C’est le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba que les milliers de fidèles vont célébrer avec, dans leur bagages, une grande foi religieuse. Touba vibre déjà à ce rythme. Cependant, samedi dans la nuit, la ville sainte était très calme. La vie suivait son cours normal et le profane penserait que rien n’allait se passer. Il fallait flâner pour se rendre compte que le grand jour approchait et que seuls les premiers arrivants, constitués pour la plupart de marchands, s’activaient à dresser leurs tentes. Dans les demeures, on s’occupait aussi des derniers réglages. Tel Mourtala Diop, ce commerçant établi à Dakar mais qui dit se trouver à Touba depuis près de 10 jours pour les besoins du grand magal. Il dit que ce séjour est dû par respect au ndigueul du khalife général des mourides. « Je suis ici conformément à ce ndigueul d’autant que notre guide nous a invités à ouvrir grandes les portes de nos demeures à nos frères et sœurs pèlerins », indique cet habitant du quartier Dianatou où il compte rendre accueillante sa « modeste » maison (un immeuble de 4 étage). Mourtala se confond aux ouvriers pour tout refaire, ou reluire. Cependant, il dit ne pas reconnaître ces gens qui « squatteront » son domicile. « Je n’occupe que le 4ème étage avec ma famille. Tout le reste en bas est pris d’assaut par mes frères talibés ». Mourtala dit aussi participer à la nourriture à leur endroit sans rien demander en retour. « La mouridiya, c’est le travail, le Coran, mais aussi et surtout la culture de la solidarité ».
Mais hier, la ville a commencé à retrouver son rythme de magal avec l’arrivée aussi bien des pèlerins que des personnalités politiques et religieuses. Déjà hier matin c’est le vrombissement des moteurs des véhicules (taxis pour la plupart) qui empêchait les couche-tard (comme votre fidèle serviteur) de faire la grasse matinée. A quelques heures de ce grand rendez-vous de la foi, Touba est devenu cette grande métropole commerciale, mais également ouvrière.
D’un de nos envoyés spéciaux, Babacar DIENG
Mais hier, la ville a commencé à retrouver son rythme de magal avec l’arrivée aussi bien des pèlerins que des personnalités politiques et religieuses. Déjà hier matin c’est le vrombissement des moteurs des véhicules (taxis pour la plupart) qui empêchait les couche-tard (comme votre fidèle serviteur) de faire la grasse matinée. A quelques heures de ce grand rendez-vous de la foi, Touba est devenu cette grande métropole commerciale, mais également ouvrière.
D’un de nos envoyés spéciaux, Babacar DIENG