presse sénégalaise en versant dans le recrutement tous azimuts. Des accusations auxquelles, le désormais ex-directeur de l’Aps ne veut pas répondre préférant remercier le président de la République.
Son sucesseur à la tête de l'Aps, Doudou Sarr Niang est un proche du Premier ministre dont il était le Conseiller technique. Ancien du quotidien national « le Soleil » où il fut rédacteur en chef, chef du Service Politique, le nouveau patron de l’Aps est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en Science politique à Toulouse (Master II, ex-Dess Science politique). Il prépare actuellement une thèse de Science politique sur le thème « Médiats et pouvoir : crises et renouvellement du journalisme sénégalais », sous la direction du professeur Olivier Philippe, directeur-adjoint de Science Po Toulouse.
Chercheur-associé en Science politique et en Science de l’information et de la communication au sein du Laboratoire des sciences sociales et politiques (Lassp) de l’Institut d’études politiques (Iep) de Toulouse dirigé par le Pr Eric Darras, il est également membre du Groupe d’études et de recherches sur le continent africain (Gerca) de Sciences Po Toulouse et du Groupe de recherches sur l’appui à la décentralisation, au développement et à l’entreprenariat (Gradde) au Sénégal.