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A cause d’un chapelet: El Hadj Wilane tue le footballeur Mouhamadou Ndoye, d’un coup de ciseaux

15 ans de travaux forcés. C’est la peine encourue par El Hadj Wilane qui répond du chef d’accusation de meurtre sur le footballeur Mamadou Lamine Ndoye. Devant la barre de la Chambre criminelle de Dakar, le mis en cause a indiqué que le drame est survenu à la suite d’une banale affaire de chapelet qu’il devait réparer pour le frère du défunt. Il sera fixé sur son sort le 16 juin prochain.


Rédigé par leral.net le Vendredi 4 Juin 2021 à 10:14 | | 0 commentaire(s)|

A cause d’un chapelet: El Hadj Wilane tue le footballeur Mouhamadou Ndoye, d’un coup de ciseaux
Au courant de l’année 2016, le footballeur Mouhamadou Lamine Ndoye quitte le Portugal pour passer ses vacances au Sénégal. Un jour, son frère Libasse Ndoye l’envoie chez El Hadji Wilane pour qu’il lui récupère son chapelet. Seulement, ce dernier a refusé de lui remettre le chapelet sous prétexte que son frère n’avait pas complété les 1500 francs qui restaient.

Ce qui a déclenché une altercation entre les deux hommes. Et au cours de la bagarre, l’accusé a asséné à Mouhamadou Lamine Ndoye, un coup de ciseaux au niveau du cou. Gravement blessé, Mouhamadou Lamine Ndoye est secouru par les riverains et acheminé au centre de santé Philippe Maguilène Senghor de Yoff, où il succombe à ses blessures.

Le certificat de genre de mort fait état d’une hémorragie profonde causée par une arme blanche. Son bourreau, El Hadj Wilane, est arrêté par la gendarmerie de la Foire et placé sous mandat de dépôt, pour meurtre. Devant la barre de la Chambre criminelle de Dakar hier, l’accusé a réfuté les accusations, soulignant qu’il n’avait pas l’intention de tuer son protagoniste.

«La première fois qu’il est venu, il m’a trouvé en train de dormir. Quand il m’a fait part de l’objet de sa visite, j’ai refusé de lui donner le chapelet parce que j’ignorais son identité. La deuxième fois, il m’a trouvé en plein travail, pour me dire que son frère l’avait envoyé pour qu’il vienne récupérer son chapelet. Étant donné que son frère me devait 1000 francs pour la réparation, j’ai encore dit niet», explique El Hadj Wilane, avant d’ajouter : «Il m’a manqué de respect et a voulu m’étrangler. C’est ainsi que j’ai saisi les ciseaux pour riposter».

Frère de la victime, Libasse Ndoye qui s’est constitué partie civile, a confirmé, devant la barre de la Chambre criminelle, qu’il a envoyé son frère chez le réparateur de chapelets. «Au bout de quelques minutes, il m’a appelé pour me dire que mon frère était venu se battre avec lui. Pourtant, j’ai payé les 1500 francs FCfa, le jour où je lui ai remis le chapelet », affirme-t-il.

L’avocat de la partie civile a réclamé la somme de 100 millions FCfa pour la réparation du préjudice.

Convaincu que les faits sont constants, le substitut du procureur a requis 15 ans de réclusion criminelle. La défense a plaidé les circonstances atténuantes.

Délibéré le 16 juin prochain.





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