avec le premier ministre britannique.
Un déplacement pour l'entraînement? Pour sa troisième visite à Londres depuis son élection, François Hollande a évité les questions et les annonces. Le président de la République était là, surtout, pour honorer sa promesse d'assister aux Jeux paralympiques, organisés au Royaume-Uni. C'est même une première, fait-on remarquer dans l'entourage du président. «Fair-play», le chef de l'État a félicité les Anglais pour leur organisation des Jeux. «Ce n'est pas si souvent qu'un président se rend aux Jeux paralympiques et ce n'est pas si souvent qu'il fait des compliments aux Britanniques. Je l'ai fait», a-t-il plaisanté devant les sportifs handicapés français.
Devant le premier ministre David Cameron, qu'il a rencontré en fin de journée, il a salué le «très grand succès» de la compétition. «Je ne parle pas des médailles gagnées par les uns ou par les autres… Il y a des sujets comme cela dont on ne parle plus», a-t-il ajouté pour dérider l'atmosphère. La Grande-Bretagne est devant la France dans cette compétition-là.
«Hâter la transition en Syrie»
Sèches depuis l'élection de François Hollande, les relations franco-britanniques ne se réchauffent que lentement. David Cameron a fait le service minimum en recevant le président français une trentaine de minutes avant d'aller assister de son côté aux épreuves paralympiques du soir. Le premier ministre n'a prononcé que quelques mots généraux, lors de leur déclaration commune devant la presse (sans questions), avant de céder la parole à Hollande.
Le président s'est donc chargé du compte rendu. François Hollande et David Cameron ont évoqué la décision de la BCE de racheter sans limite de la dette des États de la zone euro (lire le cahier économie, page 20). «Je considère qu'elle a agi en conformité avec le mandat qui est lui est confié», s'est-il réjoui. «Les Européens sont en train de régler les problèmes qui leur étaient posés depuis longtemps», a-t-il assuré avec optimisme.
Mais le sujet principal a porté sur la situation syrienne. «Nous devons hâter la transition», a assuré Hollande en réitérant son souhait de voir Bachar el-Assad quitter le pouvoir. «Nous voulons aider l'opposition à se fédérer dans un gouvernement qui pourrait être reconnu demain comme représentant le peuple syrien.»
Sur la situation au Mali, François Hollande a exprimé sa «satisfaction» après la décision de Bamako de demander l'aide de la Cédéao pour reprendre le nord du pays aux mains des islamistes, et a espéré que le Conseil de sécurité de l'ONU donnerait une légitimité juridique à cette opération.
Pas d'annonces, pas de prises de position… François Hollande n'était pas là pour cela. En saluant les sportifs handicapés, le président s'est accordé une demi-journée de bonnes nouvelles. «On peut parfois en connaître des mauvaises. Il y a des conjonctures, des situations, des événements…», avait-il commenté dans la journée comme une référence aux difficultés qu'il connaît en France, où il est confronté à une rentrée difficile et à une chute de popularité. Les critiques sur son gouvernement le font sourire. «C'est un rite initiatique», a-t-il relativisé en marge de sa visite.
Par Nicolas Barotte
Un déplacement pour l'entraînement? Pour sa troisième visite à Londres depuis son élection, François Hollande a évité les questions et les annonces. Le président de la République était là, surtout, pour honorer sa promesse d'assister aux Jeux paralympiques, organisés au Royaume-Uni. C'est même une première, fait-on remarquer dans l'entourage du président. «Fair-play», le chef de l'État a félicité les Anglais pour leur organisation des Jeux. «Ce n'est pas si souvent qu'un président se rend aux Jeux paralympiques et ce n'est pas si souvent qu'il fait des compliments aux Britanniques. Je l'ai fait», a-t-il plaisanté devant les sportifs handicapés français.
Devant le premier ministre David Cameron, qu'il a rencontré en fin de journée, il a salué le «très grand succès» de la compétition. «Je ne parle pas des médailles gagnées par les uns ou par les autres… Il y a des sujets comme cela dont on ne parle plus», a-t-il ajouté pour dérider l'atmosphère. La Grande-Bretagne est devant la France dans cette compétition-là.
«Hâter la transition en Syrie»
Sèches depuis l'élection de François Hollande, les relations franco-britanniques ne se réchauffent que lentement. David Cameron a fait le service minimum en recevant le président français une trentaine de minutes avant d'aller assister de son côté aux épreuves paralympiques du soir. Le premier ministre n'a prononcé que quelques mots généraux, lors de leur déclaration commune devant la presse (sans questions), avant de céder la parole à Hollande.
Le président s'est donc chargé du compte rendu. François Hollande et David Cameron ont évoqué la décision de la BCE de racheter sans limite de la dette des États de la zone euro (lire le cahier économie, page 20). «Je considère qu'elle a agi en conformité avec le mandat qui est lui est confié», s'est-il réjoui. «Les Européens sont en train de régler les problèmes qui leur étaient posés depuis longtemps», a-t-il assuré avec optimisme.
Mais le sujet principal a porté sur la situation syrienne. «Nous devons hâter la transition», a assuré Hollande en réitérant son souhait de voir Bachar el-Assad quitter le pouvoir. «Nous voulons aider l'opposition à se fédérer dans un gouvernement qui pourrait être reconnu demain comme représentant le peuple syrien.»
Sur la situation au Mali, François Hollande a exprimé sa «satisfaction» après la décision de Bamako de demander l'aide de la Cédéao pour reprendre le nord du pays aux mains des islamistes, et a espéré que le Conseil de sécurité de l'ONU donnerait une légitimité juridique à cette opération.
Pas d'annonces, pas de prises de position… François Hollande n'était pas là pour cela. En saluant les sportifs handicapés, le président s'est accordé une demi-journée de bonnes nouvelles. «On peut parfois en connaître des mauvaises. Il y a des conjonctures, des situations, des événements…», avait-il commenté dans la journée comme une référence aux difficultés qu'il connaît en France, où il est confronté à une rentrée difficile et à une chute de popularité. Les critiques sur son gouvernement le font sourire. «C'est un rite initiatique», a-t-il relativisé en marge de sa visite.
Par Nicolas Barotte