Le doute n’est pas permis : face à la souffrance mutilante, l’individu est capable de se rebeller comme pas possible, quitte à troquer sa vie contre la mort. Eh bien, vers 21 heures, ce 10 décembre, à la Zone de captage, une femme, sevrée d’eau depuis plusieurs semaines, suite à un tuyau de la Société des eaux endommagé au détour de travaux, s’est munie d’un couteau. Et s’est mise dans un état seconde, en déclarant à qui veut l’entendre que soit elle a de l’eau, soit personne d’autre n’en aura plus jamais, soit elle passe la nuit à la Police, soit on la tue et elle ira reposer à Touba, si quelqu’un tente de la retenir. “Damay am ndox, wala kenn du am ndox, wala Police diel sima, wala ma dé, gnou soul ma Touba”, ne cessait-elle de s’écrier à tout-va.
En réalité, la dame en question n’a plus vu ses robinets couler, depuis on ne sait pas quand. Et ce qui l’a mise dans tous ses états, c’est que pendant ce temps, le tuyau qui fait face à son domicile, endommagé, continuait d’alimenter un immeuble qui jouxte la Station Elton prés de l’échangeur de Hann. Il a fallu beaucoup de conciliabules, pour convaincrela femme à regagner son domicile. Après que la Sde est venue sur les lieux, pour stoper le tuyau que la dame avait détruit en partie. Mais ce n’est pas seulement la femme rebelle, mère de plusieurs bouts de bois de Dieu, qui souffre le martyre. Car la quasi totalité des familles situées dans cette partie de la Zone de captage ne connaissent plus le liquide précieux qu’en reve.
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