Le hic est que Madame Wade effectuant une visite de chantier lundi dernier certainement, en tant que maîtresse d’ouvrage déléguée des travaux de la statue des Mamelles en compagnie de sa fille Sindiély, aurait sans ménagement, a rapporté une bonne partie de la presse, renvoyé de ces lieux, le collaborateur de Pierre Goudiaby. Du côté de l’architecte, on a confirmé l’information.
Mieux, y renseigne-t-on, la Première Dame s’est rendu à nouveau au chantier hier, mardi en compagnie du directeur du patrimoine qui prendra la relève de la supervision, certainement administrative du chantier. Si l’information est avérée, on peut bien se demander à quel titre ? A-t-elle été élue à l’insu du peuple ? Et/ou a-t-elle arboré la tunique vice-présidentielle en catimini en occupant ainsi la chaise d’une vice-présidence dont l’instauration avait été votée en urgence et l’installation se hâtant si lentement ? Les citoyens veulent être renseignés là-dessus.
L’architecte-bâtisseur : Atépa en Diola,-conseiller spécial du chef de l’Etat,- chassé de la présidence par le maître des lieux qui l’accuse d’avoir attisé le feu dans sa brouillerie avec l’Eglise née de la polémique, non pas de la construction du Monument de la Renaissance africaine, mais plutôt de la réplique présidentielle à l’opinion exprimée par certains imams sur le caractère païen de sa statue qui a mis le feu aux poudres dans ses rapports avec le clergé, toutes confessions et presque toutes confréries confondues. Une situation qui a culminé avec une digression assurément mal venue dans une adresse aux enseignants « concrétistes » de Kalidou Diallo au Cices. Une sortie qui a heurté et blessé nos compatriotes de confession chrétienne qui le lui ont signifié vertement, à la mesure de l’affront.
Goudiaby Pierre Atépa déclaré donc pyromane, chassé du palais par Me Wade, Djamel Kerkar, son collaborateur-superviseur des travaux de la statue de la renaissance africaine viré du site par Madame Wade. Cela devient surréaliste ! On nage en plein mélodrame familial au cœur de ce qui passe encore comme une République ! La famille « nucléarisée » du chef de l’Etat en se constituant ou laissant l’impression de se constituer, c’est selon, ainsi un système personnel et personnalisé du pouvoir au sein de l’Etat et au cœur de son appareil, crée une situation très particulière du point de vue de ce qui apparait pour bon nombre d’observateurs de la vie politique nationale comme un accaparement personnel de pouvoirs et des prébendes qui vont avec. Elle laisse le sentiment chez d’aucuns et pas des moindres, de devoir accumuler des ressources dans une perspective de consolidation de son pouvoir et de sa survie politique.
Père, Mère, fils et fille semblent par leur omnipotence dans la sphère publique et de décision et l’usage patrimoniale qu’ils en font, vouloir fructifier leurs ressources économiques par le biais de leurs ressources politiques et inversement. Ils accréditent la thèse qui veut qu’on peut s’enrichir grâce à la politique et on doit être riche pour faire de la politique. D’une façon plus générale, il faut accumuler et contrôler les accès aux ressources matérielles afin de pouvoir redistribuer et, par le patronage, accumuler un capital symbolique de nature politique. Pour l’heure, au Sénégal, on n’assiste à rien d’autre. Quand Madame ne se contente plus de distribuer des points de bonne citoyenneté aux compatriotes de son époux, d’administrer sa fondation « Education santé », ou de prodiguer conseils utiles pour se préserver des Mst aux soldats en partance, elle s’adjuge le rôle de maître d’ouvrage public et vire des travailleurs qui ont signé contrat avec l’Etat, on peut valablement craindre pour les fondements de la République.
On aura remarqué par ailleurs que dans cette querelle avec le clergé, le président de la République semble esseulé. Il est tout seul, abandonné des siens, obligé de ferrailler contre tous jusque dans son propre camp. A part quelques voix fluettes d’affidés vite noyées par la clameur protestante et qui ont même jeté de l’huile dans le feu, ni le parti, ni la mouvance présidentielle, encore moins les tonitruants souteneurs n’ont rejoint les barricades. Tout le monde l’a laissé seul avec sa querelle tout comme avec sa statue qui, dit-il, est en partie sa propriété. Ne s’octroie-t-il pas 35% des recettes futures au titre de droits de propriété intellectuelle ? N’est-ce pas que c’est en plein Conseil des ministres le 21 juillet dernier 2009, qu’il avait confirmé qu’il en est l’unique auteur ? Un « affairisme d’Etat » qui avait soulevé de vives réactions de la part de la société civile et de l’opposition qui avaient dénoncé à juste titre la « patrimonialisation des biens publics ».
Le vieux président s’isole de plus en plus. Replié sur lui-même, barricadé dans son fortin entouré de la seule sphère intime des proches au premier degré, il bataille avec tout le monde. Son discours-bilan-programme de fin d’année a pathétiquement mis en relief cette situation. Il n’a qu’à s’en prendre néanmoins qu’à lui-même. Il a allumé tellement de feux dans tous les secteurs de la nation et au niveau de tous les segments sans distinction de la société que l’on peine à trouver eaux pour éteindre les incendies qui se propagent désormais. Il s’y ajoute qu’il a rabroué et ravalé à tour de bras, conseillers, militants, collaborateurs, alliés, sympathisants, adversaires et même simples citoyens qu’il a fini de faire le tour du baobab.
