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A la découverte de Médina Yoro Foula : une localité du Fouladou en fin de souffle

Manque d’infrastructures, insécurité, absence de structures sanitaires adéquates, un système éducatif malade, la liste des maux est inépuisable. Ils se comptent à la pelle les maux qui hantent le sommeil des populations du département de Médina Yoro Foula. Un mépris qui frustre et force certains à sortir de leur réserve pour réclamer un meilleur traitement.


Rédigé par leral.net le Samedi 18 Décembre 2010 à 13:02 | | 0 commentaire(s)|

A la  découverte de Médina Yoro Foula : une localité du Fouladou en fin de souffle
Manque d’infrastructures, insécurité, absence de structures sanitaires adéquates, un système éducatif malade, la liste des maux est inépuisable. Ils se comptent à la pelle les maux qui hantent le sommeil des populations du département de Médina Yoro Foula. Un mépris qui frustre et force certains à sortir de leur réserve pour réclamer un meilleur traitement.
Ce département tarde à prendre son envol économique. Et ce, après son érection en département aux termes du dernier découpage administratif. Peuplé d’agropasteur, le département de Médina Yoro Foula qui couvre 52% du territoire régional de Kolda, reste une zone enclavée qui croupit sous le poids du manque d’infrastructures routières adéquates. Aucune route n’est goudronnée et les grandes pistes ne sont pas praticables. C’est même par hasard que l’on rencontre un véhicule qui roule vers ces localités faites de gros villages. Sinon les seuls camions transportant du charbon de bois que l’on aperçoit souvent sortir de cette zone enfermée en direction d’autres régions du Sénégal.
Depuis un certain temps, les exploitants forestiers venus de partout, continuent d’agresser la foret qui représente aujourd’hui l’une des dernières répliques de notre pays. Les coupures de bois clandestins abattent toutes les espèces végétales sans se soucier des variétés d’arbres dont la coupe est soit limitée ou formellement interdite. Cette localité jadis bassin arachidier de la Casamance naturelle, accuse une perte des valeurs dans le domaine de la culture de l’arachide et d’autres variétés culturales. Cela à cause de la faiblesse des rendements dus à la pauvreté des sols.
Dans cette zone convoitée par des agropasteurs qui proviennent de partout au Sénégal, les terres arables sont souvent au centre de conflits entre autochtones et allochtones. Dans le passé, des conflits fonciers opposants des producteurs se sont une fois soldés par une sanglante bagarre qui fit des victimes dont de nombreux blessés. Les nuages de cette atmosphère de vive tension se sont dégagés, mais la crainte des observateurs est palpable dans la zone avec des communautés qui partagent tout : troupeaux, champs, culture…

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Sa Kolda