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AFFAIRE KAMBEL DIENG: Le ministère de l'Intérieur charge ''non seulement le journaliste Dieng a refusé d'obtempérer... mais il a proféré des propos injurieux à l'endroit de ces policier''

Le ministère de l'Intérieur, invoquant une ''enquête exhaustivement menée'' par les services compétents, a incriminé jeudi le ''comportement'' du journaliste Boubacar Kambel Dieng dans l'affaire de l'agression policière contre ce dernier et un de ses confrères.


Rédigé par leral.net le Vendredi 11 Juillet 2008 à 09:33 | | 0 commentaire(s)|

Boubacar Kambel Dieng (RFM) et Karamokho Thioune (West Africa Democracy Radio) ont été frappés le 21 juin dernier par des éléments de la brigade d'intervention polyvalente ( BIP) au stade Léopold Sédar Senghor, à la fin du match Sénégal-Libéria. ''A la lumière de l'enquête exhaustivement menée par les services compétents, il s'avère que c'est le journaliste Boubacar Kambel Dieng qui, par son comportement, a provoqué l'affrontement avec les policiers, en assénant un coup de poing à l'un des gradés avant de se diriger vers les vestiaires, tout en vociférant pour alerter ses confrères'', soutient un communiqué reçu à l'APS.

Pour le ministère de l'Intérieur, ''non seulement le journaliste Dieng a refusé d'obtempérer aux injonctions des policiers qui avaient comme consigne d'interdire toute interview en dehors de la salle de conférence prévue à cet effet, mais il a proféré des propos injurieux à l'endroit de ces policiers''.

''Karamoko Thioune est alors venu lui prêter main forte'', selon le communiqué ajoutant que ‘'la réaction des policiers contre cet acte d'agression violent, gratuit et incivique, n'a pas tardé''.

''C'est ainsi que les journalistes ont été neutralisés avec beaucoup de difficultés, à cause de leur tentative de se dégager par tous les moyens'', relève le texte indiquant que ''les policiers, en réaction à l'attitude de rébellion caractérisée opposée par les journalistes, ont dû recourir à l'usage de la force, mais dans le respect des gestes et techniques appropriés de ce type d'intervention''.

''Contrairement à certaines affirmations tendancieuses, ils n'ont eu besoin, en aucun moment, de recourir à leur tonfa électrique ou à un autre équipement au cours de cette intervention'', selon le ministère de l'Intérieur.

Trois jours après le passage à tabac des deux journalistes, une plainte contre X, pour ''coups et blessures volontaires, actes de tortures et entrave à la liberté de travail", avait été déposée au parquet.

Par mesure conservatoire, le ministère de l'Intérieur avait muté dans d'autres unités de la police les agents incriminés.

Mercredi dernier, le pool des avocats des journalistes Boubacar Kambel Dieng a salué la décision annoncée, le même jour, par le procureur de la République d'ouvrir une information judiciaire contre X doublée d'une saisine du doyen des juges d'instruction du tribunal régional de Dakar.

Niang Pape Alé