Le fondateur Afrikajom Center, Alioune Tine, a lancé, jeudi, un appel, pour la mise en place d’une commission d’enquête indépendante chargée de faire la lumière sur les crimes commis et d’établir les responsabilités.
Le défenseur des droits de l’homme s’est exprimé sur la plateforme X, soulignant l’urgence et la nécessité pour le Sénégal, en tant qu’État partie à la Convention des Nations Unies contre la Torture, de prendre cette mesure cruciale.
« Aujourd’hui, il n’est pas trop tard pour créer une commission d’enquête indépendante pour faire éclater la vérité sur les crimes commis et situer les responsabilités. On doit le faire entendre en tant qu’état partie à la convention des Nations Unies contre la Torture. D’avoir sauté cette phase du processus nous mène à des débats chauds où nous perdons de l’énergie », a-t-il déclaré .
Il a rappelé les efforts déployés depuis les années 90 pour que le Sénégal signe et ratifie la Convention des Nations Unies contre la Torture, mettant en évidence les obligations qui incombent désormais à l’État.
Il a également souligné le rôle pionnier du Sénégal dans la ratification du Statut de Rome instituant la Cour Pénale Internationale.
« Nous savons toutes les conséquences pour les États parties. Nous avons fait la promotion internationale de la Cour pénale internationale, c’est grâce à notre plaidoyer que le Sénégal est le premier Etat du monde à avoir ratifié le traité de Rome. On ne s’amuse pas avec l’impunité », a-t-il insisté.
Par ailleurs, Alioune Tine a exprimé ses réserves quant à une politique pénale qu’il qualifie de répressive et violatrice de la dignité humaine, la décrivant comme un héritage de la période coloniale.
Il a notamment critiqué une politique pénale « fondée exclusivement sur l’enfermement », ajoutant qu’ « aucun pays occidental ne trouverait normal le paketass (fait d'entasser les prisonniers dans une cellule exiguë) ».

Source : https://www.seneplus.com/politique/alioune-tine-de...