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52 milliards de pertes et dommages !

RAPPORT D’ÉVALUATION POST INONDATIONS 2009

Le phénomène des inondations ne sera jamais oublié. Une bonne partie de l’économie a, aussi, été fortement secouée. À la présentation hier, des résultats obtenus dans l’enquête « coût des dommages, pertes et impact des inondations sur les revenus des ménages et recettes des collectivités locales » par le capitaine Diop, on a appris que les inondations de 2009 ont engendré au Sénégal des impacts estimés à 104 millions de dollars dont près de 56 millions de dollars de dommages et 48 millions de dollars de pertes (soit environ 52 milliards Cfa).


Rédigé par leral.net le Mercredi 24 Février 2010 à 18:22 | | 0 commentaire(s)|

52 milliards de pertes et dommages !

Les inondations ont fait d’énormes dégâts en 2009. Et les secteurs les plus touchés sont le logement (49%), la santé (14%), l’agriculture (10%) et le transport (8%). Les maisons, les écoles les centres de santé et les routes. En clair, les pertes concernent principalement le commerce (20%), les infrastructures urbaines communautaires (15%), le logement (16 % ), l’énergie ( 14 % ) et le transport (14 %) et ces secteurs comptent pour près de (80%) de pertes. Le secteur privé est le plus touché, avec 65% des dommages et 64 % de pertes ». C’est ce qui ressort d’une étude faite du 20 octobre au 6 novembre dernier.
« Environ 360.000 personnes ont été directement affectées entre Pikine et Guédiawaye, et 125.000 autres dans le reste du pays »

Selon les recensements du gouvernement, lit-on, « environ 360.000 personnes ont été directement affectées dans les zones périurbaines de Dakar, notamment les quartiers de Pikine et Guédiawaye, et 125.000 dans le reste du pays, et parmi elles se trouvent les populations les plus vulnérables du Sénégal ». Les Zones périurbaines de Dakar, indique le rapport, « ont été les plus affectées et le coût des inondations est estimé à 82 millions de dollars dont 42 millions de dollars US en terme de dommages et 40 millions de dollars en pertes. L’estimation des coûts dans le reste du pays a été obtenue suite à des visites effectuées dans les zones les plus affectés, mais l’évaluation n’a pas pu être aussi exhaustive et multisectorielle que dans la région de Dakar. Il est donc probable que le montant des dommages et pertes soit sous-estimé ».

« L’impact économique des inondations a été ressenti plus profondément par les collectivités locales »

Au chapitre, « impacts socioéconomiques », les inondations de 2009 ont eu un impact macroéconomique négatif limité, mais avec les conséquences notoires sur les finances des collectivités locales, « la baisse occasionnée par ces inondations sur le taux de croissance économique de 2009 est estimée à seulement 0,07%, ramenant la prévision du taux de croissance économique qui était de 1,47% avant les inondations à 1,4%. Par rapport au Pib de 2008, les dommages ne représentent que 0,4% et les pertes 0,3%. Mais, les inondations n’ont pas changé la situation fiscale du gouvernement central parce qu’elles n’ont pas eu d’impacts sur les finances publiques de l’Etat en 2009 ». Il en est de même pour le secteur extérieur dont le déficit du compte courant a seulement augmenté de 400 millions de Fcfa. L’impact économique des inondations a été ressenti plus profondément par les collectivités locales dont les pertes ont représenté plus de 10% du budget prévisionnel 2009 ».

« Si aucune mesure n’est prise, l’impact cumulé de l’inondation sur l’économie pourrait prendre progressivement de l’ampleur »

Ce qui suppose qu’à moyen terme, toujours selon le rapport, « les activités de reconstruction immédiate auront plutôt un impact positif sur la croissance économique pendant les deux premières années. Le taux de croissance économique étant estimé à 0,15% du Pib en 2010 et 0,08% du Pib en 2011 (mais s’arrêterait dès 2012 si d’autres activités de reconstruction ne surviennent pas), si aucune mesure n’est prise, l’impact cumulé de l’inondation sur l’économie pourrait prendre progressivement de l’ampleur. Car, les inondations ont un impact notoire sur les conditions des ménages ».

« A Pikine et Gédiawaye, les populations ont renoncé à certains besoins vitaux »

Les enquêtes menées dans ces zones révèlent que « les ménages affectés vivent dans une situation plus précaire après les inondations. L’ampleur des inondations de 2008 était plus faible que celle de 2009. 27% des ménages inondés de Pikine et Guédiawaye sont victimes d’insécurité alimentaire. La perte du revenu total des populations affectées est estimée à 14% du revenu annuel moyen des ménages. Les stratégies de survie adoptées par les ménages « après-inondation » révèlent qu’ils ont dû renoncer, de façon temporaire ou permanente à certains de leurs besoins vitaux, en diminuant par exemple le nombre de repas journaliers ».

Madou MBODJ l'asquotidien

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