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95 ans de Mandela : l'état de santé de Madiba "s'améliore régulièrement"

Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Juillet 2013 à 08:28 | | 0 commentaire(s)|

À l'occasion des 95 ans de Nelson Mandela, dont l'état s'améliore selon ses proches, quelques personnalités sud-africaines, compagnons de lutte et amis, ont confié à FRANCE 24, un de leurs souvenirs marquants avec le père de la démocratie.


95 ans de Mandela : l'état de santé de Madiba "s'améliore régulièrement"
L’ancien président sud-africain Nelson Mandela, dont l'état de santé s'améliore régulièrement, fête, jeudi 18 juillet, ses 95 ans. Un âge que beaucoup pensait qu’il n’atteindrait pas, au regard de la dégradation sévère de son état de santé. Hospitalisé à Pretoria depuis le 8 juin, et dans un état critique depuis le 27 juin, le père de la démocratie sud-africaine souffre d’une infection pulmonaire grave, séquelle de 27 longues années de prison passées sous le régime de l’apartheid, régime qu’il a combattu puis mené à sa chute sans esprit de vengeance.Pour rendre hommage à l’icône sud-africaine, l’ONU a décrété en 2010 que chaque année le 18 juillet sera entièrement dédié à Madiba. À l’occasion de ce "Mandela Day" donc, chaque citoyen du monde est appelé à consacrer symboliquement 67 minutes de sa journée à une bonne action en mémoire des 67 années de son militantisme politique et altruisme hors norme.

Si une pléiade d’événements sont organisés ce jour-là en Afrique du Sud – des millions d’écoliers doivent notamment chanter "Happy birthday" à 8h00 (6h00 GMT) – d’autres personnalités, compagnons de lutte ou amis politiques ont décidé de confier à FRANCE 24 l'un de leurs souvenirs le plus marquant avec le héros de la lutte anti-apartheid.

"C’était en 1985. J’ai eu un accident de moto, et Mandela m’a aidé. Il a rédigé toutes les lettres légales qu’il me fallait. Et j’ai gagné mon procès. Alors j’ai commencé à changer d’opinion sur l’homme. Je me suis aperçu que c’était quelqu’un de toute confiance, quelqu’un qui pouvait garder un secret, quelqu’un qui faisait toujours un petit geste pour les autres, même pour ses gardiens de prison", raconte Christo Brandt, l’un de ses geôliers à Robben Island. "Et puis, il y a eu la mort de mon fils. Il m’a appelé, il m’a dit qu’il voulait venir aux funérailles. Il m’a vraiment aidé…Réagir comme ça, penser à moi alors que j’étais son gardien de prison – en principe, son ennemi –, m’appeler et m’offrir ses condoléances, vraiment, c’était énorme pour moi".



"Un avocat noir qui n'avait pas peur des magistrats blancs"

Son compagnon de prison, Joe Seremane, s’est également confié à Caroline Dumay, la correspondante de FRANCE 24 en Afrique du Sud. "Mon souvenir préféré remonte à mon enfance. Lui était un jeune avocat (…) tellement populaire que partout où il plaidait, il y avait du monde pour le soutenir. On envoyait un minibus, parfois deux, pour aller l’écouter. Et puis, les gens venaient ensuite nous raconter combien cet avocat était extraordinaire …C’était un avocat noir qui n’avait pas peur des magistrats blancs, qui les mettait en boîte s’ils avaient tort. Et nous, on se disait qu’on aimerait bien le connaître, cet homme-là…"

Dans le milieu sportif, et plus particulièrement dans le domaine du rugby, ce sport hautement symbolique en Afrique du Sud – intrinsèquement lié aux Afrikaners, les premiers colons blancs d'origine hollandaise -, François Pienaar, l’ancien capitaine des Springbok en 1995, a tenu lui aussi à rendre hommage au père de la démocratie.


"La première fois que j’ai rencontré Mandela, il m’avait invité à prendre le thé dans les bâtiments gouvernementaux. Je me souviens, j’étais assis dans la salle d’attente et j’entendais sa grosse voix dans le bureau. La porte s’est ouverte et il m’a dit : 'Ah… François!' comme s’il m’avait déjà vu, comme s’il me connaissait depuis toujours… Voilà, il vous met a l’aise comme ça…", confie l’ancien sportif. "Il voulait vraiment savoir ce que vous aviez dans la tête, et ce que vous aviez dans le cœur ... Il a été emprisonné pendant 27 ans. À sa sortie, il a porté notre maillot, qui, pour beaucoup de Noirs, symbolysait le régime de l’apartheid. C’était un geste si fort… Le stade tout entier a explosé. On criait 'Nelson, Nelson' si fort… Tout le monde l’adorait vraiment … Pour ce qu’il avait fait, et pour ce qu’il représentait."


Source:France24