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ALBERT BOURGI : « Wade craint qu’on ne lui vole politiquement la part qu’il a prise dans la libération de Clotilde Reiss»

Albert Bourgi, ce professeur d’université de Droit public, enseignant en France, a essayé d’expliquer ce qui s’est passé dans cette affaire de libération de Clotilde Reiss et de communication tous azimuts de l’Etat du Sénégal.


Rédigé par leral.net le Mercredi 19 Mai 2010 à 13:01 | | 4 commentaire(s)|

ALBERT BOURGI : « Wade craint qu’on ne lui vole politiquement la part qu’il a prise dans la libération de Clotilde Reiss»
Le Sénégal a participé à la libération de Clotilde Reiss, la Française qui était détenue en Iran. Comment appréciez-vous le rôle joué par le Sénégal ?

C’est un rôle sans doute réel, joué par le Sénégal. Mais j’avoue que c’est moins le rôle sur lequel tout le monde est d’accord, puisqu’il y a eu une déclaration dans ce sens des responsables politiques français, notamment Nicolas Sarkozy qui a remercié le Président Wade, le Président Loula Dasylva du Brésil et le président Bachar Al Assad de Syrie. C’est moins, me semble-t-il, le fait avéré d’une participation aux négociations, aux discussions qui ont conduit à faciliter la libération de la Française Clotilde Reiss. Je crois qu’au-delà de cette satisfaction qu’on peut y trouver, on est quand même surpris, pour ne pas dire un peu consterné, comme beaucoup de Sénégalais, sans doute par le tumulte qui a été entretenu par le Président Wade autour de sa contribution à la libération de la Française Clotilde Reiss. Je crois, franchement que, dans ce type d’affaire, y compris lorsqu’il y a un dénouement heureux, c’est la discrétion qui prévaut. Des négociations, en général, dans ce type d’affaire se déroulent en coulisses, en secret. Et même dans l’hypothèse où votre action, notamment celle du Président Wade et du Sénégal en général, a été déterminante, vous ne la revendiquez pas publiquement. Vous ne la revendiquez pas haut et fort. C’est à la partie qui a eu le bénéfice de votre intervention, notamment la France, d’exprimer publiquement ses remerciements à ceux, ou aux trois pays qui ont été cités plus haut, qui l’ont aidée. Et c’est, du reste, ce qui s’est passé. C’est, me semble-t-il, moins le fond sur lequel on peut se réjouir que le Sénégal soit présent, que la forme, que la méthode, que peut-être ce bruit, cette fureur, cette espèce d’acharnement à vouloir absolument faire admettre à tout le monde que le Sénégal a eu une action complètement déterminante.

Que pensez-vous de la sortie du Président Wade qui dit que son fils a supervisé les derniers réglages ?

Superviser, c’est moins que ce soit le père ou le fils, d’une manière générale c’est le Sénégal. Ce que je voudrais simplement dire, c’est que c’est vrai que tout cela a ajouté un peu à l’assistance, un peu avec laquelle il dit qu’il était présent, depuis six mois. Qu’on l’a empêché d’agir pendant quelques mois, du fait notamment de la réaction, du fait des agissements d’un responsable français en charge des Affaires africaines. Mais malgré tout ça, on est partagé entre un petit peu la gêne et l’étonnement. Ce sont les sentiments que j’ai éprouvés. La gêne, parce que le Président sénégalais a confirmé, en agissant comme il l’a fait, en tout cas, l’impression d’être à la quête permanente de reconnaissance internationale. Et en l’espèce, ce qui est le plus gênant, c’est le fait de se faire valoir auprès de la France, auprès de l’opinion publique, histoire peut-être de corriger l’image négative le concernant, qui prévaut généralement dans l’opinion publique internationale. Cette gêne est doublée d’un étonnement. Car en revendiquant la paternité, c’est ce que fait le Président Wade, exclusive de la libération de Clotilde Reiss, en y associant le fils éventuellement, le Président sénégalais semble ignorer que cette affaire, tout au moins cette affaire de la libération de Clautine Reiss, doit être placée dans un contexte plus général.

Pourquoi le Président Wade insiste tant sur le rôle joué par le Sénégal dans cette affaire ?

Cette affaire est très sérieuse, et c’est vrai que le Sénégal a joué un rôle incontestable, mais il a joué un rôle, je le répète, qui doit être partagé avec d’autres inévitablement.

Quelles sont les conséquences de cette communication tous azimuts du Sénégal sur les prochains dossiers diplomatiques que le pays pourrait gérer ?

