Le continent africain connaît un déficit de l’ordre de 194 milliards de dollars américains par an pour le financement des Objectifs de développement durable (Odd). Pourtant, le continent le plus jeune au monde dispose, à foison, des ressources nécessaires pour combler ce déficit qui correspond à 10.5% de son stock d’actifs financiers et à moins de 0.2% du stock mondial.
Source : https://www.lejecos.com/194-milliards-de-dollars-p...
1 600 milliards de dollars américains. Ce chiffre représente les besoins en financements du continent africain concernant les Odd, jusqu’en 2030.
Selon les estimations du rapport 2023 de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) publié aujourd’hui 12 juillet, le continent aurait ainsi besoin de financements supplémentaires à hauteur de 194 milliards de dollars américains par an pour atteindre les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Cela constitue un déficit annuel qui équivaut à 7% du produit intérieur brut (Pib) de l’Afrique, 34% de ses investissements en 2021, et à moins de 0.2% du stock mondial et 10.5% du stock africain d’actifs financiers.
Les atouts africains pour combler le déficit de financements
D’après le rapport, les économies africaines disposent, pourtant, de formidables atouts pour combler le déficit de financement des Objectifs de développement durable du continent. Parmi ces atouts, le rapport relève la croissance du Pib réel qui devrait revenir aux niveaux pré-pandémie, à 3.7% en 2023, deuxième taux le plus élevé au monde après l’Asie en développement (5%) et devant l’Amérique latine et les Caraïbes (1.6%). La croissance est estimée à 4.9% en Afrique de l’Est, 4.3% en Afrique centrale, 4% en Afrique du Nord, 3.8% en Afrique de l’Ouest et 1.4% en Afrique australe.
L’autre atout du continent est que la proportion de jeunes africains diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement supérieur pourrait atteindre 34% d’ici 2040, contre 23% en 2020 et 18% en 2010. La population africaine est en outre la plus jeune de tous les continents, avec, selon le rapport, un âge médian de 19 ans, contre 30 pour l’Amérique latine et les Caraïbes, 31 pour l’Asie en développement et 42 pour l’Europe.
Le document souligne que les ressources naturelles constituent des atouts inestimables pour les économies africaines. Car, dit-il, le capital naturel représente 19% des ressources totales du continent, contre 7% pour l’Amérique latine et les Caraïbes et 3% pour l’Asie en développement.
De 2011 à 2020, le stockage de carbone des forêts africaines a augmenté de 11.6 millions de kilotonnes d’équivalent CO2, alors qu’il diminuait de 13 millions de kilotonnes dans celles des autres régions du monde.
Par ailleurs, le rapport de l’Ocde révèle que les ressources financières intérieures de l’Afrique recèlent, elles aussi, un formidable potentiel pour le développement durable. Les recettes publiques nationales s’élevaient à 466 milliards USD en 2021, soit 17 % du PIB, et les actifs détenus par les investisseurs institutionnels africains, à 1 800 milliards USD en 2020, soit 73 % du PIB.
Durant la pandémie de Covid-19 en 2020-2021, les investissements directs étrangers intra-africains se sont montrés trois fois plus résilients que ceux en provenance de l’extérieur du continent, stimulant la croissance dans le secteur des énergies renouvelables et des technologies de l’information et de la communication.
Propositions pour accélérer les investissements durables sur le continent
Sur la base d'une évaluation complète des sources de financement de l'Afrique, le rapport de l’Ocde propose plusieurs priorités aux gouvernements africains et à leurs partenaires pour améliorer la confiance des investisseurs et accélérer les investissements durables sur le continent.
Parmi ces priorités, il est souligné que les institutions statistiques nationales africaines devraient fournir davantage de données, et de meilleure qualité pour l'évaluation des risques par pays. De même, les agences de promotion des investissements et les régulateurs devraient fournir d’avantage d’informations détaillées et actualisées, dans des formats harmonisés et faciles d’accès.
Aussi, la communauté internationale devrait, selon le rapport, consacrer davantage de ressources à l’augmentation de la capitalisation des 102 institutions africaines de financement du développement (Ifd), afin de renforcer leur rôle d'intermédiaires entre financeurs internationaux et projets locaux, en particulier pour l'adaptation au changement climatique.
