Souffrir le martyre en Europe pour investir dans son pays et se faire gruger, déception ne peut être plus grande. C’est ce qui est arrivé à l’émigré Alassane Diop. En effet, du fait de ses voyages fréquents, il avait donné procuration à son neveu pour gérer ses affaires ici. Mais c’était sans compter avec les mauvaises fréquentations du garçon qui, surtout à cause de sa naïveté et de sa situation d’analphabète se fera rouler dans la farine pour plus de 4,5 millions de francs. En effet, Modou Diop, le neveu en question, a été élevé par son oncle après le décès de son père. Ils ont travaillé ensemble pendant des années sans le moindre problème. Les mauvaises langues et les jaloux, voulant semer la zizanie dans leurs bonnes relations, ont réussi à faire croire au jeune homme que son oncle l’exploite, qu’il n’est pas bien rémunéré avant de lui conseiller de soutirer de l’argent pour partir en voyage. Ces derniers ne sont autres que Ablaye Niang contre qui l’oncle l’avait mis en garde et un certain Ibou Ndiaye qui avait grugé Alassane Diop et qui lui doit toujours de l’argent après sa condamnation.
Le naïf Modou Diop se met à exécution en donnant le chéquier au premier cité pour remplir un chèque de 4,5 millions, profitant de l’absence de l’oncle parti au Mali. Modou Diop, une fois en possession de l’argent, le confie à Ablaye Niang et disparaît de la circulation. Alassane, revenant de voyage (c’était au mois de juillet dernier), ne trouve pas son neveu dans la maison. Pire, il n’arrive même pas à le joindre sur son portable. Mais comme seules les montagnes ne se rencontrent jamais, quelque temps après, le garçon se manifeste en envoyant un texto à son oncle. Celui-ci le convainc de rentrer pour discuter en famille. Malheureusement, rien de consistant n’est sorti de ces rencontres, les trois mis en cause se renvoyant la balle à tour de rôle. C’est dans ces bisbilles qu’une plainte a été déposée.
Devant la barre, Modou Diop et sa mère Elisabeth Sambou chargent Ablaye Niang. En effet, la génitrice et son fils soutiennent que l’argent est avec Ablaye et que celui-ci a restitué 2,320 millions, avant de leur dire qu’il a investi le reste dans son poulailler. Des allégations battues en brèche par le sieur Niang qui soutient qu’il n’a fait que remplir le chèque. Cependant, une observation de taille a été faite par les juges. En fait, remarque l’un des assesseurs, « pour celui qui a l’habitude de remplir un chèque, c’est un carnet et non un volet détaché sans la souche qu’il détient ». Le prévenu Niang, toujours prompt à répondre, rétorque tout de go : « il me l’a remis comme tel ». Peu importe, le conseil de la partie civile a demandé 5 millions pour les préjudices confondus. Celui de la défense, quant à lui, dira que « ce sont justes des allégations contre des dénégations, et que le Tribunal ne peut pas entrer en voie de condamnation en se basant sur de simples propos ». Il a demandé la relaxe pure et simple de son client. Délibéré demain.
Moussa CISS (Stagiaire) l'asquotidien
Le naïf Modou Diop se met à exécution en donnant le chéquier au premier cité pour remplir un chèque de 4,5 millions, profitant de l’absence de l’oncle parti au Mali. Modou Diop, une fois en possession de l’argent, le confie à Ablaye Niang et disparaît de la circulation. Alassane, revenant de voyage (c’était au mois de juillet dernier), ne trouve pas son neveu dans la maison. Pire, il n’arrive même pas à le joindre sur son portable. Mais comme seules les montagnes ne se rencontrent jamais, quelque temps après, le garçon se manifeste en envoyant un texto à son oncle. Celui-ci le convainc de rentrer pour discuter en famille. Malheureusement, rien de consistant n’est sorti de ces rencontres, les trois mis en cause se renvoyant la balle à tour de rôle. C’est dans ces bisbilles qu’une plainte a été déposée.
Devant la barre, Modou Diop et sa mère Elisabeth Sambou chargent Ablaye Niang. En effet, la génitrice et son fils soutiennent que l’argent est avec Ablaye et que celui-ci a restitué 2,320 millions, avant de leur dire qu’il a investi le reste dans son poulailler. Des allégations battues en brèche par le sieur Niang qui soutient qu’il n’a fait que remplir le chèque. Cependant, une observation de taille a été faite par les juges. En fait, remarque l’un des assesseurs, « pour celui qui a l’habitude de remplir un chèque, c’est un carnet et non un volet détaché sans la souche qu’il détient ». Le prévenu Niang, toujours prompt à répondre, rétorque tout de go : « il me l’a remis comme tel ». Peu importe, le conseil de la partie civile a demandé 5 millions pour les préjudices confondus. Celui de la défense, quant à lui, dira que « ce sont justes des allégations contre des dénégations, et que le Tribunal ne peut pas entrer en voie de condamnation en se basant sur de simples propos ». Il a demandé la relaxe pure et simple de son client. Délibéré demain.
Moussa CISS (Stagiaire) l'asquotidien