Mais de son côté la France a décidé de maintenir coûte que coûte d'importants moyens dans la zone, se donnant encore plusieurs jours pour tenter de retrouver les boîtes noires de l'appareil, au-delà même de la date théorique où les balises dont elles sont équipées sont supposées cesser d'émettre le signal qui permet de les localiser (lire ci-dessous).
Presque quatre semaines après le crash de l'Airbus A330 d'Air France, dans la nuit du 31 mai au 1er juin, « aucun corps n'a été découvert depuis neuf jours », ont expliqué les militaires brésiliens pour justifier une décision difficile à prendre mais qui était envisagée depuis plusieurs jours.
Pour eux, ce qui pourrait encore être trouvé en mer est désormais « insignifiant ». Des phrases difficiles à entendre pour les familles endeuillées.
Même si, de fait, depuis le 16 juin, aucun corps et très peu de débris ont été localisés et que chaque jour qui passe rend un peu plus illusoire l'espoir d'en retrouver pour permettre aux experts de mieux comprendre ce qui s'est passé et aux proches de faire leur deuil.
Les opérations de la Marine et de la Force aérienne brésiliennes, menées avec l'aide de navires français et d'avions espagnols et américains, ont permis de repêcher dans les eaux de l'Atlantique 51 corps parmi les 228 victimes du vol, dont celui du commandant de bord et d'un steward.
Au total, plus de 600 pièces - corps et débris de l'appareil - ont été récupérées à l'heure actuelle.
Malgré la suspension des recherches en surface coordonnées par le Brésil, auxquelles participait un Falcon 50 français, Paris a décidé de maintenir tout son dispositif déployé dans la zone présumée du crash dans le cadre des recherches des boîtes noires, coordonnées par le BEA, a confirmé hier l'état-major des armées à Paris.
Sur place, la France conserve donc le sous-marin d'attaque nucléaire émeraude, les navires de guerre Mistral et Ventôse (actuellement en ravitaillement à Fortaleza, nord-est du Brésil), le navire d'exploration sous-marine « Pourquoi pas », équipé du sous-marin Nautile, d'un robot et de deux remorqueurs équipés de matériel de détection acoustique sophistiqué capable de capter l'écho des balises.
Un avion d'observation Atlantique basé à Dakar est par ailleurs en alerte et mobilisable en cas de besoin, a détaillé l'état-major des armées.
Les débris repêchés par les moyens français ont été regroupés à bord du Mistral, quelque 300 pièces pour un volume de 35 m3.
J.S.
La course aux boîtes noires
L'arrêt des opérations brésiliennes« n'a aucun impact sur nos recherches», a confirmé le BEA, le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses français chargé de l'enquête technique. Ce dernier continuera à chercher en mer les enregistreurs de vol- les fameuses «boîtes noires»- de l'Airbus au-delà du 30 juin, tant que cela représentera un «effort raisonnable».
La recherche des enregistreurs des données de vol et des voix dans le cockpit pourrait se poursuivre pendant au moins deux semaines, même si les signaux émis par les balises de ces boîtes s'affaiblissent après une trentaine de jours. Les plus optimistes fixent à 12 à 15 jours après le cap des 30 jours suivant le crash, soit jusqu'au 12 ou 15 juillet, l'échéance pour espérer en core «entendre» le signal électonique des balises.
«Le 1er juillet, nous aurons une meilleure idée de la durée que nous consacrerons encore aux recherches
[des boîtes noires] », a déclaré l'officier de l'US Air Force, qui dirige les forces US participant aux investigations. Le BEA a pour sa part prévu de présenter jeudi un «premier rapport factuel» sur l'accident. Mais les causes restent difficiles à déterminer en l'absence des précieuses indications enregistrées sur les bandes des boîtes noires. Déterminantes pour expliquer les causes du crash, les balises auxquelles sont reliés les deux enregistreurs de vol ( voix et paramètres techniques), pourraient émettre encore plusieurs jours après le délai théorique d'émission de 30 jours, espèrent les enquêteurs du BEA. Mais les avis divergent à cet égard et l'espoir s'amenuise vite. Et de toute façon l'issue de cette course contre la montre reste très incertaine en raison de la profondeur (entre 3000 et 5000 mètres) et le relief accidenté de l'océan sur la zone. Les bâtiments français utilisant des engins de détection de la Marine américaine sillonnent inlassablment une zone d'un rayon de 80 km autour du lieu présumé du crash. Le signal émis par les boîtes noires peut être entendu dans un rayon de 2 km.
