Dans un autre contexte, on aurait enregistré le retour de Khalilou Fadiga les yeux fermés, sans se poser des questions. Mais là, les données sont autres, si on se fie à ce qui attend le «Gaucher Magique», que certains décrivent déjà comme un Docteur qui vient pour soigner un jeu sénégalais malade de son système et de ses hommes. Et qui va devoir sortir un remède de cheval pour passer sur le ventre de jeunes Gambiens, qui n’ont rien à perdre, et qui sont devant un gros challenge... historique.
Suffisant pour réunir les ingrédients d’un contexte très lourd, chargé d’enjeux, et qui va beaucoup peser sur les épaules de Khalilou Fadiga, attendu comme un messie par le «Sénégal du foot», et qui a joué son dernier match avec les Lions… en mars 2005 contre le Liberia (6-1).
D’où les interrogations qui tournent autour de ce come back.
D’abord, concernant l’animation du jeu des Lions où on serait curieux de savoir à quelle sauce sera assaisonné le «Gaucher Magique».
Fidèle à son 4-4-2 classique, Lamine Ndiaye devrait, s’il joue la continuité, évoluer avec deux récupérateurs axiaux et deux excentrés. Si ce schéma est reconduit ce samedi face aux Scorpions, Fadiga devrait évoluer à gauche. Une position excentrée, qui rappelle ses sensations de 2002, et qui serait tout à son avantage, car «Kali» pourrait être moins éprouvé physiquement. Son rôle d’animateur se limitant à alterner le jeu court et le jeu long, et à participer, comme il sait si bien le faire, à l’animation de son couloir, et au travail de déséquilibre, en délivrant des passes transversales, devenues rares dans l’approche du jeu des Lions.
Par contre, il sera difficile de s’attendre à ce que Fadiga, qui n’est pas un As de la vitesse, amène de la percussion dans son couloir. A moins qu’il soit couplé à un latéral gauche qui va vite et qui a de grosses envies offensives. Mais là aussi, il y a problème. Lamine Ndiaye est, en effet, loin d’avoir un joueur de ce profil. Ibou Faye et Guirane Ndaw ayant montré leurs limites dans ce sens. A moins que Cheikh Guèye ne plonge dans ce couloir, comme semble le mijoter le sélectionneur national qui n’écarte pas une telle possibilité.
LES RISQUES D’UN TELESCOPAGE DIOUF-FADIGA
Comme autre combinaison, d’aucuns pourraient rouler pour un Fadiga en position de milieu offensif axial, avec, au cas où Issiar Dia serait forfait ou trop juste, El Hadji Diouf à droite en position d’excentré, Frédéric Mendy à gauche, et Henry (ou Mbaye Lèye) en pointe. Un dispositif exceptionnel en 4-3-3, qui a certainement de la gueule sur le papier. Mais la réalité serait autre sur le terrain, surtout au niveau de l’animation. En effet, le sélectionneur national court de gros risques en optant pour un tel schéma, avec «Kali» comme meneur de jeu axial. D’abord par rapport au volume de jeu du «Belge», qui, en dépit de ses coups de patte, est loin d’être à 100% de ses moyens. D’où le mal qu’il aura à jouer ce rôle de relayeur et d’organisateur, par qui passe toutes les balles, et qui demande beaucoup de qualités (gestion de la balle, accélération, replacement).
L’autre inconvénient par rapport à un tel dispositif, c’est qu’on risque d’assister à un télescopage entre El Hadji Diouf et Fadiga, concernant l’organisation du jeu. Indiscipliné tactiquement, Diouf aime beaucoup décrocher pour s’approprier la direction du jeu. Ce qu’il fait d’ailleurs très mal, car ayant tendance à retarder l’évolution du jeu de l’équipe, à force de trop tripoter la balle inutilement.
Mais au-delà de toutes ces considérations, un autre questionnement revient en surface : c’est la capacité pour Fadiga qui, ne l’oublions pas, porte un défibrillateur cardiaque, de pouvoir tenir physiquement, et sous un chaud soleil. Surtout que le sociétaire de Germinal Beerschot, âgé aujourd’hui de 34 ans, a perdu l’habitude de jouer 90 minutes pleines. Sur les 7 journées de la Jupiter League, il n’a disputé qu’un seul match plein. Pour le reste, il a été remplacé où est entré en cours de jeu, comme le week-end dernier.
