À travers ce film, on découvre des images de petits garçons ou filles, tous innocents, qui parcourent les mosquées, les marchés, les gares routières de Dakar. Parfois même pieds nus, pour accompagner leurs parents aveugles. Un autre passage du film révèle comment, sous un soleil ardent qui accompagne les fidèles musulmans à la prière du vendredi, les aveugles en quête de pitance se faufilent entre les personnes en chantonnant des louanges au Prophète (Psl), pour mieux attirer l'attention des fidèles.
«Amma, les aveugles de Dakar» est aussi une série de témoignages. En effet, le documentaire a donné la parole à ces handicapés visuels qui se sont exprimés et ont parfois donné leur conception du mot aveugle. «Le mot aveugle, c'est un mot qui me dérange beaucoup et que je n'aime pas utiliser», déclare cette veille dame qui est l'un des personnages principaux du film. Soulignant qu’«un aveugle, c'est quelqu'un qui ne croit pas en Dieu, quelqu'un qui ne fait que du mal à son prochain, aveugle c'est un mot péjoratif», elle ajoute : «je préfère qu'on nous appelle les non-voyants, parce que même si nous ne voyons vraiment, nous avons notre esprit et nous pouvons faire des choses que même les personnes normale ne peuvent pas».
Aussi, cette aveugle explique comment elle vit son handicap. «Être aveugle, c'est une chose très difficile, tout le monde te tutoie. Ton bébé, la population et même le chat qui est à la maison. Parce que, quand il s'approche de toi et que tu veuilles le caresser, il prend la fuite. Vraiment, si on devait choisir, jamais je ne serais aveugle, même dans mes rêves», déclare-t-elle avec un sourire qui éclaire son visage.
Ce film documentaire réalisé en 2002 et produit par Gora Seck, a été projeté et a fait l'objet de débat, hier, à la librairie Clairafrique de l’université de Dakar, dans le cadre des «Vendredis de Clairafrique».
Marianne NDIAYE (Stagiaire)
Source Le Populaire
«Amma, les aveugles de Dakar» est aussi une série de témoignages. En effet, le documentaire a donné la parole à ces handicapés visuels qui se sont exprimés et ont parfois donné leur conception du mot aveugle. «Le mot aveugle, c'est un mot qui me dérange beaucoup et que je n'aime pas utiliser», déclare cette veille dame qui est l'un des personnages principaux du film. Soulignant qu’«un aveugle, c'est quelqu'un qui ne croit pas en Dieu, quelqu'un qui ne fait que du mal à son prochain, aveugle c'est un mot péjoratif», elle ajoute : «je préfère qu'on nous appelle les non-voyants, parce que même si nous ne voyons vraiment, nous avons notre esprit et nous pouvons faire des choses que même les personnes normale ne peuvent pas».
Aussi, cette aveugle explique comment elle vit son handicap. «Être aveugle, c'est une chose très difficile, tout le monde te tutoie. Ton bébé, la population et même le chat qui est à la maison. Parce que, quand il s'approche de toi et que tu veuilles le caresser, il prend la fuite. Vraiment, si on devait choisir, jamais je ne serais aveugle, même dans mes rêves», déclare-t-elle avec un sourire qui éclaire son visage.
Ce film documentaire réalisé en 2002 et produit par Gora Seck, a été projeté et a fait l'objet de débat, hier, à la librairie Clairafrique de l’université de Dakar, dans le cadre des «Vendredis de Clairafrique».
Marianne NDIAYE (Stagiaire)
Source Le Populaire