Alors, il ne reste plus personne pour aller au charbon pour quelque cause que ce soit. Le cercle familial ne se rabaissant pas à cette roturière tâche. Les autres, tous les autres, rechignent aujourd’hui à se mobiliser pour celui qui vous jette si facilement en pâture ou vous a déjà jeté en pâquis sans sourciller quand ses intérêts du moment l’ont dicté.
Mieux, y renseigne-t-on, la Première Dame s’est rendu à nouveau au chantier hier, mardi en compagnie du directeur du patrimoine qui prendra la relève de la supervision, certainement administrative du chantier. Si l’information est avérée, on peut bien se demander à quel titre ? A-t-elle été élue à l’insu du peuple ? Et/ou a-t-elle arboré la tunique vice-présidentielle en catimini en occupant ainsi la chaise d’une vice-présidence dont l’instauration avait été votée en urgence et l’installation se hâtant si lentement ? Les citoyens veulent être renseignés là-dessus.
L’architecte-bâtisseur : Atépa en Diola,-conseiller spécial du chef de l’Etat,- chassé de la présidence par le maître des lieux qui l’accuse d’avoir attisé le feu dans sa brouillerie avec l’Eglise née de la polémique, non pas de la construction du Monument de la Renaissance africaine, mais plutôt de la réplique présidentielle à l’opinion exprimée par certains imams sur le caractère païen de sa statue qui a mis le feu aux poudres dans ses rapports avec le clergé, toutes confessions et presque toutes confréries confondues. Une situation qui a culminé avec une digression assurément mal venue dans une adresse aux enseignants « concrétistes » de Kalidou Diallo au Cices. Une sortie qui a heurté et blessé nos compatriotes de confession chrétienne qui le lui ont signifié vertement, à la mesure de l’affront.
Goudiaby Pierre Atépa déclaré donc pyromane, chassé du palais par Me Wade, Djamel Kerkar, son collaborateur-superviseur des travaux de la statue de la renaissance africaine viré du site par Madame Wade. Cela devient surréaliste ! On nage en plein mélodrame familial au cœur de ce qui passe encore comme une République ! La famille « nucléarisée » du chef de l’Etat en se constituant ou laissant l’impression de se constituer, c’est selon, ainsi un système personnel et personnalisé du pouvoir au sein de l’Etat et au cœur de son appareil, crée une situation très particulière du point de vue de ce qui apparait pour bon nombre d’observateurs de la vie politique nationale comme un accaparement personnel de pouvoirs et des prébendes qui vont avec. Elle laisse le sentiment chez d’aucuns et pas des moindres, de devoir accumuler des ressources dans une perspective de consolidation de son pouvoir et de sa survie politique.
Père, Mère, fils et fille semblent par leur omnipotence dans la sphère publique et de décision et l’usage patrimoniale qu’ils en font, vouloir fructifier leurs ressources économiques par le biais de leurs ressources politiques et inversement. Ils accréditent la thèse qui veut qu’on peut s’enrichir grâce à la politique et on doit être riche pour faire de la politique. D’une façon plus générale, il faut accumuler et contrôler les accès aux ressources matérielles afin de pouvoir redistribuer et, par le patronage, accumuler un capital symbolique de nature politique. Pour l’heure, au Sénégal, on n’assiste à rien d’autre. Quand Madame ne se contente plus de distribuer des points de bonne citoyenneté aux compatriotes de son époux, d’administrer sa fondation « Education santé », ou de prodiguer conseils utiles pour se préserver des Mst aux soldats en partance, elle s’adjuge le rôle de maître d’ouvrage public et vire des travailleurs qui ont signé contrat avec l’Etat, on peut valablement craindre pour les fondements de la République.
On aura remarqué par ailleurs que dans cette querelle avec le clergé, le président de la République semble esseulé. Il est tout seul, abandonné des siens, obligé de ferrailler contre tous jusque dans son propre camp. A part quelques voix fluettes d’affidés vite noyées par la clameur protestante et qui ont même jeté de l’huile dans le feu, ni le parti, ni la mouvance présidentielle, encore moins les tonitruants souteneurs n’ont rejoint les barricades. Tout le monde l’a laissé seul avec sa querelle tout comme avec sa statue qui, dit-il, est en partie sa propriété. Ne s’octroie-t-il pas 35% des recettes futures au titre de droits de propriété intellectuelle ? N’est-ce pas que c’est en plein Conseil des ministres le 21 juillet dernier 2009, qu’il avait confirmé qu’il en est l’unique auteur ? Un « affairisme d’Etat » qui avait soulevé de vives réactions de la part de la société civile et de l’opposition qui avaient dénoncé à juste titre la « patrimonialisation des biens publics ».
Le vieux président s’isole de plus en plus. Replié sur lui-même, barricadé dans son fortin entouré de la seule sphère intime des proches au premier degré, il bataille avec tout le monde. Son discours-bilan-programme de fin d’année a pathétiquement mis en relief cette situation. Il n’a qu’à s’en prendre néanmoins qu’à lui-même. Il a allumé tellement de feux dans tous les secteurs de la nation et au niveau de tous les segments sans distinction de la société que l’on peine à trouver eaux pour éteindre les incendies qui se propagent désormais. Il s’y ajoute qu’il a rabroué et ravalé à tour de bras, conseillers, militants, collaborateurs, alliés, sympathisants, adversaires et même simples citoyens qu’il a fini de faire le tour du baobab.
Alors, il ne reste plus personne pour aller au charbon pour quelque cause que ce soit. Le cercle familial ne se rabaissant pas à cette roturière tâche. Les autres, tous les autres, rechignent aujourd’hui à se mobiliser pour celui qui vous jette si facilement en pâture ou vous a déjà jeté en pâquis sans sourciller quand ses intérêts du moment l’ont dicté.