Lamine Ndiaye, il est vrai, s’attend à une Fadiga-dépendance pour doper son animation offensive. Mais entre les critères nostalgiques et… humains d’une sélection, et la réalité du terrain, il y a toute une mer à boire. Le 11 octobre, on saura !
source le quotidien
Suffisant pour réunir les ingrédients d’un contexte très lourd, chargé d’enjeux, et qui va beaucoup peser sur les épaules de Khalilou Fadiga, attendu comme un messie par le «Sénégal du foot», et qui a joué son dernier match avec les Lions… en mars 2005 contre le Liberia (6-1).
D’où les interrogations qui tournent autour de ce come back.
D’abord, concernant l’animation du jeu des Lions où on serait curieux de savoir à quelle sauce sera assaisonné le «Gaucher Magique».
Fidèle à son 4-4-2 classique, Lamine Ndiaye devrait, s’il joue la continuité, évoluer avec deux récupérateurs axiaux et deux excentrés. Si ce schéma est reconduit ce samedi face aux Scorpions, Fadiga devrait évoluer à gauche. Une position excentrée, qui rappelle ses sensations de 2002, et qui serait tout à son avantage, car «Kali» pourrait être moins éprouvé physiquement. Son rôle d’animateur se limitant à alterner le jeu court et le jeu long, et à participer, comme il sait si bien le faire, à l’animation de son couloir, et au travail de déséquilibre, en délivrant des passes transversales, devenues rares dans l’approche du jeu des Lions.
Par contre, il sera difficile de s’attendre à ce que Fadiga, qui n’est pas un As de la vitesse, amène de la percussion dans son couloir. A moins qu’il soit couplé à un latéral gauche qui va vite et qui a de grosses envies offensives. Mais là aussi, il y a problème. Lamine Ndiaye est, en effet, loin d’avoir un joueur de ce profil. Ibou Faye et Guirane Ndaw ayant montré leurs limites dans ce sens. A moins que Cheikh Guèye ne plonge dans ce couloir, comme semble le mijoter le sélectionneur national qui n’écarte pas une telle possibilité.
LES RISQUES D’UN TELESCOPAGE DIOUF-FADIGA
Comme autre combinaison, d’aucuns pourraient rouler pour un Fadiga en position de milieu offensif axial, avec, au cas où Issiar Dia serait forfait ou trop juste, El Hadji Diouf à droite en position d’excentré, Frédéric Mendy à gauche, et Henry (ou Mbaye Lèye) en pointe. Un dispositif exceptionnel en 4-3-3, qui a certainement de la gueule sur le papier. Mais la réalité serait autre sur le terrain, surtout au niveau de l’animation. En effet, le sélectionneur national court de gros risques en optant pour un tel schéma, avec «Kali» comme meneur de jeu axial. D’abord par rapport au volume de jeu du «Belge», qui, en dépit de ses coups de patte, est loin d’être à 100% de ses moyens. D’où le mal qu’il aura à jouer ce rôle de relayeur et d’organisateur, par qui passe toutes les balles, et qui demande beaucoup de qualités (gestion de la balle, accélération, replacement).
L’autre inconvénient par rapport à un tel dispositif, c’est qu’on risque d’assister à un télescopage entre El Hadji Diouf et Fadiga, concernant l’organisation du jeu. Indiscipliné tactiquement, Diouf aime beaucoup décrocher pour s’approprier la direction du jeu. Ce qu’il fait d’ailleurs très mal, car ayant tendance à retarder l’évolution du jeu de l’équipe, à force de trop tripoter la balle inutilement.
Mais au-delà de toutes ces considérations, un autre questionnement revient en surface : c’est la capacité pour Fadiga qui, ne l’oublions pas, porte un défibrillateur cardiaque, de pouvoir tenir physiquement, et sous un chaud soleil. Surtout que le sociétaire de Germinal Beerschot, âgé aujourd’hui de 34 ans, a perdu l’habitude de jouer 90 minutes pleines. Sur les 7 journées de la Jupiter League, il n’a disputé qu’un seul match plein. Pour le reste, il a été remplacé où est entré en cours de jeu, comme le week-end dernier.
Lamine Ndiaye, il est vrai, s’attend à une Fadiga-dépendance pour doper son animation offensive. Mais entre les critères nostalgiques et… humains d’une sélection, et la réalité du terrain, il y a toute une mer à boire. Le 11 octobre, on saura !
source le quotidien