Le Sénégal est intervenu, on s’en félicite, tant mieux puisque cela a été reconnu comme tel. Mais il est intervenu en même temps que le Brésil de Lula, en même temps que la Syrie de Bachar Al Assad qui joue un rôle stratégique au Proche et au Moyen-orient. Je crois franchement qu’il faut revenir aux capacités d’intervention de la diplomatie sénégalaise et notamment à cette fameuse logique des rapports de force qui prévaut systématiquement dans les relations internationales. Je pense que le Président Wade a voulu coûte que coûte, et ça il le fait régulièrement, faire admettre qu’il a été déterminant. Il a sans doute craint qu’on ne lui vole politiquement la part qu’il a prise dans la libération de Clotilde Reiss. Mais peut-être qu’il en a fait un peu trop. Et que ça peut, d’une manière ou d’une autre, porter préjudice à la diplomatie sénégalaise.



Auteur: ALASSANE SAMBA DIOP (Rfm)

Sahaba net


1.Posté par joe sylla le 19/05/2010 15:15 | Alerter
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il en a fait (un peu) trop. Et que ça peut, d’une manière ou d’une autre, porter préjudice à la diplomatie sénégalaise.
elephant dans un magasin d porcelaine ou juste crapaud dans un combat de pachyderme

2.Posté par BODJI SO le 19/05/2010 19:45 | Alerter
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Je crois que wade est atteint par la limite d'age et qu"il ne jouit plus de ses facultés car je crois bien que meme sa religion lui recommande de taire le Bien qu"on fait.
C "est dommage qu'il na pas retenu la lecon de labbe de GORREE QUI LUI AVAIT DIT QUE LE BIEN NE FAIT PAS DE BRUIT ET QUE LE BRUIT NE FAIT PAS DE BIEN.
Mais je me demande si on pourra un jour interdir au griot de crier.
Aujourd hui le probleme du SENEGAL C LE VIEU WADE.
Et c dommage que ceux qui l"entour ne ferons rien pour sauver tout ce qu"il a fait pour le SENEGAL.
CAR QU"ON L AIME OU QU"ON NE L'AIME PAS IL FAIT PARTI DE L"HISTOIRE DE CE PAYS. DONC PUISQU"IL NE JOUIT PLUS DE SES FACULTES C DU DEVOIR DE SES PROCHES COLLABORATEURS DE PRENDRE LEUR RESPONSABILITES POUR SAUVER LE SENEGAL ET LE VIEU MAITRE DEVANT LA POSTERITE

3.Posté par layediallo le 19/05/2010 22:53 | Alerter
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Quelle mouche a piqué le ministre-conseiller Serigne Mbacké Ndiaye pour qu’il aille pêcher dans la marre aux diables que constitue le monde politique sénégalais à Paris ?
Ce dernier a tenté pendant un court séjour qui s’est terminé mercredi à faire croire aux intellectuels et artistes noirs de la Diaspora de là-bas qu’il a été mandaté par le Président Wade pour les mobiliser. Ayant été écouté par des intellectuels, convoqués par le Forum de la Renaissance Africaine (FORA), mais pas très convaincus, Serigne Mbacké Ndiaye s’est, le lendemain, retranché au consulat avec le vice-consul Mme Athia Niang Aw, ex caissière dans les supermarchés de Paris, pour concocter un projet de budget à faire valider par Gorgui. Il est rentré à Dakar avec le document en espérant bénéficier de la « générosité » de Gorgui. Certains intellectuels mis au parfum de la manipulation sont dans tous leurs états ! Serigne Mbacké Ndiaye qui avait prédit la prison aux libéraux en cas de défaite électorale est-il devenu subitement un chasseur de primes ?

4.Posté par Docteur FAlilou SENGHOR KUMAX le 20/05/2010 09:09 | Alerter
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Chronique de Jules DIOP, comment la rendre rendre plus utile



Certes Souleymann , il sont deux Abdoulaye WAde qui s'affrontent, mais Ndiombor n'est un schizophrène qu'il est possible de soigner.

Ndiombor est bien un paraphrène incurable, dont le discours n'est pas déstructuré puisque qu'il est servi à dessein selon l'interlocuteur du moment.
Chacun des deux Laye wade présente des traits personnalités psychopathologiques .

Nous ne pourrons pas le soigner mais nous pourrons largement contenir les symptomes congénitaux de son fils. Je veux parler du Français Roger Karim Wade. Ce Français déshonore la France. Il faut informer son pays d'origine.

D'ores et déjà, il faut envoyer cette chronique à tous les services diplomatqiues, le Ministère des Affaires étrangères françaises.
Envoyer cette chronique dans les blogs et face book de personnalités françaises, qui pourront démasquer leurs compatriotes Wade et Roger Karim.

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