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A Matam, la Tabaski loin d’être belle: le programme d’assainissement Promovilles gâche la fête

Les habitants de la commune de Matam n’oublieront pas de sitôt la Tabaski de l’année 2020. Pour cause, plutôt que d’être belle et festive, cette journée a été cauchemardesque pour les Matamois. En effet, avec la forte pluie qui est tombée la veille de la tabaski et en l’absence de système de canalisation, des maisons et des routes mal construites ou pas encore goudronnées, ont été envahies par les eaux.


Rédigé par leral.net le Mardi 4 Août 2020 à 11:52 | | 0 commentaire(s)|

A Matam, la Tabaski loin d’être belle: le programme d’assainissement Promovilles gâche la fête
Une situation « pénible », qu’ont dénoncée les habitants de la commune. Ils qualifient le programme « Promovilles » de promo-sabotage ! Ce, à l’instar des habitants de beaucoup de localités de notre pays où les travaux du programme Promovilles sont à l’arrêt.

Malgré le beau temps qui s’est Installé après la pluie de la veille de la Tabaski. Et pour cause, les habitants de la ville se sont réveillés pour constater les dégâts occasionnés par la pluie, avec des rues impraticables et envahies par les eaux et la boue à cause des travaux inachevés après l’épandage d’’une couche d’argile.

Il a suffi que la pluie tombe pour que les artères de la ville se transforment en gigantesques mares boueuses. En effet, dans le cadre du programme d’assainissement entrepris par l’agence gouvernementale Promovilles, toute la Commune est en chantier.

Hélas, ces chantiers sont à l’arrêt depuis quelques temps. Il s’y ajoute que les rares routes construites ne disposent pas de système d’évacuation des eaux pluviales. Conséquence : beaucoup de quartiers ont été envahis par les eaux et la boue.

La Grande prière de d’aïd-El-kébir, qui se tenait habituellement à l’entrée de Matam, plus précisément au lieu dit « angle Fadel », a été déplacée à la Grande mosquée qui s’est avérée très exiguë pour contenir les nombreux fidèles.

Conséquence de cet état de fait : beaucoup de fidèles, pour ne pas patauger dans l’eau boueuse, ont préféré effectuer la prière chez eux.
Le cri du coeur des habitants !

Quant aux habitants de khaalwaar, un nouveau quartier situé au nord du lieudit Gourelle, où se tenait annuellement la grande Ziar du célèbre marabout Thierno Samassa, ils étaient complètement coupés de la ville. De ce fait, sortir pour se rendre d’un coin à l’autre, se révélait être un véritable casse-tête pour ces habitants, obligés de marcher sur des briques alignées en pavés pour se rendre en ville.

Les habitants parlent d’une Promovilles sabotage. « Il suffit qu’une goutte d’eau tombe pour que tout le quartier soit inondé. Nous, jeunes de Gourelle Serigne, condamnons fermement Ce manque de respect et de considération de la part de nos autorités.

Nous n’allons pas nous laisser faire et nous utiliserons tous les moyens nécessaires pour nous faire entendre
», a menacé le nommé Mansour Dianka.

La situation est la même pour les maisons construites derrière le lycée de Matam, sur la route menant vers le Village de Tiguéré. Les occupants de ces concessions attendent parfois que la terre soit sèche pour sortir.

« Nos maisons sont remplies d’eau de pluie. Comment peut-on construire des routes sans pour autant penser à des canalisations pour les eaux pluviales ?
La conséquence, c’est que tout se déverse ans nos maisons et on est obligé de prendre des seaux pour vider l’eau chaque fois que la pluie tombe.
»





Le Témoin