Idrissa Seck ne parle, mais son nom revient avec insistance dans l’entourage de Me Wade pour mener les troupes libérales à la bataille de 2017. Le plan initial qui consistait à utiliser le beffroi Karim Wade pour aller à l’assaut de la forteresse apériste a été contredit par la justice. Le temps est aux calculs. Aux combinaisons. A la realpolitik. Le Pds est pris dans le tourbillon fratricide de la bataille des égos. Beaucoup de responsables se voient khalife à la place de Karim, mais peu ont l’ancrage national ou la « tchatche » indispensable pour aller à la rencontre des électeurs. Les échappées individuelles ne manqueront pas. L’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a, déjà, décidé, de provoquer un clin d’œil du destin en déclarant sa candidature à la prochaine présidentielle et en prenant ses distances avec le Pds. D’autres, sans doute, seront tentés, de jouer leur propre musique. Le temps qui nous sépare de 2017 est donc gros de tous les dangers pour ce parti qui a goûté aux délices du pouvoir et ambitionne de revenir aux affaires dans un délai raisonnable.
Pour ce faire, le Pds est en quête de la meilleure candidature susceptible de convaincre les électeurs. Depuis la condamnation de Karim Wade, le nom de Idrissa Seck revient avec insistance dans les discussions. Idrissa Seck, ancien numéro deux du Pds, diabolisé, combattu, criblé de flèches, massacré à la hache et à la masse d’arme et expédié en enfer à Reubeuss par sa propre famille politique. Le « fils de substitution » qui a été le premier à attirer l’attention sur la fin de la « maturation » du « fils biologique ». Le « jardinier des rêves de Wade » devenu l’opposant le plus farouche à la « dévolution monarchique » du pouvoir et à la troisième candidature de Wade. L’ancien maire de Thiès a été touché et coulé par Wade dans tous les sens du terme. Comment, après tant de farouches oppositions et d’obstructions tenaces, réussir à faire du patron de « Rewmi » le gardien du temple libéral ? On dit qu’en politique, il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas, mais il faut avouer que c’est monter un peu vite le bourrichon à l’Histoire.
Il serait difficile pour Idrissa Seck qui dit avoir « entrepris la réconciliation avec le peuple sénégalais » de nous sortir un roulé-boulé politique qui le remettrait à la droite de Wade pour combattre l’actuel régime. D’abord, parce que si une telle décision était prise, loin d’être le sauveur, seul capable de battre Macky Sall dans le peuple libéral, qu’un Pds unanime accueillerait avec dévotion, il devra faire face, une fois de plus, à de rudes empoignades. Certains de ses anciens frères libéraux ont été tellement loin dans leur opposition à Idy qu’ils craignent plus que tout son retour en grâce. Ensuite, ses « va et vient » de 2007 au palais de la République ont été une grosse salissure sur sa crédibilité politique. Alors qu’il a entrepris de s’expliquer sur les raisons de ce yo-yo politique, se retrouver dans la proximité de Wade risquerait de fournir à ses adversaires un bon thème de campagne électoral.
Idrissa Seck l’a si bien compris qu’il avait tenu à se démarquer du Pds lors de son passage au Groupe Futurs Médias le 25 mars 2013 : « Malheureusement, ce parti est aujourd’hui à un niveau de décomposition morale telle qu’il est formellement interdit de s’en approcher encore moins de le toucher. « Boul ko laal boul ko diégué », comme dit Koutia », avait-il laissé entendre. Très nuancé, il ajoutera, cependant : « Mais attention, il y a d’honnêtes gens dans le Pds que j’irai chercher. Ce sont les mères de secteurs, les présidentes de sections, les présidents de fédérations, etc. Ce sont des gens avec qui j’ai bâti le Pds. Ces gens-là, j’ai besoin d’eux, je suis prêt à les accueillir à bars ouvert et ce ne serait pas de la transhumance. » La grande affaire pour Idrissa Seck sera de s’appuyer sur sa « famille naturelle » sans se compromettre. De la haute voltige en perspective entre Gorgui et Ngorsi.
Pour ce faire, le Pds est en quête de la meilleure candidature susceptible de convaincre les électeurs. Depuis la condamnation de Karim Wade, le nom de Idrissa Seck revient avec insistance dans les discussions. Idrissa Seck, ancien numéro deux du Pds, diabolisé, combattu, criblé de flèches, massacré à la hache et à la masse d’arme et expédié en enfer à Reubeuss par sa propre famille politique. Le « fils de substitution » qui a été le premier à attirer l’attention sur la fin de la « maturation » du « fils biologique ». Le « jardinier des rêves de Wade » devenu l’opposant le plus farouche à la « dévolution monarchique » du pouvoir et à la troisième candidature de Wade. L’ancien maire de Thiès a été touché et coulé par Wade dans tous les sens du terme. Comment, après tant de farouches oppositions et d’obstructions tenaces, réussir à faire du patron de « Rewmi » le gardien du temple libéral ? On dit qu’en politique, il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas, mais il faut avouer que c’est monter un peu vite le bourrichon à l’Histoire.
Il serait difficile pour Idrissa Seck qui dit avoir « entrepris la réconciliation avec le peuple sénégalais » de nous sortir un roulé-boulé politique qui le remettrait à la droite de Wade pour combattre l’actuel régime. D’abord, parce que si une telle décision était prise, loin d’être le sauveur, seul capable de battre Macky Sall dans le peuple libéral, qu’un Pds unanime accueillerait avec dévotion, il devra faire face, une fois de plus, à de rudes empoignades. Certains de ses anciens frères libéraux ont été tellement loin dans leur opposition à Idy qu’ils craignent plus que tout son retour en grâce. Ensuite, ses « va et vient » de 2007 au palais de la République ont été une grosse salissure sur sa crédibilité politique. Alors qu’il a entrepris de s’expliquer sur les raisons de ce yo-yo politique, se retrouver dans la proximité de Wade risquerait de fournir à ses adversaires un bon thème de campagne électoral.
Idrissa Seck l’a si bien compris qu’il avait tenu à se démarquer du Pds lors de son passage au Groupe Futurs Médias le 25 mars 2013 : « Malheureusement, ce parti est aujourd’hui à un niveau de décomposition morale telle qu’il est formellement interdit de s’en approcher encore moins de le toucher. « Boul ko laal boul ko diégué », comme dit Koutia », avait-il laissé entendre. Très nuancé, il ajoutera, cependant : « Mais attention, il y a d’honnêtes gens dans le Pds que j’irai chercher. Ce sont les mères de secteurs, les présidentes de sections, les présidents de fédérations, etc. Ce sont des gens avec qui j’ai bâti le Pds. Ces gens-là, j’ai besoin d’eux, je suis prêt à les accueillir à bars ouvert et ce ne serait pas de la transhumance. » La grande affaire pour Idrissa Seck sera de s’appuyer sur sa « famille naturelle » sans se compromettre. De la haute voltige en perspective entre Gorgui et Ngorsi.