L'atmosphère quasi-inhabituelle, qui règne en cet après-midi torride à la Place Soweto, à la suite du limogeage Farba Senghor, désormais ex-ministre des Transports aériens, détonne. Constamment remplie de militants et de troubadours, la maison de Farba Senghor jouxtant l'Hémicycle se distingue par une ambiance terne. Devant la porte, seuls deux sexagénaires, un homme et une femme assise sur une chaise, devisent. A quelques mètres, un gendarme en faction veille sur la sécurité de la demeure peinte en blanc. Une blancheur qui rend visible le portrait de Me Wade dessiné sur le côté de la devanture de la maison. Comme pour convaincre de sa «fidélité» à l'égard de son secrétaire général national. Une fidélité que les militants n'ont pas, par contre, tenu à réaffirmer à l'endroit de Farba qui, dit-on, est absent des lieux. Alors qu'il est de coutume qu'à chaque fois qu'un ministre est démis de ses fonctions, des mouvements d'humeur s'ensuivent. Allant même jusqu'à brûler le drapeau national, comme cela l'a été à Kébémer, au lendemain du limogeage de Issa Mbaye Samb, alors ministre de l'Environnement. Ceci est d'autant plus étonnant que la maison de Farba Senghor avait fini d'être transformée en une permanence où ses militants venaient passer la journée. Plusieurs marmites y étaient souvent disposées pour leur restauration.
Le portail de sa maison de fonction, contrairement à ceux des autres autorités, était constamment ouvert. Mais, hier soir, les marmites n'ont pas bouilli. De quoi désoler Pape Fall, ami de Mohamed Senghor, fils de Farba Senghor, la vingtaine, assis en face de la maison. «Tu sais, les Sénégalais sont des opportunistes. Ils ne pensent qu'à leurs intérêts. Aujourd'hui, il n y a personne ici, alors qu'auparavant, la maison avait l'air d'un marché.» Des propos que Pape Fall, juché sur un scooter, a tenu à l'endroit du fils de Farba Senghor, qui fait des va-et-vient. La mine triste, Mohamed Senghor, qui s'interroge sur ma familiarité avec Pape Fall, affiche un regard méfiant à notre endroit. Vêtu d'un tee-shirt noir et d'un jean de même couleur, Mohamed ne pipe mot sur notre sujet de conversation. Il préfère, plutôt, manipuler son téléphone portable.
Même constat à la permanence du Pds, au Plateau, située à quelques encablures de la maison de l'ex-ministre. Pas l'ombre d'un militant sur cet immeuble de deux étages au badigeon décrépi. «Les portes sont fermées», renseigne un jeune homme au bas de l'immeuble, avant de lancer à notre endroit : «Vous ne saviez pas que Farba a été limogé par Wade ?»
L'ex-manitou du gouvernement pourrait, peut-être, se consoler avec la compagnie de son bétail (moutons, vaches, paons) qu'on pouvait apercevoir flâner allégrement dans la vaste cour de sa maison.
Source: le Quotidien
Le portail de sa maison de fonction, contrairement à ceux des autres autorités, était constamment ouvert. Mais, hier soir, les marmites n'ont pas bouilli. De quoi désoler Pape Fall, ami de Mohamed Senghor, fils de Farba Senghor, la vingtaine, assis en face de la maison. «Tu sais, les Sénégalais sont des opportunistes. Ils ne pensent qu'à leurs intérêts. Aujourd'hui, il n y a personne ici, alors qu'auparavant, la maison avait l'air d'un marché.» Des propos que Pape Fall, juché sur un scooter, a tenu à l'endroit du fils de Farba Senghor, qui fait des va-et-vient. La mine triste, Mohamed Senghor, qui s'interroge sur ma familiarité avec Pape Fall, affiche un regard méfiant à notre endroit. Vêtu d'un tee-shirt noir et d'un jean de même couleur, Mohamed ne pipe mot sur notre sujet de conversation. Il préfère, plutôt, manipuler son téléphone portable.
Même constat à la permanence du Pds, au Plateau, située à quelques encablures de la maison de l'ex-ministre. Pas l'ombre d'un militant sur cet immeuble de deux étages au badigeon décrépi. «Les portes sont fermées», renseigne un jeune homme au bas de l'immeuble, avant de lancer à notre endroit : «Vous ne saviez pas que Farba a été limogé par Wade ?»
L'ex-manitou du gouvernement pourrait, peut-être, se consoler avec la compagnie de son bétail (moutons, vaches, paons) qu'on pouvait apercevoir flâner allégrement dans la vaste cour de sa maison.
Source: le Quotidien