Il est 14h 05 à l’hôtel Indépendance. Une ambiance glaciale règne sur les lieux. Les grévistes de la faim sont en train de prier. Plusieurs files sont formées. Les femmes prient sur une grande natte multicolore. Alors que les hommes, plus nombreux, se sont massés à quelques mètres des femmes. Contrairement à ces dernières, eux, se servent de draps comme natte de prière. Beaucoup peinent à se tenir correctement debout. C’est compréhensible. La fatigue et la faim se font ressentir. Les non musulmans du groupe feuillètent les journaux. Aussitôt après la prière, des grévistes rejoignent leurs matelas posés par terre. D’autres continuent d’égrener leur chapelet. Leur regard traduit leur détresse. Les mots sortent difficilement. Certains sont presque devenus aphones. Ils marmonnent. Des affiches sont apposées sur les vitres de l’hôtel. Sur lesquelles il est écrit : « silence par respect aux grévistes de la faim. Silence dans la salle ». Une manière de dire que la faim et le bruit ne font guère bon ménage. Quelques ventilos pour contrer la chaleur. La grève commence à perdurer. Six jours déjà. Sur une autre affiche, les grévistes sollicitent de l’Etat du Sénégal l’exécution de leur plan social.
L’absent le plus présent est le ministre du Tourisme, Thierno Lo. Les factures d’hospitalisation des grévistes Samba Gondio Dia, Malick Coly et Soulèye Diouf sont brandies aux visiteurs. « Le ministre Thierno Lô refuse de payer ces factures, chose qu’il avait promise lorsqu’il est venu nous rendre visite, le 1er juillet », déplorent-ils. Pis, disent-ils, « le ministre n’a tenu aucune des promesses depuis ce jour ».
Louis Philip Ndior, le délégué du personnel, soutient que parmi la soixantaine de grévistes de la faim, huit sont déjà évacués à l’hôpital. Au cours de l’entretien, un des évacués appelle pour souligner qu’il veut rejoindre l’hôtel, mais il n’a pas encore soldé sa facture au niveau de la clinique. Malgré sa détermination à vouloir répondre aux questions du journaliste, M. Ndior parle difficilement. Il murmure. Toutefois, argue-t-il, « quel que soit le prix à payer, nous allons continuer cette grève. On ne peut plus retourner chez nous. Nous n’avons rien à manger et à payer nos loyers ». Son téléphone ne cesse de sonner.
La direction de l’hôtel leur doit six mois de salaires soit 72 millions FCfa. Leurs parents, amis, sympathisants organisent une marche pacifique, aujourd’hui, de la place de l’Obélisque au Triangle sud, à la Rts, pour exiger le paiement de leur salaire. « Nous ne seront pas de la partie, car nous n’avons plus de force pour marcher », dit-il visiblement exténué.
source le soleil
L’absent le plus présent est le ministre du Tourisme, Thierno Lo. Les factures d’hospitalisation des grévistes Samba Gondio Dia, Malick Coly et Soulèye Diouf sont brandies aux visiteurs. « Le ministre Thierno Lô refuse de payer ces factures, chose qu’il avait promise lorsqu’il est venu nous rendre visite, le 1er juillet », déplorent-ils. Pis, disent-ils, « le ministre n’a tenu aucune des promesses depuis ce jour ».
Louis Philip Ndior, le délégué du personnel, soutient que parmi la soixantaine de grévistes de la faim, huit sont déjà évacués à l’hôpital. Au cours de l’entretien, un des évacués appelle pour souligner qu’il veut rejoindre l’hôtel, mais il n’a pas encore soldé sa facture au niveau de la clinique. Malgré sa détermination à vouloir répondre aux questions du journaliste, M. Ndior parle difficilement. Il murmure. Toutefois, argue-t-il, « quel que soit le prix à payer, nous allons continuer cette grève. On ne peut plus retourner chez nous. Nous n’avons rien à manger et à payer nos loyers ». Son téléphone ne cesse de sonner.
La direction de l’hôtel leur doit six mois de salaires soit 72 millions FCfa. Leurs parents, amis, sympathisants organisent une marche pacifique, aujourd’hui, de la place de l’Obélisque au Triangle sud, à la Rts, pour exiger le paiement de leur salaire. « Nous ne seront pas de la partie, car nous n’avons plus de force pour marcher », dit-il visiblement exténué.
source le soleil