Quoi de neuf, chez Ndèye Guèye ?
Je viens, tout récemment, de recevoir la distinction de meilleure danseuse de la banlieue, de la part d’une association présidée par Ousmane Faye de "Banlieue Rythmes", qui a organisé un concours, en partenariat ave la Rts. Officiellement, le prix ne m’a pas encore été remis, mais cela se fera sous peu. Une surprise que j’ai accueillie avec beaucoup de joie et d’émotion, car je le considère, plus ou moins, comme un couronnement. S’ils ont décidé de m’attribuer cette distinction, c’est parce qu’ils ont pensé que je l’ai mérité. Sinon, ils n’auraient jamais porté leur choix sur ma personne. J’en rends grâce au Tout Puissant.
Qu’est-ce que cela représentent pour vous les péripéties de l’affaire Gouddi Town ?
Ça symbolise beaucoup de choses pour moi, d’autant plus que, comme vous le dites, j’ai récemment
eu à traverser des épreuves difficiles dans ma carrière. A présent, tout cela n’est plus qu’un mauvais souvenir, car je continue de me défoncer au travail pour aller de l’avant et faire oublier cette mésaventure. C’était inscrit dans mon destin, c’était inéluctable. A présent, j’ai beaucoup changé, j’ai mûri. Cette expérience malheureuse m’a beaucoup servie, car c’est grâce à ça que j’en suis arrivée à ce stade. Cela dit, cette distinction n’est rien, par rapport à ce que je peux avoir dans l’avenir. Je n’ai encore rien fait, ni réalisé. Le meilleur reste à venir.
Revenons un peu sur l’épisode de l’affaire de Mbacké, où vous avez failli vous faire tuer par un certain
Serigne Cheikh Fall…
Ce gars dont vous parlez n’était pas conscient. D’ailleurs, il n’en était pas à sa première, paraît-il. Je ne considère pas ce monsieur comme une personne lucide. Ses menaces ne me concernent pas, car c’est mal connaître Ndèye Guèye, s’il pense que ses propos m’ébranlent. Je n’y accorde pas trop d’importance, parce qaue je ne crois qu’en Dieu. Donc, ce gars-là ne peut rien faire contre moi, dès l’instant où Dieu n’a pas décidé de mon sort. Ce monsieur ne me connaît pas et ne sait pas d’où je suis issue. Peut-être qu’il pense qu’il peut faire quelque chose contre moi, mais encore une fois, je reste zen. Je prie Dieu pour qu’il le dévie de ce chemin qu’il a emprunté et qu’il le ramène à la raison. C’est tout ce que je lui souhaite, car je ne le considère pas comme un homme qui jouit de toutes ses facultés mentales. S’il était une personne censée, il n’allait pas agir de la sorte.
Mais pourquoi Ndèye Guèye dérange-t-elle autant ?
Quand je disais que j’étais la Générale des danseuses, je chahutais. Je prenais cela pour des blagues, mais cela a dérangé beaucoup de personnes. Dès l’instant que ce sont les autres qui ont pris sur eux la décision de faire de moi l’une des meilleures danseuses, je crois que tout est clair, car ce n’est pas moi qui ai inventé cela. Les autres danseuses, peut-être que leur tour viendra après moi. C’est Dieu qui a voulu que je sois la première à hériter de cette distinction. Je dérange beaucoup, je continue de faire l’objet d’invectives et je reçois, jusqu’à présent, des menaces. Mais, cela ne peut me déranger nullement, d’autant plus que ce sont des menaces anonymes, faites «courageusement» par téléphone. Si l’auteur de ces menaces était en face de moi, cela aurait été plus intéressant, car je ne suis pas n’importe qui. Mais, les chiens aboient, la caravane passe.
D’après certaines indiscrétions aussi, vous irez au Grand bal de Bercy avec Youssou Ndour ?
You est mon "père". Lui et El Hadj Bara Mbacké (Khalife Général des Mourides) sont mes papas. Récemment, j’étais avec lui en tournée dans le cadre de la promotion de son nouvel album «Dakar-Kingston». Rien que cela est une victoire, car You est le plus grand chanteur de ce pays et il a fait ses preuves sur le plan international. C’est le numéro 1 et personne ne peut le contester. Lorsque quelqu’un, comme lui, décide de faire appel à ma modeste personne, je ne peux que m’en réjouir et très sincèrement. Par conséquent, si You me sollicite en compagnie de Pape Moussa pour ses tournées, je ne peux qu’être la "Générale" des danseuses et Pape Moussa, le "Général" des danseurs.
Car Pape Moussa est le plus grand danseur du pays et cela ne souffre d’aucune contestation. Lui et moi sommes les deux "enfants" de Youssou Ndour. C’est le plus talentueux de sa génération, nous avons des rapports très amicaux et je le remercie du fond du cœur, parce qu’il y a certaines chorégraphies que je ne peux pas réaliser et qu’il m’enseigne avec une générosité à nulle autre pareille.