Les membres des Assises nationales ne sont pas encore sortis de l’auberge. Les pressions venant du pouvoir ne cessent. Elles s’exacerbent plutôt. Le président du bureau des assises nationales, Amadou Mahtar Mbow a évoqué sur un ton qui fait frémir les mesures répressives dont un des membres du bureau des assises aurait fait l’objet. « En dehors des pressions, il y a des mesures répressives à l’encontre des membres », a-t-il déclaré.
Toutefois, l’ancien Directeur général de l’Unesco a tenu à souligner que ces pressions et mesures répressives n’entament en rien leur détermination à tenir les Assises jusqu’à leur terme. « Toutes les personnes qui sont engagées dans ces assises l’ont fait en toute connaissance de cause. Le sacrifice que cela impose, elles l’accepteront », a-t-il souligné. L’ancien ministre de l’Education sous le règne du président Léopold Sédar Senghor d’ajouter : « ni les menaces, ni la corruption ne peuvent empêcher ces hommes imbus de valeurs républicaines de faire ce qu’ils ont à faire. Tout cela sera vain compte tenu de l’engagement et la détermination des membres de ces assises à aller jusqu’au bout ». Amadou Mahtar Mbow est catégorique : « ces pressions n’auront aucun effet. Nous les ignorons parce que nous travaillons pour nos enfants et nos petits enfants ». Selon lui, ces menaces et pressions constituent une source de motivation pour certaines personnes qui ont tenu à assister au lancement des assises en juin parce qu’on a voulu les intimider, leur faire peur.
Le président des assises nationales a, en outre, tenu à répondre au président de la République, Abdoulaye Wade qui assimile les membres des assises à des « frères égarés ». Pour lui, « ce sont des frères en pleine lumière. Nous n’avons jamais été égarés dans notre pays, ce Sénégal qui nous appartient à tous ».
Ces déclarations ont été faites par le président des Assises nationales lors d’une conférence de presse tenue hier, dimanche 24 août au nouveau siège de ladite structure sis au quartier Point E rue Kaolack X Louga. Cette rencontre avec les journalistes est la première grande sortie du patron des assises après le lancement en grande pompe de cette initiative des partis membres du Front « Siggil » Sénégal le 1e juin dernier.
Les assises nationales en plein rythme
Les assises nationales se tiendront dans une période de trois à six mois selon le calendrier qui a été établi. Mais, elles vont bientôt boucler leur troisième mois alors que seules deux consultations citoyennes qui ont été organisées à Rufisque et à Bargny. Ce qui alimente ainsi les discussions et articles de journaux sur le piétinement et surtout la faisabilité des assises dans le délai fixé. « Les assises nationales ne piétinent pas parce que les commissions thématiques travaillent. Le bureau aussi travaille sérieusement et nous pensons terminer le travail dans les délais fixés », a démenti Amadou Mahtar Mbow. Il a, à cet effet, expliqué que des dispositions ont été prises pour que les consultations citoyennes se tiennent simultanément pour gagner du temps. « Nous avons des facilitations bénévoles qui sont des scientifiques qui iront département par département pour aider les comités départementaux à avancer et surtout à finaliser leurs conclusions », a ajouté l’ancien directeur général de l’Unesco. Toujours sur ce chapitre, il a annoncé que « toutes les personnes qui le souhaitent au sein des commissions seront auditionnées comme également toutes les contributions des citoyens seront acceptées ».
Le président des assises a évoqué les consultations citoyennes qui ont démarré à Bargny. Pour lui, elles se déroulent sous de bons auspices et que les thèmes développés sont relatifs à l’avancée de la mer, à l’assainissement de la ville de Rufisque, le foncier, entre autres. « Les populations ont même décidé de mettre en place une structure de suivi des travaux pour une meilleure efficacité », a-t-il ajouté.
Actualité brûlante : patate chaude pour le bureau ?
