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ADHA : Entre migration circulaire et justice sociale, un appel à l’action urgente

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) tient à exprimer sa profonde préoccupation face à la ruée massive des jeunes vers les guichets des BOAS, dans le cadre du programme de migration circulaire en Espagne. Selon son communiqué, ce phénomène, bien qu’il puisse s’inscrire dans l’exercice légitime du droit à la mobilité, constitue avant tout un indicateur alarmant des carences systémiques entravant la réalisation effective des droits économiques et sociaux des jeunes.


Rédigé par leral.net le Lundi 27 Janvier 2025 à 16:06 | | 0 commentaire(s)|

Un diagnostic d’une crise structurelle
Cet engouement révèle une crise multiforme, qui appelle une réponse urgente et concertée :

1. Une inadéquation des politiques publiques : Malgré les efforts déployés pour inciter la jeunesse à contribuer au développement national, les programmes en place manquent d’attractivité et d’efficacité. Les jeunes sont contraints de chercher à l’étranger, les opportunités qu’ils ne trouvent pas sur le territoire national, en violation indirecte de leur droit à une existence digne.

2. Un désespoir socio-économique grandissant : L’incapacité à garantir des emplois décents, à renforcer les compétences professionnelles et à promouvoir l’autonomisation économique, alimente une perte de confiance généralisée envers les institutions étatiques.

3. Un exode symptomatique d’une fracture sociale : L’exode des jeunes traduit une marginalisation des droits fondamentaux, tels que consacrés par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), auxquels l’État du Sénégal est partie.


La migration circulaire : Une alternative insuffisante

Pour l’ONG, si le programme de migration circulaire offre une voie légale et encadrée, il reste néanmoins une réponse temporaire et limitée à un problème structurel. Sans accompagnement adéquat et sans garanties pour un retour productif, cette initiative risque de consolider les inégalités et de vider le pays de sa ressource humaine la plus dynamique.

C’est pourquoi Action pour les Droits Humains et l’Amitié appelle à une réorientation des priorités nationales pour répondre efficacement aux aspirations légitimes de la jeunesse :

• Garantir un accès équitable aux droits économiques et sociaux.
• Promouvoir des opportunités locales attractives.
• Respecter les engagements internationaux.

ADHA rappelle que la migration, bien qu’étant un droit fondamental reconnu par les instruments internationaux, ne doit pas être perçue comme une nécessité, mais comme un choix éclairé. Il est temps d’œuvrer à des politiques publiques inclusives, ambitieuses et équitables, permettant aux jeunes de s’épanouir et de contribuer activement à la construction d’un Sénégal prospère et respectueux des droits humains.