D’une manière concertée, les représentants de l’Union africaine, de l’Union européenne, de l’Organisation des Nations Unies, de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ont tenu un point de presse pour révéler les vingt quatre mesures d’une ‘Déclaration finale’. Ces mesures ne sont que des paillettes visant à leurrer encore une fois notre cher Continent toujours naïf et docile. Méfions-nous des grandes puissances prédatrices qui ne défendent que leurs propres intérêts : les Etats n’ont que des intérêts, martelait un ami ! Sarko ne disait-il pas à Bamako : ‘La France n’a pas besoin de l’Afrique’. Toutefois, les sans-papiers ont réussi leur coup. D’autant plus qu’ils ont fait découvrir au monde entier la face sombre d’une Europe de plus en plus hostile aux boucs émissaires d’une crise sans précédent. D’où le mécontentement et le rejet de l’autre qui vont crescendo. Le chômage est actuellement endémique en Europe. Ces grandes puissances malhonnêtes doivent arrêter de nous seriner leur insipide farce du thème de ‘l’immigration choisie’, insupportable et agaçante. Si cette crise élit domicile en Europe, les soldats de l’aventure n’y sont pour rien. De plus, la France est le pays qui en Europe subit le moins la vague d’immigration.
Des émigrés sans-papiers, travailleurs ignorés et évités comme des pestiférés par une élite égoïste, investie pour plaider la cause du peuple et de toute la diaspora africaine. Mais il n’empêche que nos sœurs et nos frères victimes des contingences de la vie politique africaine ont été très déterminés à braver le silence et l’ingratitude de ces élèves dévoués à leur Seigneur métropolitain. Cependant, les élèves accrédités et toujours prêts à coopérer avec un Occident soucieux de damer le pion aux Chinois en Afrique, ont été surpris par l’attroupement et les sollicitations de leurs ressortissants piégés à la métropole par les ‘critères’ de régularisation et le ‘faux débat’ de l’identité nationale. De plus, ces mêmes autorités françaises mettent en avant l’immigration choisie, au détriment d’un Continent qui a plus que jamais besoin de ses cerveaux intrigués et apeurés par l’idée d’un éventuel retour au bercail non encadré.
Les haussements d’épaules de nos dirigeants face aux sollicitations de leurs ressortissants déboussolés !
Hélés et assaillis par les banderoles et les pancartes des manifestants soutenus par leur syndicat (la CGT) ainsi que par des associations, nos présidents n’ont même pas pris le temps de répondre aux ovations de leurs militants submergés in extremis par une foule immense, déterminée, digne et désireuse de ne plus vivre dans l’anonymat le quotidien de la clandestinité.
Venus à pied des quatre coins de la France, nos compatriotes sont victimes des contrecoups de la corruption et de la mal-gouvernance de nos Chefs d’Etat. Ces derniers ont illico déféré à la convocation de leur Maître (Sarkozy) avec qui ils ont papoté ensemble deux jours durant en se faisant des accolades et des tapes dans le dos, loin des regards indiscrets de leurs ressortissants sans-papiers. Si seul le Sommet des Chefs d’Etat avait été annoncé, la surprise a été grande, au regard de la forte mobilisation et de l’ampleur de la manifestation de ces trouble-fêtes encombrants. En tout cas, ils ont bien fait d’envahir la Côte d’Azur où les caméras de la planète s’étaient donné rendez-vous. Résultat : les organisateurs du Sommet ont été déçus et choqués par cette omniprésence imprévue, malgré la complicité et les haussements d’épaules de nos dirigeants qui snobaient leurs propres ressortissants, désemparés et livrés à eux-mêmes.
Le Sommet s’est déroulé sans la moindre évocation du sort des sans-papiers. Agglutinés sur les trottoirs où devaient passer nos éminents hôtes de la métropole, les trente mille sans-papiers se sont fait entendre à travers toute la ville azuréenne, malgré les regards fuyants et les têtes baissées de nos Chefs d’Etat vautrés dans des voitures de luxe rutilantes.
Peuple d’Afrique
Peuple d’Afrique et Jeunesse africaine, ne fuyons pas la misère de notre Continent à bout de souffle ! Rentrons une fois les diplômes en poche car un intellectuel ne doit jamais s’exiler volontairement. Le retour fait partie d’une des étapes les plus importantes afin de relever le défi du Millénaire, dans un continent où plus de la moitié de la population est analphabète! Si nous ratons cette opportunité, quelle génération encore relèvera-t-elle le défi ?
L’Afrique a besoin de tout, sauf des ‘Conclusions de l’atelier présidé par Eric Besson’ clôturant ce Sommet: ‘Mobiliser les migrants par la création d’entreprise et l’investissement en Afrique’. Une aubaine pour seulement une poignée de ‘richissimes’ hommes d’affaires ! De plus, nous n’avons pas de leçons à recevoir du promoteur de ce ‘faux débat’ de l’identité nationale, incriminant les étrangers africains, et surtout ceux de la troisième génération nés sur le territoire français dont le seul handicap est d’être issue de la race négro-africaine ou maghrébine. Besson et Sarko ont-ils eux-mêmes oublié leurs origines respectivement libanaises et hongroises. Bref, à quoi servent nos Chefs d’Etat si la misère sociale de leurs administrés et de leurs ressortissants sont aux antipodes de leur programme gouvernemental ?