Le bureau des assises nationales rechigne à prendre position sur les préoccupations immédiates des Sénégalais qui transparaissent sur l’actualité nationale. Amadou Mahtar Mbow a reconnu qu’il y a des pressions qui s’exercent sur le bureau pour des prises de position dans l’immédiat sur les problèmes du pays. Il a, en revanche, fait savoir que « ce n’est pas leur démarche ». Le président du bureau des assises de préciser : « nous sommes en train de réfléchir sur des solutions durables qui seront l’émanation d’un consensus fort de tous les citoyens. Ce travail, nous devons le faire dans le calme, la pondération. Déjà, avant de réagir, il faut maîtriser la portée réelle de l’actualité et identifier ses origines ».
L’ancien directeur général de l’Unesco a, par ailleurs, tenu à indiquer qu’ils ne peuvent pas être indifférents des préoccupations immédiates des Sénégalais. « Nous en tenons compte et elles constituent d’ailleurs des éléments de consultations. Chaque semaine, nous en parlons. Nous voulons des solutions pérennes et non transitoires », a-t-il avancé. L’ancien ministre de l’Education a cité comme exemple les agressions et menaces que la presse est en train de subir ces temps-ci. « Les agressions des journalistes, le saccage des locaux des quotidiens « L’As » et « 24h Chrono » nous préoccupent nous aussi. Nous voulons ainsi réfléchir sur la suppression des délits de presse contenus dans code pénal actuel, penser avec les Sénégalais afin qu’ils expriment leurs positions et que des solutions d’avenir et permanentes soient trouvées », a-t-il signalé.
Le logo des assises nationales a, aussi, été présenté aux journalistes. Il est fait d’une carte drapée de nos couleurs nationales flanquées d’une étoile verte au milieu. « Cette carte est soutenue par quatre mains qui portent le Sénégal. Ces mains représentent l’ensemble des acteurs, notamment les partis politiques, l’Etat, toute la société civile ainsi que les personnes indépendantes. Ce logo magnifie le caractère inclusif des assises nationales », a commenté Mor Talla Kane. Le bureau a aussi inauguré son nouveau siège situé à la rue Kaolack X Louga au Point E. Les souscriptions individuelles ont, également, officiellement, lancé hier, dimanche avec les bons de participants qui varient de 1000 francs Fca à l’infini. En même temps le numéro du compte bancaire a été communiqué.
Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN
Toutefois, l’ancien Directeur général de l’Unesco a tenu à souligner que ces pressions et mesures répressives n’entament en rien leur détermination à tenir les Assises jusqu’à leur terme. « Toutes les personnes qui sont engagées dans ces assises l’ont fait en toute connaissance de cause. Le sacrifice que cela impose, elles l’accepteront », a-t-il souligné. L’ancien ministre de l’Education sous le règne du président Léopold Sédar Senghor d’ajouter : « ni les menaces, ni la corruption ne peuvent empêcher ces hommes imbus de valeurs républicaines de faire ce qu’ils ont à faire. Tout cela sera vain compte tenu de l’engagement et la détermination des membres de ces assises à aller jusqu’au bout ». Amadou Mahtar Mbow est catégorique : « ces pressions n’auront aucun effet. Nous les ignorons parce que nous travaillons pour nos enfants et nos petits enfants ». Selon lui, ces menaces et pressions constituent une source de motivation pour certaines personnes qui ont tenu à assister au lancement des assises en juin parce qu’on a voulu les intimider, leur faire peur.
Le président des assises nationales a, en outre, tenu à répondre au président de la République, Abdoulaye Wade qui assimile les membres des assises à des « frères égarés ». Pour lui, « ce sont des frères en pleine lumière. Nous n’avons jamais été égarés dans notre pays, ce Sénégal qui nous appartient à tous ».
Ces déclarations ont été faites par le président des Assises nationales lors d’une conférence de presse tenue hier, dimanche 24 août au nouveau siège de ladite structure sis au quartier Point E rue Kaolack X Louga. Cette rencontre avec les journalistes est la première grande sortie du patron des assises après le lancement en grande pompe de cette initiative des partis membres du Front « Siggil » Sénégal le 1e juin dernier.
