Un footballeur aventurier
Ngalla Sylla est de ceux-là pour qui le sport a une signification particulière. C’est plus qu’une passion. C’est son quotidien, sa vie.
En effet, il le vit pleinement depuis sa tendre enfance. Au village lébou de Yoff, «Jean» (comme l’appellent ses proches) se faisait distinguer par son énergie débordante. Il avait le sport dans le sang. Le football en particulier. Dans le club de sa localité, il débute sa carrière par les catégories de jeunes pour arriver à la classe des seniors.
En 2005, Ngalla est de la génération qui a fait accéder la Renaissance de Yoff en Division 1 du championnat national. Pour la première fois en 50 ans d’existence. L’un des moments mémorables de sa vie de footeux. «Cette montée fait partie des évènements qui m'ont le plus marqué», confie-t-il.
Mais la saison suivante, le bonhomme décide d’aller voir ailleurs. Il offre ses services à l’équipe du Port. L’aventure est de courte durée. Car étudiant en 4e année à l'Inseps, Ngalla avait du mal à jongler entre les cours et les entraînements. Le club, qui jouait la coupe d’Afrique, ne tolère pas ses absences. Il rompt son contrat avant même la fin de la saison. Direction l'Uso où il joue une saison avant de passer à la Douane.
En 2009, c’est le retour à la case de départ : la Rs Yoff. Sous son maillot d’origine, Ngalla n’était plus le joueur qu’il représentait pour le club. L’envie d’accrocher les godasses lui effleure la tête. Les jumeaux Al Ousseynou et Al Assane Sène, entraîneurs de l’Uso en 2010, lui lance la perche pour une pige. Il est resté plus longtemps dans la formation ouakamoise. Ce qui lui a valu le titre de champion de la Ligue 1, remporté la saison dernière.
Jean Ngalla ne joue pas que sur les prés. Il est aussi un joueur de beach soccer. Il compte des capes en équipe nationale avec qui le Yoffois est double champion d'Afrique et deux fois quart de finaliste de la Coupe du monde.
Pourtant, c’est par hasard qu’il a embrassé cette discipline. «Un jour, je faisais mon footing à la plage où j'ai rencontré Ibrahima Ndiaye « Chita » et Djibril Thiaw, qui était mon coach en cadets à la Rs Yoff, avec un groupe de joueurs. Ils m’ont invité à les rejoindre. Depuis lors, je suis devenu un footballeur de plage. Aujourd’hui, j’ai plus gagné avec le beach soccer qu’avec le football classique».
Professeur de sport
Amoureux du foot, Ngalla Sylla n’a jamais négligé ses études. D’autant qu’il avait choisi de lier son avenir professionnel au sport. Sous l'influence d'un de ses professeurs. «Au lycée, j'ai toujours aimé la philosophie et les mathématiques. Mais comme j’étais un sportif, mon professeur Libasse Dieng, qui m'a beaucoup marqué, m’a poussé à vouloir être professeur d'éducation physique».
Le Baccalauréat en poche en 2002, il se présente au concours d’entrer à l'Inseps qu’il réussit. Sorti professeur en 2007, Jean doit cumuler sa fonction avec sa carrière de footballeur. «C'est difficile d'allier les deux, avoue-t-il. J’ai souvent rencontré des problèmes avec les clubs où j’ai joué. Au Port comme à l’Uso. Cette saison, l’entraîneur de Ouakam (Abdou Salam Lam) voulait que je sois aux entraînements tous les jours. Mais je lui ai dit ma position sur le sujet. Etant professeur d’Eps comme moi, il a compris et accepté mes absences». Devant s’entraîner que deux fois par semaine avec l’équipe, il s’est ménagé un programme spécial de préparation.
Reconversion au coaching
Toujours en activité, Ngalla pense déjà à sa reconversion au coaching. Pour cela, il s’arme d’un diplôme de 3e degré d'entraîneur de football obtenu à sa sortie de l’Inseps. «Déjà sur le terrain, je joue le rôle d'un coach. A l’Uso, il arrive que le préparateur physique m’implique dans son travail. En plein match, je me permets d’expliquer à mes coéquipiers certains schémas tactiques. Je peux aussi procéder à des réaménagements que le coach apprécie souvent».
Donc, l’heure de la retraite n’est plus loin. «Par rapport au rendement qu’on attend de toi et ce que tu peux donner, ce n’est pas évident que je puisse encore continuer à jouer au foot».
Ce sera le point final d’une carrière de footballeur. Et non la fin d’une vie de sportif.
