Si le président de la République tient à sa volonté de faire du président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) le prochain médiateur entre le pouvoir et l’opposition, le dialogue politique n’aura jamais lieu. De retour de Paris hier, pour venir assister aux obsèques de son neveu, Mawedo Dansokho, un lieutenant de l’Armée tué en Casamance, le leader du Parti de l’indépendance du travail (Pit) se veut formel : « si Abdoulaye Wade veut donner une chance au dialogue politique, il n’a qu’à ôter de son esprit l’idée de nous imposer Doudou Ndir, encore moins qui que ce soit d’autre ». Et Amath Dansokho de poursuivre : « Il a beau se mettre dans les habits d’un roi, mais au nom de quoi Wade croit-il dicter le profil du futur médiateur à l’opposition ? ». En tout cas, « s’il (Ndlr : le chef de l’Etat) pense un seul instant que c’est à lui de choisir le médiateur, Benno Siggil Sénégal en tirera toutes les conséquences ». Ainsi, l’opposition va, dans les prochains jours, prendre langue avec le porte-parole de la confrérie tidiane afin de le convaincre de la « mauvaise foi de Abdoulaye Wade ».
Poursuivant son réquisitoire, le chef de file des cocos de Khar Yalla d’ajouter : « nous n’en faisons pas une affaire de personne et nous n’avons rien contre le magistrat Doudou Ndir, mais c’est pour une question de vice de forme dans la démarche de Wade, que nous le récusons ». S’y ajoute, dit-il, le fait que Wade a fait ce choix provocateur, pendant que certains émettent déjà de sérieuses réserves sur la nomination du même Doudou Ndir à la tête de la Cena. « Même si je ne suis pas sûr que la conférence des leaders de Benno Siggil Sénégal débattra du cas Doudou Ndir, lors de la réunion d’après-demain (Ndlr : demain, jeudi), il est certain qu’aucun leader ne saurait accepter le choix de Wade », soutient avec force Amath Dansokho. Il renchérit : « c’est ça aussi Abdoulaye Wade, il en parle, mais il ne croit point au dialogue politique. Et c’est de bonne guerre qu’il a décidé de porter son choix sur le président de la Cena en violation flagrante des règles élémentaires de neutralité que requiert le rôle de médiateur ». Est-ce que le chef de l’Etat a, par écrit, notifié son choix aux leaders de Bss ? Là Amath Dansokho préfère donner sa langue au chat. « Je suis rentré hier de France et je ne suis pas entré en contact avec mes camarades de Benno, mais jusqu’au moment où nous parlons, je n’ai pas eu connaissance d’une quelconque correspondance que Wade nous a adressée ».
Daouda THIAM
Poursuivant son réquisitoire, le chef de file des cocos de Khar Yalla d’ajouter : « nous n’en faisons pas une affaire de personne et nous n’avons rien contre le magistrat Doudou Ndir, mais c’est pour une question de vice de forme dans la démarche de Wade, que nous le récusons ». S’y ajoute, dit-il, le fait que Wade a fait ce choix provocateur, pendant que certains émettent déjà de sérieuses réserves sur la nomination du même Doudou Ndir à la tête de la Cena. « Même si je ne suis pas sûr que la conférence des leaders de Benno Siggil Sénégal débattra du cas Doudou Ndir, lors de la réunion d’après-demain (Ndlr : demain, jeudi), il est certain qu’aucun leader ne saurait accepter le choix de Wade », soutient avec force Amath Dansokho. Il renchérit : « c’est ça aussi Abdoulaye Wade, il en parle, mais il ne croit point au dialogue politique. Et c’est de bonne guerre qu’il a décidé de porter son choix sur le président de la Cena en violation flagrante des règles élémentaires de neutralité que requiert le rôle de médiateur ». Est-ce que le chef de l’Etat a, par écrit, notifié son choix aux leaders de Bss ? Là Amath Dansokho préfère donner sa langue au chat. « Je suis rentré hier de France et je ne suis pas entré en contact avec mes camarades de Benno, mais jusqu’au moment où nous parlons, je n’ai pas eu connaissance d’une quelconque correspondance que Wade nous a adressée ».
Daouda THIAM