C’est partie pour 15 jours de discussions et d’échanges dans tous les 49 départements du Sénégal sur les conditions de vie des femmes. Si le thème de l’édition 2010 :« Promouvoir l’autonomisation des femmes pour un développement durable : Enjeux et défis de la parité homme-femme au Sénégal », cherche à lutter contre la féminisation de la pauvreté, les esprits semblent plus braqués sur la parité.
Actualité oblige avec le vote récent de la loi sur la parité. Ainsi tout le monde se donne a cœur joie sur la problématique. Puisse que le mot est à la mode, il est repris d’une manière aveugle par tout le monde et n’importe comment. Le produit n’est pas bien vendu même au niveau de certains responsables politiques qui devraient servir de relais pour éclairer la lanterne des populations sur cette question de parité.
La cérémonie d’ouverture de la quinzaine de la femme tenue hier, à Fanaye Diéry (département de Podor) a permis de s’en rendre compte. La parité était chantée, dansée, récitée au rythme du "wango" (danse du Fouta, ndlr). Le mot se lisait sur les tee-shirts, les banderoles, des pancartes et autres supports que brandissaient jeunes, femmes et hommes mobilisés pour participer à l’ouverture de la quinzaine de la femme. Cette euphorie a amené certains à déraper au point de dénaturer le sens du mot.
La majeure partie des intervenants parlaient plus d’égalité entre homme-femme que de parité. Certains disent qu’il faut œuvrer pour arriver à ce que les femmes parviennent même à jouer le même rôle que les hommes dans les familles. La même tendance a été notée avant-hier, lundi 24 mai, lors du passage du ministre d’Etat à Richard Toll.
Il a fallu l’intervention des autorités pour recadrer le débat. C’est à l’image du ministre d’Etat, ministre de la Famille, de l’Entreprenariat féminin, de la Microfinance et de la Petite enfance. Ndèye Khady Diop a, dans son discours, fait savoir aux populations que la loi sur la parité que vient de voter l’Assemblée nationale concerne les fonctions électives. C’est ainsi qu’elle a invité toutes les femmes à mettre à profit les journées départementales et régionales pour renforcer la solidarité féminine et la synergie avec tous les acteurs, y compris les hommes et les garçons auxquels nous sommes unis par les principes d’inséparabilité, de complémentarité et surtout de coresponsabilité.
Auparavant, le ministre d’Etat a rappelé que le choix du thème de cette présente édition ainsi que les formats des activités, centrées sur l’identification des priorités, visent à faire émerger des mesures significatives, durables et structurante permettant d’inverser la tendance à la féminisation de la pauvreté, et d’améliorer, de façon irréversible, la condition féminine dans notre pays.
A côté de ce défi, les autorités ont du pain sur la planche. Pour le reste de la quinzaine, ils doivent mieux communiquer sur la parité pour recentrer le débat et mettre fin à l’amalgame fait sur la problématique de cette question en phase d’être une affaire de mode.
(Envoyé spécial)
Actualité oblige avec le vote récent de la loi sur la parité. Ainsi tout le monde se donne a cœur joie sur la problématique. Puisse que le mot est à la mode, il est repris d’une manière aveugle par tout le monde et n’importe comment. Le produit n’est pas bien vendu même au niveau de certains responsables politiques qui devraient servir de relais pour éclairer la lanterne des populations sur cette question de parité.
La cérémonie d’ouverture de la quinzaine de la femme tenue hier, à Fanaye Diéry (département de Podor) a permis de s’en rendre compte. La parité était chantée, dansée, récitée au rythme du "wango" (danse du Fouta, ndlr). Le mot se lisait sur les tee-shirts, les banderoles, des pancartes et autres supports que brandissaient jeunes, femmes et hommes mobilisés pour participer à l’ouverture de la quinzaine de la femme. Cette euphorie a amené certains à déraper au point de dénaturer le sens du mot.
La majeure partie des intervenants parlaient plus d’égalité entre homme-femme que de parité. Certains disent qu’il faut œuvrer pour arriver à ce que les femmes parviennent même à jouer le même rôle que les hommes dans les familles. La même tendance a été notée avant-hier, lundi 24 mai, lors du passage du ministre d’Etat à Richard Toll.
Il a fallu l’intervention des autorités pour recadrer le débat. C’est à l’image du ministre d’Etat, ministre de la Famille, de l’Entreprenariat féminin, de la Microfinance et de la Petite enfance. Ndèye Khady Diop a, dans son discours, fait savoir aux populations que la loi sur la parité que vient de voter l’Assemblée nationale concerne les fonctions électives. C’est ainsi qu’elle a invité toutes les femmes à mettre à profit les journées départementales et régionales pour renforcer la solidarité féminine et la synergie avec tous les acteurs, y compris les hommes et les garçons auxquels nous sommes unis par les principes d’inséparabilité, de complémentarité et surtout de coresponsabilité.
Auparavant, le ministre d’Etat a rappelé que le choix du thème de cette présente édition ainsi que les formats des activités, centrées sur l’identification des priorités, visent à faire émerger des mesures significatives, durables et structurante permettant d’inverser la tendance à la féminisation de la pauvreté, et d’améliorer, de façon irréversible, la condition féminine dans notre pays.
A côté de ce défi, les autorités ont du pain sur la planche. Pour le reste de la quinzaine, ils doivent mieux communiquer sur la parité pour recentrer le débat et mettre fin à l’amalgame fait sur la problématique de cette question en phase d’être une affaire de mode.
(Envoyé spécial)