L’artiste habite au premier étage d’un immeuble peint en blanc. Il nous accueille tout sourire, dreadlocks au vent, habillé d’une « demi-saison » - ou « Obassanjo » - couleur saumon brodée de fil doré qui met en valeur sa silhouette élancée. Il nous installe dans un salon sobrement équipé de fauteuils de fauteuils de couleur en noir et blanc, d’un poste téléviseur et d’une tabler basse où sont disposées des revues. L’autre coté de la pièce fait office de studio. En effet, y sont disposés des guitares, un ordinateur portable et une table de mixage mini-format. « C’est mon coin », fait-il savoir. « Quand j’ai des quelques idées en tête, je viens ici les traduire en chansons ». Et Mame Balla de nous faire écouter un instrumental qu’il était en train de réaliser avant notre arrivée. A l’écoute, il semble que ce soit une chanson sur les enfants. Mais pour l’instant, nous sommes davantage intéressés par le menu qui sera proposé. Vu qu’il n’y a pas de présences féminines à l’exception d’une amie de l’artiste venue lui préparer le repas, nous lui avons proposé notre aide. Pendant qu’on s’affairait dans la cuisine, Mame Balla en a profité pour disposer les nattes et autres desserts. Le repas, un succulent « yassa » au poulet, est servi et dévoré en un laps de temps avant que le dessert, composé de fruits et de jus, ne subisse le même sort. La discussion pouvait maintenant commencer. Tout d’abord, l’artiste tient à faire la précision suivante : « Je suis Sénégalais contrairement à ce que beaucoup pensent que ce n’est pas le cas, à cause de mon accent gambien ».
« Ndèye Guèye », un anti-modèle ?
Mame Balla est né dans la banlieue de Pikine Guinaw rail en 1977 et a grandi à Golf sud. La Gambie, il s’y est installé avec son père à l’age de 15 ans, histoire, se marre-t-il, de faire du « xoslou » (débrouille). Avant d’aller dans cette enclave du Sénégal, il a fait partie de groupes tels que « Sony » ou « Cool Bufalo ». En Gambie, il a co-créé la formation « Dance hall master » avec à son actif trois albums. C’est en 2004 qu’il est revenu au Sénégal pour collaborer à l’album « Esprit » de Viviane Chédid, notamment dans le morceau « Ma fleur ». C’est delà, explique Mame Balla, que s’est faite la connexion avec Vivi et son manager Bouba Ndour. Le Sénégambien signe avec « whatawhat », le label de ce dernier.
Le nouvel album, « Man ak mom », qu’il vient de proposer aux mélomanes suscite bien de réprobations, en particulier le titre « Ndèye Guèye », dédié à la danseuse que beaucoup de sénégalais présentent comme un anti-modèle. « Ndèye Guèye est un hommage à la femme. Ndèye Guèye danseuse fait partie de la chanson au même titre que toutes les femmes », explique-t-il. En d’autres termes, Mame Balla rend hommage à la femme en général. Mais ce qui aux yeux de certains est choquant, c’est le personnage choisi comme modèle représentatif. Sur un autre registre, notre hôte pense que les artistes gagneraient à se réunir pour faire des duos. Ce serait, selon lui, une manière de faire communier les publics respectifs. Mais pour cela, il faudrait d’abord que les artistes guérissent d’une certaine paranoïa. « Aujourd’hui, explique le chanteur, des artistes évitent de se fréquenter de peur de se voir taxer de jeteurs de mauvais sort. Chacun préfère rester dans son coin.
Coté jardin secret, notre artiste est marié à une Hollandaise, qu’il appelle affectueusement Fatou. Du coup, Mame Balla est obligé de faire la navette entre le Sénégal et la Hollande. Amour, quand tu nous tiens !
Par Abibatou Ngom
Source : Dakar Life février 2010
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« Ndèye Guèye », un anti-modèle ?
Mame Balla est né dans la banlieue de Pikine Guinaw rail en 1977 et a grandi à Golf sud. La Gambie, il s’y est installé avec son père à l’age de 15 ans, histoire, se marre-t-il, de faire du « xoslou » (débrouille). Avant d’aller dans cette enclave du Sénégal, il a fait partie de groupes tels que « Sony » ou « Cool Bufalo ». En Gambie, il a co-créé la formation « Dance hall master » avec à son actif trois albums. C’est en 2004 qu’il est revenu au Sénégal pour collaborer à l’album « Esprit » de Viviane Chédid, notamment dans le morceau « Ma fleur ». C’est delà, explique Mame Balla, que s’est faite la connexion avec Vivi et son manager Bouba Ndour. Le Sénégambien signe avec « whatawhat », le label de ce dernier.
Le nouvel album, « Man ak mom », qu’il vient de proposer aux mélomanes suscite bien de réprobations, en particulier le titre « Ndèye Guèye », dédié à la danseuse que beaucoup de sénégalais présentent comme un anti-modèle. « Ndèye Guèye est un hommage à la femme. Ndèye Guèye danseuse fait partie de la chanson au même titre que toutes les femmes », explique-t-il. En d’autres termes, Mame Balla rend hommage à la femme en général. Mais ce qui aux yeux de certains est choquant, c’est le personnage choisi comme modèle représentatif. Sur un autre registre, notre hôte pense que les artistes gagneraient à se réunir pour faire des duos. Ce serait, selon lui, une manière de faire communier les publics respectifs. Mais pour cela, il faudrait d’abord que les artistes guérissent d’une certaine paranoïa. « Aujourd’hui, explique le chanteur, des artistes évitent de se fréquenter de peur de se voir taxer de jeteurs de mauvais sort. Chacun préfère rester dans son coin.
Coté jardin secret, notre artiste est marié à une Hollandaise, qu’il appelle affectueusement Fatou. Du coup, Mame Balla est obligé de faire la navette entre le Sénégal et la Hollande. Amour, quand tu nous tiens !
Par Abibatou Ngom
Source : Dakar Life février 2010
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