Présidant, le week-end dernier, l’ouverture des travaux de la journée d’études des magistrats, le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Me Madické Niang, a souligné l’importance de la réforme de la carte judiciaire. Ce qui pourrait rapprocher la justice des justiciables et désengorger les juridictions dakaroises. Ce qui, également, pourrait créer des « pôles de compétences » spécialisés dans le traitement de nouveaux phénomènes comme la cybercriminalité et la transcriminalité.
Selon Abdoulaye Bâ, président de l’Union des magistrats sénégalais, les réformes de la carte judiciaire, du statut des magistrats et du Conseil supérieur de la Magistrature sont des projets d’une grande importance pour l’indépendance de la justice et le devenir professionnel des magistrats.
Le ministre d’Etat, ministre de la Justice a déploré « la non atteinte de l’objectif de rapprocher la Justice des justiciables ». Selon Me Madické Niang, il est inadmissible que certains justiciables soient obligés de faire « un chemin particulièrement long (en quittant la banlieue ou les régions) pour arriver à saisir les cours et tribunaux à Dakar ». Il plaide pour la création de « cours d’égal importance » en dehors de Dakar. C’est pourquoi, dit-il, la réforme de la carte judiciaire doit immédiatement être mise en œuvre pour atteindre cet objectif. Cette réforme, a-t-il suggéré, doit aussi prendre en compte la création de « pôles de compétences » pour faire face à de nouveaux phénomènes comme la cybercriminalité, la transcriminalité et la criminalité financière ; avec des magistrats spécialisés dans ce genre d’affaires. « Nous nous sommes rendus compte que certaines affaires ont été traitées, certes, avec beaucoup de compétences, mais elles auraient dû mieux l’être s’il y avait des chambres spécialisées dans lesquelles siégeraient des magistrats avec des formations tout à fait précises dans ces domaines. Et la justice serait mieux rendue », a déclaré Madické Niang.
Il a précisé que le gouvernement a beaucoup fait pour la réforme de ses administrations, des cours et tribunaux et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, avec le recrutement massif de magistrats. Mais il reste beaucoup à faire.
Pour Pape Oumar Sakho, président de la Cour suprême, « la Justice fait face à une augmentation des contentieux, alors que les moyens humains n’ont pas suivi ». Aussi, demande-t-il une simplification et une revalorisation du déroulement de la carrière des magistrats. « La dernière réforme de la carte judiciaire, datant de 1984, ne répond plus aux réalités sociodémographiques du pays », explique-t-il pour justifier la nécessité de la réforme.
« Mais, le justiciable doit être au début et à la fin de toutes nos réflexions », précise Pape Oumar Sakho. En ce qui concerne le texte régissant le statut des magistrats, datant de 1992, Abdoul Aziz Seck, membre de l’Ums, estime qu’il « ne garantit pas suffisamment l’indépendance de la justice ». D’autres points concernant notamment leurs revendications sociales seront également abordés par les magistrats. Sur ce, le ministre de la Justice a renouvelé sa volonté d’apporter des solutions, mais il leur a demandé de tenir compte du contexte actuel marqué par la rareté des ressources.
Selon Abdoulaye Bâ, président de l’Union des magistrats sénégalais, les réformes de la carte judiciaire, du statut des magistrats et du Conseil supérieur de la Magistrature sont des projets d’une grande importance pour l’indépendance de la justice et le devenir professionnel des magistrats.
Le ministre d’Etat, ministre de la Justice a déploré « la non atteinte de l’objectif de rapprocher la Justice des justiciables ». Selon Me Madické Niang, il est inadmissible que certains justiciables soient obligés de faire « un chemin particulièrement long (en quittant la banlieue ou les régions) pour arriver à saisir les cours et tribunaux à Dakar ». Il plaide pour la création de « cours d’égal importance » en dehors de Dakar. C’est pourquoi, dit-il, la réforme de la carte judiciaire doit immédiatement être mise en œuvre pour atteindre cet objectif. Cette réforme, a-t-il suggéré, doit aussi prendre en compte la création de « pôles de compétences » pour faire face à de nouveaux phénomènes comme la cybercriminalité, la transcriminalité et la criminalité financière ; avec des magistrats spécialisés dans ce genre d’affaires. « Nous nous sommes rendus compte que certaines affaires ont été traitées, certes, avec beaucoup de compétences, mais elles auraient dû mieux l’être s’il y avait des chambres spécialisées dans lesquelles siégeraient des magistrats avec des formations tout à fait précises dans ces domaines. Et la justice serait mieux rendue », a déclaré Madické Niang.
Il a précisé que le gouvernement a beaucoup fait pour la réforme de ses administrations, des cours et tribunaux et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, avec le recrutement massif de magistrats. Mais il reste beaucoup à faire.
Pour Pape Oumar Sakho, président de la Cour suprême, « la Justice fait face à une augmentation des contentieux, alors que les moyens humains n’ont pas suivi ». Aussi, demande-t-il une simplification et une revalorisation du déroulement de la carrière des magistrats. « La dernière réforme de la carte judiciaire, datant de 1984, ne répond plus aux réalités sociodémographiques du pays », explique-t-il pour justifier la nécessité de la réforme.
« Mais, le justiciable doit être au début et à la fin de toutes nos réflexions », précise Pape Oumar Sakho. En ce qui concerne le texte régissant le statut des magistrats, datant de 1992, Abdoul Aziz Seck, membre de l’Ums, estime qu’il « ne garantit pas suffisamment l’indépendance de la justice ». D’autres points concernant notamment leurs revendications sociales seront également abordés par les magistrats. Sur ce, le ministre de la Justice a renouvelé sa volonté d’apporter des solutions, mais il leur a demandé de tenir compte du contexte actuel marqué par la rareté des ressources.