Presque quatre semaines après le crash de l'Airbus A330 d'Air France, dans la nuit du 31 mai au 1er juin, « aucun corps n'a été découvert depuis neuf jours », ont expliqué les militaires brésiliens pour justifier une décision difficile à prendre mais qui était envisagée depuis plusieurs jours.
Pour eux, ce qui pourrait encore être trouvé en mer est désormais « insignifiant ». Des phrases difficiles à entendre pour les familles endeuillées.
Même si, de fait, depuis le 16 juin, aucun corps et très peu de débris ont été localisés et que chaque jour qui passe rend un peu plus illusoire l'espoir d'en retrouver pour permettre aux experts de mieux comprendre ce qui s'est passé et aux proches de faire leur deuil.
Les opérations de la Marine et de la Force aérienne brésiliennes, menées avec l'aide de navires français et d'avions espagnols et américains, ont permis de repêcher dans les eaux de l'Atlantique 51 corps parmi les 228 victimes du vol, dont celui du commandant de bord et d'un steward.
Au total, plus de 600 pièces - corps et débris de l'appareil - ont été récupérées à l'heure actuelle.
Malgré la suspension des recherches en surface coordonnées par le Brésil, auxquelles participait un Falcon 50 français, Paris a décidé de maintenir tout son dispositif déployé dans la zone présumée du crash dans le cadre des recherches des boîtes noires, coordonnées par le BEA, a confirmé hier l'état-major des armées à Paris.
Sur place, la France conserve donc le sous-marin d'attaque nucléaire émeraude, les navires de guerre Mistral et Ventôse (actuellement en ravitaillement à Fortaleza, nord-est du Brésil), le navire d'exploration sous-marine « Pourquoi pas », équipé du sous-marin Nautile, d'un robot et de deux remorqueurs équipés de matériel de détection acoustique sophistiqué capable de capter l'écho des balises.
Un avion d'observation Atlantique basé à Dakar est par ailleurs en alerte et mobilisable en cas de besoin, a détaillé l'état-major des armées.
Les débris repêchés par les moyens français ont été regroupés à bord du Mistral, quelque 300 pièces pour un volume de 35 m3.
J.S.
La course aux boîtes noires
L'arrêt des opérations brésiliennes« n'a aucun impact sur nos recherches», a confirmé le BEA, le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses français chargé de l'enquête technique. Ce dernier continuera à chercher en mer les enregistreurs de vol- les fameuses «boîtes noires»- de l'Airbus au-delà du 30 juin, tant que cela représentera un «effort raisonnable».
La recherche des enregistreurs des données de vol et des voix dans le cockpit pourrait se poursuivre pendant au moins deux semaines, même si les signaux émis par les balises de ces boîtes s'affaiblissent après une trentaine de jours. Les plus optimistes fixent à 12 à 15 jours après le cap des 30 jours suivant le crash, soit jusqu'au 12 ou 15 juillet, l'échéance pour espérer en core «entendre» le signal électonique des balises.
«Le 1er juillet, nous aurons une meilleure idée de la durée que nous consacrerons encore aux recherches
[des boîtes noires] », a déclaré l'officier de l'US Air Force, qui dirige les forces US participant aux investigations. Le BEA a pour sa part prévu de présenter jeudi un «premier rapport factuel» sur l'accident. Mais les causes restent difficiles à déterminer en l'absence des précieuses indications enregistrées sur les bandes des boîtes noires. Déterminantes pour expliquer les causes du crash, les balises auxquelles sont reliés les deux enregistreurs de vol ( voix et paramètres techniques), pourraient émettre encore plusieurs jours après le délai théorique d'émission de 30 jours, espèrent les enquêteurs du BEA. Mais les avis divergent à cet égard et l'espoir s'amenuise vite. Et de toute façon l'issue de cette course contre la montre reste très incertaine en raison de la profondeur (entre 3000 et 5000 mètres) et le relief accidenté de l'océan sur la zone. Les bâtiments français utilisant des engins de détection de la Marine américaine sillonnent inlassablment une zone d'un rayon de 80 km autour du lieu présumé du crash. Le signal émis par les boîtes noires peut être entendu dans un rayon de 2 km.