Me Abdoulaye Wade est certainement le Président de la République qui a plus de conseillers au monde. Il en compte plus d’une centaine, entre les conseillers, les ministres-conseillers et les ministres d’Etat-conseillers. Il en nomme à tour de bras, au gré de ses humeurs. Conséquence : Le chef de l’Etat se retrouve avec une pléthore de conseillers qu’il ne voit presque jamais, du moins dans leur grande majorité. En somme, des conseillers qui ne conseillent pas. «Ils ne pondent aucune note pouvant permettre au Président Wade de dégager des pistes de réflexion sur une question donnée», déplore un membre de l’entourage du chef de l’Etat. A l’exception d’intellectuels dont la compétence est avérée, les rares conseillers qui s’y essayent, souligne notre interlocuteur, «pondent de notes dithyrambiques que le Président Wade jette aussitôt à la poubelle».
Le chef de l’Etat, révèle notre source, va donc se débarrasser d’une bonne charrette de conseillers «inutiles, encombrants et surtout coûteux». Mais, le Président Wade craindrait un retour de manivelle, selon notre source. En effet, certains conseillers se sont tellement bien introduits dans les rouages du palais présidentiel qu’il pourrait être dangereux de les mettre dehors. Qu’est-ce qui adviendrait s’ils venaient à faire des révélations sur les secrets du palais ? Pour amortir le choc des frustrations, une bonne partie, précise notre interlocuteur, va être redéployée dans l’administration et les sociétés nationales.
A douze mois de la prochaine élection présidentielle, le Président Wade entend réduire considérablement le train de vie de l’Etat. Les Sénégalais, tenaillés par les difficultés quotidiennes, ne souffrent plus de voir l’étalage de biens dont font montre certaines autorités de la République qui, pourtant, dans un passé récent crevaient la dalle. Les scandales financiers à répétition les rebutent et les révoltent, surtout qu’ils sont privés d’électricité la plupart du temps. « Faute d’argent », excipent les autorités.
Les Sénégalais sont devenus de plus en plus bruyants dans leur manière de contester. Le Président Wade devrait intégrer cette donne et essayer d’apporter des solutions concrètes aux préoccupations de ses mandants. Il doit, dans la même dynamique, mettre un point d’orgue sur la bonne gouvernance et la transparence.
Amadou DIOUF
Le chef de l’Etat, révèle notre source, va donc se débarrasser d’une bonne charrette de conseillers «inutiles, encombrants et surtout coûteux». Mais, le Président Wade craindrait un retour de manivelle, selon notre source. En effet, certains conseillers se sont tellement bien introduits dans les rouages du palais présidentiel qu’il pourrait être dangereux de les mettre dehors. Qu’est-ce qui adviendrait s’ils venaient à faire des révélations sur les secrets du palais ? Pour amortir le choc des frustrations, une bonne partie, précise notre interlocuteur, va être redéployée dans l’administration et les sociétés nationales.
A douze mois de la prochaine élection présidentielle, le Président Wade entend réduire considérablement le train de vie de l’Etat. Les Sénégalais, tenaillés par les difficultés quotidiennes, ne souffrent plus de voir l’étalage de biens dont font montre certaines autorités de la République qui, pourtant, dans un passé récent crevaient la dalle. Les scandales financiers à répétition les rebutent et les révoltent, surtout qu’ils sont privés d’électricité la plupart du temps. « Faute d’argent », excipent les autorités.
Les Sénégalais sont devenus de plus en plus bruyants dans leur manière de contester. Le Président Wade devrait intégrer cette donne et essayer d’apporter des solutions concrètes aux préoccupations de ses mandants. Il doit, dans la même dynamique, mettre un point d’orgue sur la bonne gouvernance et la transparence.
Amadou DIOUF