SOURCE:Walf Sport Abdourahmane NIASSE
Ngalla Sylla est de ceux-là pour qui le sport a une signification particulière. C’est plus qu’une passion. C’est son quotidien, sa vie.
En effet, il le vit pleinement depuis sa tendre enfance. Au village lébou de Yoff, «Jean» (comme l’appellent ses proches) se faisait distinguer par son énergie débordante. Il avait le sport dans le sang. Le football en particulier. Dans le club de sa localité, il débute sa carrière par les catégories de jeunes pour arriver à la classe des seniors.
En 2005, Ngalla est de la génération qui a fait accéder la Renaissance de Yoff en Division 1 du championnat national. Pour la première fois en 50 ans d’existence. L’un des moments mémorables de sa vie de footeux. «Cette montée fait partie des évènements qui m'ont le plus marqué», confie-t-il.
Mais la saison suivante, le bonhomme décide d’aller voir ailleurs. Il offre ses services à l’équipe du Port. L’aventure est de courte durée. Car étudiant en 4e année à l'Inseps, Ngalla avait du mal à jongler entre les cours et les entraînements. Le club, qui jouait la coupe d’Afrique, ne tolère pas ses absences. Il rompt son contrat avant même la fin de la saison. Direction l'Uso où il joue une saison avant de passer à la Douane.
En 2009, c’est le retour à la case de départ : la Rs Yoff. Sous son maillot d’origine, Ngalla n’était plus le joueur qu’il représentait pour le club. L’envie d’accrocher les godasses lui effleure la tête. Les jumeaux Al Ousseynou et Al Assane Sène, entraîneurs de l’Uso en 2010, lui lance la perche pour une pige. Il est resté plus longtemps dans la formation ouakamoise. Ce qui lui a valu le titre de champion de la Ligue 1, remporté la saison dernière.
Jean Ngalla ne joue pas que sur les prés. Il est aussi un joueur de beach soccer. Il compte des capes en équipe nationale avec qui le Yoffois est double champion d'Afrique et deux fois quart de finaliste de la Coupe du monde.
Pourtant, c’est par hasard qu’il a embrassé cette discipline. «Un jour, je faisais mon footing à la plage où j'ai rencontré Ibrahima Ndiaye « Chita » et Djibril Thiaw, qui était mon coach en cadets à la Rs Yoff, avec un groupe de joueurs. Ils m’ont invité à les rejoindre. Depuis lors, je suis devenu un footballeur de plage. Aujourd’hui, j’ai plus gagné avec le beach soccer qu’avec le football classique».
Professeur de sport
Amoureux du foot, Ngalla Sylla n’a jamais négligé ses études. D’autant qu’il avait choisi de lier son avenir professionnel au sport. Sous l'influence d'un de ses professeurs. «Au lycée, j'ai toujours aimé la philosophie et les mathématiques. Mais comme j’étais un sportif, mon professeur Libasse Dieng, qui m'a beaucoup marqué, m’a poussé à vouloir être professeur d'éducation physique».
Le Baccalauréat en poche en 2002, il se présente au concours d’entrer à l'Inseps qu’il réussit. Sorti professeur en 2007, Jean doit cumuler sa fonction avec sa carrière de footballeur. «C'est difficile d'allier les deux, avoue-t-il. J’ai souvent rencontré des problèmes avec les clubs où j’ai joué. Au Port comme à l’Uso. Cette saison, l’entraîneur de Ouakam (Abdou Salam Lam) voulait que je sois aux entraînements tous les jours. Mais je lui ai dit ma position sur le sujet. Etant professeur d’Eps comme moi, il a compris et accepté mes absences». Devant s’entraîner que deux fois par semaine avec l’équipe, il s’est ménagé un programme spécial de préparation.
Reconversion au coaching
Toujours en activité, Ngalla pense déjà à sa reconversion au coaching. Pour cela, il s’arme d’un diplôme de 3e degré d'entraîneur de football obtenu à sa sortie de l’Inseps. «Déjà sur le terrain, je joue le rôle d'un coach. A l’Uso, il arrive que le préparateur physique m’implique dans son travail. En plein match, je me permets d’expliquer à mes coéquipiers certains schémas tactiques. Je peux aussi procéder à des réaménagements que le coach apprécie souvent».
Donc, l’heure de la retraite n’est plus loin. «Par rapport au rendement qu’on attend de toi et ce que tu peux donner, ce n’est pas évident que je puisse encore continuer à jouer au foot».
Ce sera le point final d’une carrière de footballeur. Et non la fin d’une vie de sportif.
SOURCE:Walf Sport Abdourahmane NIASSE