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À LA DÉCOUVERTE DE L’ÉCOLE DE LA DEUXIÈME CHANCE DE GOSSAS

Rédigé par leral.net le Samedi 4 Janvier 2025 à 00:31 | | 0 commentaire(s)|

L'établissement offre aux jeunes déscolarisés une formation professionnelle gratuite. Il propose des apprentissages en menuiserie, mécanique et maçonnerie, tout en répondant aux besoins locaux.

Le Conseil départemental de la jeunesse de Gossas a initié un pro­gramme de formation des jeunes qui n’ont pas réussi dans les études. Il a lancé, en 2014, l’École de la deuxième chance. Zoom sur cet établissement de formation professionnelle qui forme dans divers métiers.

À Gossas, sur la route reliant Diourbel à Kaolack, en face de la pharmacie « Le secouriste » et à l’angle de la route qui mène à Fatick (en passant par Diakhao), une plaque au mur avec l’écri­teau « École de la deuxième chance » attire l’attention. Son slogan : « agir pour servir ». Une initiative du Conseil départe­mental de la jeunesse de Gos­sas. L’établissement, lancé en 2014, compte un bâtiment aux couleurs défraichies et un han­gar où sont installés de nom­breux professionnels et leurs ap­prenants. Il y a deux arbres acacias dans l’enceinte de l’éta­blissement. On y retrouve beau­coup de motos et de fauteuils. L’École de la deuxième chance est le fruit de la coopération avec des partenaires français, ex­plique Amadou Doudou Ly, le président du Conseil départe­mental de la jeunesse.

« Nous avons remarqué qu’à Gossas, beaucoup d’élèves qui n’ont pas réussi dans les études avaient du mal à se former. C’est dans ce cadre que nous avons créé ce centre avec des partenaires fran­çais. Ils ont assuré le finance­ment ». Il nous a fait visiter les lieux en novembre dernier. Ici, les jeunes sont formés gratuite­ment en menuiserie bois, me­nuiserie métallique, mécanique moto et auto, maçonnerie. « Nous donnons aux maîtres un cadre idéal pour exercer et for­mer les jeunes. Ils ne paient rien », renseigne le président du Conseil départemental de la jeu­nesse. Abdoulaye Sèye, directeur général du centre, loue la qualité de la formation dans l’établisse­ment puisqu’en trois ans, l’ap­prenant est opérationnel. « Ce centre est une bonne chose. Avant, les jeunes faisaient 10 ans dans un atelier. Ici en trois ans, l’apprenant est opération­nel », affirme M. Sèye. L’école a déjà formé neuf jeunes qui ont obtenu leur Certificat d’aptitude professionnelle (Cap) reconnu par l’État, ajoute-t-il.

Ce jour de novembre 2024, Arona Ndiaye est en plein travail avec un de ses apprenants. Il est en train de raboter un morceau de bois pour fabriquer des meu­bles. De petite taille, M. Ndiaye se félicite de la création de l’École de la deuxième chance qui aide les professionnels mais égale­ment les jeunes. Actuellement, il est en train de former trois jeunes en menuiserie. « Nous sé­lectionnons et formons gratui­tement les jeunes. C’est un bon endroit car ici, nous n’avons pas peur d’être déguerpis. Nous tra­vaillons dans la sérénité », note M. Ndiaye. Il soutient que beau­coup de jeunes sont formés et son maintenant devenus auto­nomes.

En face de Arona Ndiaye, Baye Zale et ses élèves s’affairent sur une moto. Lui aussi, forme qua­tre élèves en mécanique moto. « Ce centre est une aubaine pour nous, artisans de Gossas. C’est un bon endroit pour travailler. Il est accessible », note avec en­thousiasme Baye Zale. Tout comme Arona, il soutient avoir formé des jeunes qui travaillent maintenant pour leur propre compte.

Les élèves ne se plaignent pas et louent le professionnalisme de leurs maîtres. Adama Faye, apprenti en mécanique moto dans le centre depuis trois ans, a arrêté les études en classe de Ce2, il prévoit après sa forma­tion, de créer son propre atelier. « Nous remercions les initiateurs de ce centre. C’est une bonne école », confie-t-il.

Initiative du Conseil départemental de la jeunesse

Non loin du centre, se trouve l’atelier pour la mécanique au­tomobile. Selon le président du Conseil départemental de la jeu­nesse, c’est pour donner plus d’espace et ne pas encombrer le centre avec les véhicules que la mécanique auto a été placée à côté. Sur place, nous avons trouvé Babacar Niang et ses élèves. « Ici, il n’y a pas de dé­guerpissement. On nous laisse travailler tranquillement. C’est une initiative louable du Conseil départemental de la jeunesse », se félicite M. Ndiaye, qui est ac­tuellement en train d’assurer la formation de 20 élèves.

Il sou­haite tout de même la dotation en outils et le renforcement de capacités. « Dans la mécanique automobile, nous avons besoin d’un renforcement de capacités, surtout dans l’électronique », confie Babacar Ndiaye. Une de­mande bien prise en compte par le Conseil départemental de la jeunesse. Son président, Ama­dou Doudou Ly, informe avoir écrit au 3Fpt pour une demande de formation et de renforcement de capacités des mécaniciens.

Le président du centre, Ab­doulaye Sèye, soulève des pro­blèmes notamment l’accès dif­ficile au bois, la principale matière première en menuiserie. Il déplore aussi le fait que beau­coup de jeunes, au lieu de venir recevoir une formation gratui­tement, préfèrent le transport avec les motocyclettes. Il sou­haite l’accompagnement de l’État par l’octroi d’une subven­tion pour prendre en charge la restauration des apprenants et le volet médical.

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Alioune


Source : https://www.seneplus.com/education/la-decouverte-d...