La convention républicaine tout juste achevée - et Mitt Romney rentré chez lui pour plancher sur les trois débats qui l'opposeront à Barack Obama en octobre -, c'est au tour des démocrates d'occuper la scène politique à partir de ce mardi en tenant leur convention à Charlotte.
Quelque 35.000 personnes sont déjà arrivées dans la capitale de la Caroline du Nord, dont 6000 délégués et des hordes de journalistes. Ces trois jours de show politique culmineront avec le discours de Barack Obama, jeudi soir, devant 75.000 personnes, dans un stade de football géant - à moins que la météo capricieuse ne le renvoie dans une arène couverte de seulement 20.000 places.
Le choix de la ville de Charlotte répondait à l'objectif de défier Mitt Romney dans un État pivot, remporté de justesse en 2008 par Obama. Or, la Caroline du Nord penche désormais du côté républicain. La moyenne des sondages sur le site RealClearPolitics y donne un léger avantage au candidat républicain, avec 46,5 % de soutiens, contre 45,8 % pour Obama. Ce rendez-vous dans le deuxième plus grand centre bancaire des États-Unis après New York donne aussi du grain à moudre au mouvement Occupy Wall Street, qui tient la spéculation financière pour responsable des inégalités croissantes dans la société américaine et reproche au président de ne pas en avoir fait assez pour réguler ce secteur. Le mouvement a organisé sa première marche dimanche, dans le calme.
Honneur aux femmes
La convention démocrate s'annonce sous le signe de l'ouverture et de l'innovation technologique. Comme celle des républicains, elle sera retransmise en direct sur Internet, mais elle le sera simultanément en anglais et en espagnol. Une première qui souligne l'importance de l'électorat hispanique dans cette élection. C'est d'ailleurs un Latino, le maire de San Antonio (Texas) et étoile montante du parti, Julian Castro, qui prononcera le discours d'ouverture. L'équipe du président - qui est suivi par plus de 19 millions de personnes sur Twitter, alors que Mitt Romney vient seulement d'atteindre 1 million d'abonnés - tweetera les éléments importants de son discours en direct. Autre spécialité démocrate: le parti organise 4 000 «watch parties» à travers tout le pays, jeudi. De New York à Los Angeles, en passant par Chicago, les partisans du président pourront regarder son discours en petits groupes.
L'équipe d'Obama souhaite une convention aussi interactive que possible. Alors que plusieurs lois électorales jugées discriminatoires ont été récemment invalidées en justice, l'équipe du président vient tout juste de lancer une interface facilitant l'enregistrement en ligne sur les listes électorales. Elle profitera de la convention pour mobiliser les indécis et les abstentionnistes.
Cette année, la convention démocrate fait une place d'honneur aux femmes, aux hispaniques et aux jeunes, trois catégories favorables au président que le parti se doit à tout prix de mobiliser pour novembre. Caroline Kennedy ou Eva Longoria font partie des intervenantes. Les discours de Michelle Obama mardi soir, de Bill Clinton mercredi, de Joe Biden et surtout celui de Barack Obama jeudi soir sont très attendus. Le comité d'organisation a souligné que le style de la convention serait plus modeste qu'en 2008 à Denver. Cette fois, pas de colonnes grecques pour le président.
Par Adèle Smith
Quelque 35.000 personnes sont déjà arrivées dans la capitale de la Caroline du Nord, dont 6000 délégués et des hordes de journalistes. Ces trois jours de show politique culmineront avec le discours de Barack Obama, jeudi soir, devant 75.000 personnes, dans un stade de football géant - à moins que la météo capricieuse ne le renvoie dans une arène couverte de seulement 20.000 places.
Le choix de la ville de Charlotte répondait à l'objectif de défier Mitt Romney dans un État pivot, remporté de justesse en 2008 par Obama. Or, la Caroline du Nord penche désormais du côté républicain. La moyenne des sondages sur le site RealClearPolitics y donne un léger avantage au candidat républicain, avec 46,5 % de soutiens, contre 45,8 % pour Obama. Ce rendez-vous dans le deuxième plus grand centre bancaire des États-Unis après New York donne aussi du grain à moudre au mouvement Occupy Wall Street, qui tient la spéculation financière pour responsable des inégalités croissantes dans la société américaine et reproche au président de ne pas en avoir fait assez pour réguler ce secteur. Le mouvement a organisé sa première marche dimanche, dans le calme.
Honneur aux femmes
La convention démocrate s'annonce sous le signe de l'ouverture et de l'innovation technologique. Comme celle des républicains, elle sera retransmise en direct sur Internet, mais elle le sera simultanément en anglais et en espagnol. Une première qui souligne l'importance de l'électorat hispanique dans cette élection. C'est d'ailleurs un Latino, le maire de San Antonio (Texas) et étoile montante du parti, Julian Castro, qui prononcera le discours d'ouverture. L'équipe du président - qui est suivi par plus de 19 millions de personnes sur Twitter, alors que Mitt Romney vient seulement d'atteindre 1 million d'abonnés - tweetera les éléments importants de son discours en direct. Autre spécialité démocrate: le parti organise 4 000 «watch parties» à travers tout le pays, jeudi. De New York à Los Angeles, en passant par Chicago, les partisans du président pourront regarder son discours en petits groupes.
L'équipe d'Obama souhaite une convention aussi interactive que possible. Alors que plusieurs lois électorales jugées discriminatoires ont été récemment invalidées en justice, l'équipe du président vient tout juste de lancer une interface facilitant l'enregistrement en ligne sur les listes électorales. Elle profitera de la convention pour mobiliser les indécis et les abstentionnistes.
Cette année, la convention démocrate fait une place d'honneur aux femmes, aux hispaniques et aux jeunes, trois catégories favorables au président que le parti se doit à tout prix de mobiliser pour novembre. Caroline Kennedy ou Eva Longoria font partie des intervenantes. Les discours de Michelle Obama mardi soir, de Bill Clinton mercredi, de Joe Biden et surtout celui de Barack Obama jeudi soir sont très attendus. Le comité d'organisation a souligné que le style de la convention serait plus modeste qu'en 2008 à Denver. Cette fois, pas de colonnes grecques pour le président.
Par Adèle Smith