En Gambie, le palais présidentiel est sous très haute sécurité depuis lundi matin en attendant le retour du nouveau président Adama Barrow, qui se trouve toujours au Sénégal.
Après son entrée dimanche dans le pays (célébrée par les habitants), la force militaire régionale (Micega) a pris le contrôle de la capitale, Banjul, et du palais présidentiel (State House), siège symbolique des 22 ans du régime autoritaire de Yahya Jammeh.
Selon les responsables de l’armée sénégalaise, la force qui comprend également des troupes du Nigéria, du Ghana et du Mali, n’a pas rencontré de résistance à mesure qu’elle avançait dimanche. Leur présence a été saluée par les populations de Banjul.
"Je remercie également le gouvernement sénégalais et son peuple ainsi que le groupe de surveillance de la CEDEAO. Je prie aussi et je souhaite une plus grande unité entre les pays d’Afrique de l’Ouest et l’ensemble du continent, ce sont tous des signes d’unité", selon Paul Jagne, résident de Banjul.
"Nous ne pouvons pas dire que Jammeh n’a pas travaillé, son départ a été fait par Dieu qui nous a envoyé Barrow et nous attendons avec impatience de grandes choses pour notre pays. Qu’il puisse bien faire son travail et je demande à la communauté internationale de lui donner toute l’aide dont il a besoin, renchérit un autre citoyen.
Les troupes de la Micega ont pénétré en territoire gambien dès jeudi après-midi, après la prestation de serment de M. Barrow à Dakar. Mais elles avaient rapidement suspendu leur progression pour laisser agir la diplomatie, selon la Cedeao, qui comptait alors mobiliser jusqu‘à 7.000 hommes de cinq pays différents.
Les derniers efforts menés vendredi par la Guinée (membre de la CEDEAO) et la Mauritanie (non membre de la CEDEAO), auront finalement abouti. Dans une déclaration commune, la Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’ONU ont même annoncé garantir les droits de M. Jammeh, y compris à revenir dans son pays, saluant sa “bonne volonté” pour parvenir à un dénouement pacifique de la crise.
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