Attrait hier, devant le juge pénal pour répondre des faits d'abus de confiance portant sur la somme de 2,640 millions de francs, commis à l'encontre de son employeur, M. Sané peut vivement remercier le Ciel de n'avoir pas été condamné à une peine de 3 mois, dont 2 ferme, requise à son encontre par le procureur de la République. Ce dernier s'était distingué par un réquisitoire à charge, retenant la culpabilité du mis en cause dans les faits visés. Ceci, malgré les dénégations soutenues de M. Sané qui a affirmé mordicus «qu’aucun manquant n’avait auparavant été relevé dans ses différentes livraisons, depuis 15 ans qu’il travaillait au sein de cette société».
Se voulant plus précis dans son argumentaire, le prévenu a tenté d'expliquer les manquements en cause et qui lui étaient imputés. Articulant sa défense, le chauffeur-livreur a incriminé certains de ses clients mauvais payeurs, en soutenant avoir eu à livrer à crédit à certains parmi ces derniers. Dans la même veine, il est revenu sur le déficit de 2,640 millions que lui impute son employeur. À cet effet, M. Sané a indiqué que ce montant représente les sommes qu'il n'avait pas encore recouvrées auprès de clients, avant de s'empresser de préciser qu'il n'avait cessé de mettre la pression sur ces derniers afin qu'ils honorent leurs créances. Un argument qui semble avoir laissé de marbre l’avocat de la partie civile qui, au cours de sa plaidoirie, a relevé «la mauvaise foi du prévenu», avant de d'affirmer qu'il ne fait l'ombre d'un doute que celui-ci a effectivement détourné les 2,640 millions. Pour étayer ses propos, l'avocat a indiqué que la société qui emploie le prévenu ne l’avait jamais autorisé à faire des livraisons à crédit. Concluant, le conseil de la partie civile a demandé que le prévenu rembourse les sommes dues, tout en allouant à sa victime un million de dommages et intérêts.
Quant à l’avocat de la défense, il a plaidé la relaxe de son client, en évoquant dans sa plaidoirie qu’«aucune société de la place ne vend cash ses produits». Aussi, a-t-il précisé que très souvent, les chauffeurs-livreurs sont d'abord chargés de remettre la marchandise pour ensuite procéder au recouvrement. Ainsi, lorsque les clients tardent à honorer leur engagement, renseigne l'avocat, c'est toujours le livreur qui en fait les frais, en se faisant traduire en justice. Au terme du procès, le Tribunal des flagrants délits a condamné M. Sané à 6 mois assortis du sursis. Il devra également payer 3 millions de francs à la partie civile, à titre de dommages et intérêts.
Ndèye Anna NDIAYE
le populaire
Se voulant plus précis dans son argumentaire, le prévenu a tenté d'expliquer les manquements en cause et qui lui étaient imputés. Articulant sa défense, le chauffeur-livreur a incriminé certains de ses clients mauvais payeurs, en soutenant avoir eu à livrer à crédit à certains parmi ces derniers. Dans la même veine, il est revenu sur le déficit de 2,640 millions que lui impute son employeur. À cet effet, M. Sané a indiqué que ce montant représente les sommes qu'il n'avait pas encore recouvrées auprès de clients, avant de s'empresser de préciser qu'il n'avait cessé de mettre la pression sur ces derniers afin qu'ils honorent leurs créances. Un argument qui semble avoir laissé de marbre l’avocat de la partie civile qui, au cours de sa plaidoirie, a relevé «la mauvaise foi du prévenu», avant de d'affirmer qu'il ne fait l'ombre d'un doute que celui-ci a effectivement détourné les 2,640 millions. Pour étayer ses propos, l'avocat a indiqué que la société qui emploie le prévenu ne l’avait jamais autorisé à faire des livraisons à crédit. Concluant, le conseil de la partie civile a demandé que le prévenu rembourse les sommes dues, tout en allouant à sa victime un million de dommages et intérêts.
Quant à l’avocat de la défense, il a plaidé la relaxe de son client, en évoquant dans sa plaidoirie qu’«aucune société de la place ne vend cash ses produits». Aussi, a-t-il précisé que très souvent, les chauffeurs-livreurs sont d'abord chargés de remettre la marchandise pour ensuite procéder au recouvrement. Ainsi, lorsque les clients tardent à honorer leur engagement, renseigne l'avocat, c'est toujours le livreur qui en fait les frais, en se faisant traduire en justice. Au terme du procès, le Tribunal des flagrants délits a condamné M. Sané à 6 mois assortis du sursis. Il devra également payer 3 millions de francs à la partie civile, à titre de dommages et intérêts.
Ndèye Anna NDIAYE
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