Le procureur reprend des propos de l'accusé devant l'enclave de Srebrenica où les musulmans avaient trouvé refuge sous protection des Nations unies : « Vous les voyez ces Turcs ? » C'est comme cela que Ratko Mladic appelle les Bosniaques, les musulmans de Bosnie. « Prenez des images, dit-il aux journalistes qui l'accompagnent. Pour montrer à nos Serbes ce qu'on fait à ces Turcs. Si les Anglais, les Canadiens et les Français ne les protégeaient pas, ils auraient disparu depuis longtemps. »
En écoutant ses propres paroles, Ratko Mladic sourit et hoche la tête pour acquiescer, comme s'il pensait toujours la même chose aujourd'hui, vingt ans après le début de la guerre de Bosnie, dix-sept ans après le massacre de Srebrenica. Il prétend n'avoir fait que protéger son peuple, rejette l'accusation de génocide.
La Cour en a conclu qu'il plaidait non coupable. Mais c'est pire, il semble encore convaincu qu'il avait raison quand il tenait ses propos, juste avant de perpétrer le plus grand massacre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, en tuant 8 000 hommes et jeunes garçons musulmans à Srebrenica.
Béatrice Leveillé (Rfi)
En écoutant ses propres paroles, Ratko Mladic sourit et hoche la tête pour acquiescer, comme s'il pensait toujours la même chose aujourd'hui, vingt ans après le début de la guerre de Bosnie, dix-sept ans après le massacre de Srebrenica. Il prétend n'avoir fait que protéger son peuple, rejette l'accusation de génocide.
La Cour en a conclu qu'il plaidait non coupable. Mais c'est pire, il semble encore convaincu qu'il avait raison quand il tenait ses propos, juste avant de perpétrer le plus grand massacre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, en tuant 8 000 hommes et jeunes garçons musulmans à Srebrenica.
Béatrice Leveillé (Rfi)