Quatorze personnes ont été tuées en Somalie vendredi 27 mars au cours d'une attaque des islamistes chabab contre un hôtel de la capitale, Mogadiscio. Le ministre somalien de l'information, Mohamed Abdi Heyr Mareye, a déploré « treize autres blessées dans l'attaque ». Selon la police, l'attaque lancée vendredi en fin d'après-midi n'a été maîtrisée que tôt samedi.
L'hôtel, largement fréquenté par la classe politique et les hommes d'affaires du pays, aurait d'abord été visé par une voiture piégée avant qu'un commando ne s'introduise à l'intérieur. « La plupart des morts sont des gardes de sécurité qui ont combattu les assaillants », a déclaré un responsable.
Guérilla et attentats
Le porte-parole des Chabab, Abdulaziz Abu Musab, a confirmé que le mouvement, proche d'Al-Qaida, avait perpétré l'attentat. Le groupe terroriste, en difficulté, a essuyé depuis août 2011 une série ininterrompue de revers militaires, perdant un à un ses fiefs dans le centre et le sud somalien.
Délaissant les opérations militaires dans lesquelles ils sont largement surpassés par la force de l'Union Africaine (Amisom) chargée d'épauler les autorités somaliennes, les Chabab multiplient les actions de guérilla et les attentats, notamment à Mogadiscio, où ils visent régulièrement des sites officiels. Cette semaine encore, les Etats-Unis ont mis en garde contre un risque imminent d'attaque par les Chabab en Ouganda, largement contributeur, comme le Kenya, à l'Amisom.
Les Chabab ont juré la perte des autorités somaliennes, soutenues à bout de bras par la communauté internationale. Le pays est en état de guerre civile, privé de gouvernement central effectif depuis la chute du président autoritaire Siad Barre en 1991.