Dans la foulée, le document trouve que les gouvernements africains et les organisations régionales devraient accélérer la mise en œuvre des initiatives transfrontalières telles que les corridors de développement et l'infrastructure numérique afin de réduire la fragmentation des marchés ; apporter un soutien ciblé aux petites et moyennes entreprises ; et mettre en place un suivi actif de la mise en œuvre du protocole d'investissement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Bassirou MBAYE
Selon les estimations du rapport 2023 de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) publié aujourd’hui 12 juillet, le continent aurait ainsi besoin de financements supplémentaires à hauteur de 194 milliards de dollars américains par an pour atteindre les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030.
Cela constitue un déficit annuel qui équivaut à 7% du produit intérieur brut (Pib) de l’Afrique, 34% de ses investissements en 2021, et à moins de 0.2% du stock mondial et 10.5% du stock africain d’actifs financiers.
Les atouts africains pour combler le déficit de financements
D’après le rapport, les économies africaines disposent, pourtant, de formidables atouts pour combler le déficit de financement des Objectifs de développement durable du continent. Parmi ces atouts, le rapport relève la croissance du Pib réel qui devrait revenir aux niveaux pré-pandémie, à 3.7% en 2023, deuxième taux le plus élevé au monde après l’Asie en développement (5%) et devant l’Amérique latine et les Caraïbes (1.6%). La croissance est estimée à 4.9% en Afrique de l’Est, 4.3% en Afrique centrale, 4% en Afrique du Nord, 3.8% en Afrique de l’Ouest et 1.4% en Afrique australe.
L’autre atout du continent est que la proportion de jeunes africains diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire ou de l’enseignement supérieur pourrait atteindre 34% d’ici 2040, contre 23% en 2020 et 18% en 2010. La population africaine est en outre la plus jeune de tous les continents, avec, selon le rapport, un âge médian de 19 ans, contre 30 pour l’Amérique latine et les Caraïbes, 31 pour l’Asie en développement et 42 pour l’Europe.
Le document souligne que les ressources naturelles constituent des atouts inestimables pour les économies africaines. Car, dit-il, le capital naturel représente 19% des ressources totales du continent, contre 7% pour l’Amérique latine et les Caraïbes et 3% pour l’Asie en développement.
De 2011 à 2020, le stockage de carbone des forêts africaines a augmenté de 11.6 millions de kilotonnes d’équivalent CO2, alors qu’il diminuait de 13 millions de kilotonnes dans celles des autres régions du monde.
Par ailleurs, le rapport de l’Ocde révèle que les ressources financières intérieures de l’Afrique recèlent, elles aussi, un formidable potentiel pour le développement durable. Les recettes publiques nationales s’élevaient à 466 milliards USD en 2021, soit 17 % du PIB, et les actifs détenus par les investisseurs institutionnels africains, à 1 800 milliards USD en 2020, soit 73 % du PIB.
Durant la pandémie de Covid-19 en 2020-2021, les investissements directs étrangers intra-africains se sont montrés trois fois plus résilients que ceux en provenance de l’extérieur du continent, stimulant la croissance dans le secteur des énergies renouvelables et des technologies de l’information et de la communication.
Propositions pour accélérer les investissements durables sur le continent
Sur la base d'une évaluation complète des sources de financement de l'Afrique, le rapport de l’Ocde propose plusieurs priorités aux gouvernements africains et à leurs partenaires pour améliorer la confiance des investisseurs et accélérer les investissements durables sur le continent.
Parmi ces priorités, il est souligné que les institutions statistiques nationales africaines devraient fournir davantage de données, et de meilleure qualité pour l'évaluation des risques par pays. De même, les agences de promotion des investissements et les régulateurs devraient fournir d’avantage d’informations détaillées et actualisées, dans des formats harmonisés et faciles d’accès.
Aussi, la communauté internationale devrait, selon le rapport, consacrer davantage de ressources à l’augmentation de la capitalisation des 102 institutions africaines de financement du développement (Ifd), afin de renforcer leur rôle d'intermédiaires entre financeurs internationaux et projets locaux, en particulier pour l'adaptation au changement climatique.
Dans la foulée, le document trouve que les gouvernements africains et les organisations régionales devraient accélérer la mise en œuvre des initiatives transfrontalières telles que les corridors de développement et l'infrastructure numérique afin de réduire la fragmentation des marchés ; apporter un soutien ciblé aux petites et moyennes entreprises ; et mettre en place un suivi actif de la mise en œuvre du protocole d'investissement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Bassirou MBAYE
Source : https://www.lejecos.com/194-milliards-de-dollars-p...