Les assises nationales en plein rythme
Les assises nationales se tiendront dans une période de trois à six mois selon le calendrier qui a été établi. Mais, elles vont bientôt boucler leur troisième mois alors que seules deux consultations citoyennes qui ont été organisées à Rufisque et à Bargny. Ce qui alimente ainsi les discussions et articles de journaux sur le piétinement et surtout la faisabilité des assises dans le délai fixé. « Les assises nationales ne piétinent pas parce que les commissions thématiques travaillent. Le bureau aussi travaille sérieusement et nous pensons terminer le travail dans les délais fixés », a démenti Amadou Mahtar Mbow. Il a, à cet effet, expliqué que des dispositions ont été prises pour que les consultations citoyennes se tiennent simultanément pour gagner du temps. « Nous avons des facilitations bénévoles qui sont des scientifiques qui iront département par département pour aider les comités départementaux à avancer et surtout à finaliser leurs conclusions », a ajouté l’ancien directeur général de l’Unesco. Toujours sur ce chapitre, il a annoncé que « toutes les personnes qui le souhaitent au sein des commissions seront auditionnées comme également toutes les contributions des citoyens seront acceptées ».
Le président des assises a évoqué les consultations citoyennes qui ont démarré à Bargny. Pour lui, elles se déroulent sous de bons auspices et que les thèmes développés sont relatifs à l’avancée de la mer, à l’assainissement de la ville de Rufisque, le foncier, entre autres. « Les populations ont même décidé de mettre en place une structure de suivi des travaux pour une meilleure efficacité », a-t-il ajouté.
Actualité brûlante : patate chaude pour le bureau ?
Le bureau des assises nationales rechigne à prendre position sur les préoccupations immédiates des Sénégalais qui transparaissent sur l’actualité nationale. Amadou Mahtar Mbow a reconnu qu’il y a des pressions qui s’exercent sur le bureau pour des prises de position dans l’immédiat sur les problèmes du pays. Il a, en revanche, fait savoir que « ce n’est pas leur démarche ». Le président du bureau des assises de préciser : « nous sommes en train de réfléchir sur des solutions durables qui seront l’émanation d’un consensus fort de tous les citoyens. Ce travail, nous devons le faire dans le calme, la pondération. Déjà, avant de réagir, il faut maîtriser la portée réelle de l’actualité et identifier ses origines ».
L’ancien directeur général de l’Unesco a, par ailleurs, tenu à indiquer qu’ils ne peuvent pas être indifférents des préoccupations immédiates des Sénégalais. « Nous en tenons compte et elles constituent d’ailleurs des éléments de consultations. Chaque semaine, nous en parlons. Nous voulons des solutions pérennes et non transitoires », a-t-il avancé. L’ancien ministre de l’Education a cité comme exemple les agressions et menaces que la presse est en train de subir ces temps-ci. « Les agressions des journalistes, le saccage des locaux des quotidiens « L’As » et « 24h Chrono » nous préoccupent nous aussi. Nous voulons ainsi réfléchir sur la suppression des délits de presse contenus dans code pénal actuel, penser avec les Sénégalais afin qu’ils expriment leurs positions et que des solutions d’avenir et permanentes soient trouvées », a-t-il signalé.
Le logo des assises nationales a, aussi, été présenté aux journalistes. Il est fait d’une carte drapée de nos couleurs nationales flanquées d’une étoile verte au milieu. « Cette carte est soutenue par quatre mains qui portent le Sénégal. Ces mains représentent l’ensemble des acteurs, notamment les partis politiques, l’Etat, toute la société civile ainsi que les personnes indépendantes. Ce logo magnifie le caractère inclusif des assises nationales », a commenté Mor Talla Kane. Le bureau a aussi inauguré son nouveau siège situé à la rue Kaolack X Louga au Point E. Les souscriptions individuelles ont, également, officiellement, lancé hier, dimanche avec les bons de participants qui varient de 1000 francs Fca à l’infini. En même temps le numéro du compte bancaire a été communiqué.
Ibrahima Lissa FAYE | SUD QUOTIDIEN