Pape Meissa Ndiaye et son acolyte Mamadou Woury Ba ont comparu, hier, devant la barre des flagrants délits de Dakar, poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, escroquerie, accès frauduleux dans un système informatique. Les prévenus risquent gros, parce que le procureur, jugeant les faits constants, ne leur a pas accordé sa clémence. Estimant que les deux malfaiteurs ont bien muri leur plan, au préalable, avant de le mettre à exécution, il requerra 2 ans ferme. Les faits remontent au mois d’avril, quand les acolytes, très doués en informatique, (Pape Meissa Ndiaye est ingénieur financier de profession, bien au fait des systèmes informatiques), ont piraté le système du réseau de transfert d’argent Wari. La somme extirpée et qui fait l’objet de la plainte est de 13.500 000 f. A la barre, les acolytes se sont accusés mutuellement. Woury affirmant ne pas être au courant de la piraterie à laquelle s’adonnait son ami qui l’envoyait récupérer de l’argent, après chaque réception de message. Mais, vu la fréquence des retraits d’argent, il avait commencé à douter des actes de son ami. Ce dernier qui a utilisé 26 puces téléphoniques pour réussir de son plan, déclare que le piratage est comme un poison pour lui. Pape atteste avoir distribué toutes les sommes subtilisées à ses amis, n’ayant pu bénéficier que de 300 000 FCFA qui lui ont servi à payer 4 mois de loyer. Alors que son copain, lui, a reçu 4 millions, pour services rendus. Leur acte a été pesant, pour la structure Wari qui a vu ses clients se départir d’elle pour insatisfaction. Selon l’avocat de la partie civile, les prévenus n’ont pas mesuré leur acte qui a beaucoup nui à l’image et à la crédibilité de la société. Ainsi, demande-t-il, pour son compte, 20 millions, en guise de dommages et intérêts. La défense, pour sa part, a plaidé l’application bienveillante de la loi, ses clients, étant des adolescents à peine majeurs, sont tombés sur l’occasion et ont agi en amateurs. Si, dans son délibéré, le tribunal suit le réquisitoire du parquet, ils risquent 2 ans de privation de liberté.
Fanta Diallo
Fanta Diallo