Dame Diop
ddiopdame@hotmail.com
Publications : « Les rêves de la fleur », recueil de poésie publié aux éditions EDILIVRE, Paris, 2010 ; pages 164 ; prix 15 Euros.
Lien pour consulter le livre :
http://www.edilivre.com/doc/20343
Des émigrés sans-papiers, travailleurs ignorés et évités comme des pestiférés par une élite égoïste, investie pour plaider la cause du peuple et de toute la diaspora africaine. Mais il n’empêche que nos sœurs et nos frères victimes des contingences de la vie politique africaine ont été très déterminés à braver le silence et l’ingratitude de ces élèves dévoués à leur Seigneur métropolitain. Cependant, les élèves accrédités et toujours prêts à coopérer avec un Occident soucieux de damer le pion aux Chinois en Afrique, ont été surpris par l’attroupement et les sollicitations de leurs ressortissants piégés à la métropole par les ‘critères’ de régularisation et le ‘faux débat’ de l’identité nationale. De plus, ces mêmes autorités françaises mettent en avant l’immigration choisie, au détriment d’un Continent qui a plus que jamais besoin de ses cerveaux intrigués et apeurés par l’idée d’un éventuel retour au bercail non encadré.
Les haussements d’épaules de nos dirigeants face aux sollicitations de leurs ressortissants déboussolés !
Hélés et assaillis par les banderoles et les pancartes des manifestants soutenus par leur syndicat (la CGT) ainsi que par des associations, nos présidents n’ont même pas pris le temps de répondre aux ovations de leurs militants submergés in extremis par une foule immense, déterminée, digne et désireuse de ne plus vivre dans l’anonymat le quotidien de la clandestinité.
Venus à pied des quatre coins de la France, nos compatriotes sont victimes des contrecoups de la corruption et de la mal-gouvernance de nos Chefs d’Etat. Ces derniers ont illico déféré à la convocation de leur Maître (Sarkozy) avec qui ils ont papoté ensemble deux jours durant en se faisant des accolades et des tapes dans le dos, loin des regards indiscrets de leurs ressortissants sans-papiers. Si seul le Sommet des Chefs d’Etat avait été annoncé, la surprise a été grande, au regard de la forte mobilisation et de l’ampleur de la manifestation de ces trouble-fêtes encombrants. En tout cas, ils ont bien fait d’envahir la Côte d’Azur où les caméras de la planète s’étaient donné rendez-vous. Résultat : les organisateurs du Sommet ont été déçus et choqués par cette omniprésence imprévue, malgré la complicité et les haussements d’épaules de nos dirigeants qui snobaient leurs propres ressortissants, désemparés et livrés à eux-mêmes.
Le Sommet s’est déroulé sans la moindre évocation du sort des sans-papiers. Agglutinés sur les trottoirs où devaient passer nos éminents hôtes de la métropole, les trente mille sans-papiers se sont fait entendre à travers toute la ville azuréenne, malgré les regards fuyants et les têtes baissées de nos Chefs d’Etat vautrés dans des voitures de luxe rutilantes.
Peuple d’Afrique
Peuple d’Afrique et Jeunesse africaine, ne fuyons pas la misère de notre Continent à bout de souffle ! Rentrons une fois les diplômes en poche car un intellectuel ne doit jamais s’exiler volontairement. Le retour fait partie d’une des étapes les plus importantes afin de relever le défi du Millénaire, dans un continent où plus de la moitié de la population est analphabète! Si nous ratons cette opportunité, quelle génération encore relèvera-t-elle le défi ?
L’Afrique a besoin de tout, sauf des ‘Conclusions de l’atelier présidé par Eric Besson’ clôturant ce Sommet: ‘Mobiliser les migrants par la création d’entreprise et l’investissement en Afrique’. Une aubaine pour seulement une poignée de ‘richissimes’ hommes d’affaires ! De plus, nous n’avons pas de leçons à recevoir du promoteur de ce ‘faux débat’ de l’identité nationale, incriminant les étrangers africains, et surtout ceux de la troisième génération nés sur le territoire français dont le seul handicap est d’être issue de la race négro-africaine ou maghrébine. Besson et Sarko ont-ils eux-mêmes oublié leurs origines respectivement libanaises et hongroises. Bref, à quoi servent nos Chefs d’Etat si la misère sociale de leurs administrés et de leurs ressortissants sont aux antipodes de leur programme gouvernemental ?
Dame Diop
ddiopdame@hotmail.com
Publications : « Les rêves de la fleur », recueil de poésie publié aux éditions EDILIVRE, Paris, 2010 ; pages 164 ; prix 15 Euros.
Lien pour consulter le livre :
http://www.edilivre.com/doc/20343