La raison, explique-t-il, le grand frère de cet ancien ministre n'aurait pas respecté des promesses faites au marabout. La star des arènes, le lutteur Baboye, est aussi dans son collimateur pour le même motif. Et la vengeance du jeteur de sorts est toujours implacable. Nous avons longtemps hésité à publier cet entretien, puis nous nous sommes dit pourquoi pas, du moment qu'un des protagonistes reconnaît avoir recouru aux services de ce féticheur qu'il qualifie d'ailleurs de nullard. Entretien.
Walf Grand-Place : Vous soutenez avoir jeté un mauvais sort à un ancien ministre. Que s'est-il passé entre vous ?
Abdoulaye NDIAYE: J'ai écrit au ministre Issa Mbaye Samb pour solliciter une audience. Comme j'avais laissé mon numéro, son grand frère et chef de cabinet, Mamadou Samb m'a contacté. À mon arrivée au ministère, il m'a fait comprendre qu'il était chargé de négocier avec moi. Je lui ai expliqué comment j'ai fait, par des moyens mystiques, pour amener à la qualification l'équipe nationale lors de la Coupe d'Afrique de 2008 au Ghana. Je lui ai dit que je pourrais faire de sorte que la coupe vienne au Sénégal moyennant des honoraires de 10 millions de francs. Nous sommes tombés d'accord et j'ai «travaillé» pour le match contre la Namibie, et les Lions ont gagné. Mamadou Samb m'a payé 300 mille francs.
Qu'est-ce qui est à l'origine de votre brouille alors ?
C'est la veille du départ de la délégation que j'ai su que ce monsieur avait pris la décision de ne pas honorer à ses engagements. Il avait promis de m'emmener à Tamalé. Le jour où le président Wade leur a remis le drapeau, je suis parti au ministère, mais je ne l'ai pas vu. je lui ai téléphoné et il a tenté de me leurrer. Je lui ai dit : «si vous partez, vous n'aurez rien. Je le jure. Partez avec vos marabouts. Je prierais pour qu'on vous élimine.»
Pensez-vous avoir bien agi en priant pour qu'on élimine votre équipe nationale ?
Bien sûr, puisque je ne voulais pas qu'il revienne avec une victoire. Samb m'a trahi. Je me suis vengé. C'est tout. Qui plus est, si l'équipe ramenait le trophée, on aurait congratulé les autres marabouts qui étaient à Tamalé. Alors que le plus grand, c'est moi.
Les équipes européennes remportent des coupes alors qu'ils n'ont pas de marabouts. Est-ce grâce à vous que le Sénégal s'adjugera une coupe d'Afrique ?
Je défie quiconque de me prouver une seule équipe qui n'a pas de marabouts. Si ce n'est pas le cas, ils recourent au fétichisme. L'essentiel est d'y croire et de se sentir protégé par des forces cachées.
Et Issa Mbaye Samb dans tout cela ?
Issa Mbaye Samb était au courant de tout ce qui se passait. Son grand frère ne peut rien décider sans son consentement.
Son corps semble se boursoufler de jour en jour. Donc, vous lui avez jeté un mauvais sort comme il l'a affirmé dans un entretien accordé au magazine Week-End ?
Catégorique ! Il m'a trahi, j'ai demandé à Dieu de réagir. Il a tranché en ma faveur. Le Tout-Puissant est bon juge. Il n'aime pas l'injustice. On dit qu'il est légitime de se venger. Ce qui lui est arrivé, s'il ne vient pas me supplier... Je ne demande que des excuses de sa part. Je le défie de faire le tour du monde pour trouver des guérisseurs. Il n'a encore rien vu. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais une chose est sûre si Issa Mbaye Samb et son frère Mamadou Samb, qui a été l'intermédiaire dans cette affaire, ne viennent pas me voir pour qu'on discute autour d'une table, il n'y aura jamais guérison.
Mesurez-vous l'ampleur de vos graves révélations ?
J'assume ma vengeance. Je dis que s'il vient, il sera guéri. Sinon, même un tour du monde ne le guérira pas de sa maladie. Il ne va pas cesser de gonfler. J'ai les remèdes qui peuvent le guérir et je suis la seule personne qui les détient.
N'êtes-vous pas en train de faire chanter Issa Mbaye Samb ?
Du tout. Il m'a trahi, je me suis vengé.
Ne craignez-vous pas que la police vous arrête après ces propos ?
Je ne crains rien. Que ce soit le ministre ou le pauvre, j'ai prié que Dieu nous juge. Je suis dans mon droit d'implorer Dieu, afin qu'il m'aide à me venger d'un ennemi.
Outre l'ancien ministre, vous défiez également le lutteur Baboye...
Il n'y a pas pire que des défaites accumulées pour un lutteur. Je jure que tant qu'il ne me remboursera pas mon argent, il ne terrassera plus jamais un lutteur, fut-il Gaïndé ou Yawou Dial.
Comment avez-vous fait la connaissance de Baboye ?
C'est par l'intermédiaire d'un ami à la famille de Balla Bèye, qui a fait les démarches. Trois mois avant son combat avec Gris Bordeaux, le grand frère de Balla Bèye n° 2, Moustapha Sow est venu me rendre visite. Comme j'habite à Médina Gounass, il m'a dit qu'il voulait que j'aide son frère dans le combat qui l'oppose à Gris Bordeaux. Nous avons discuté du montant des «travaux» et nous sommes tombés d'accord.
À combien s'élève le montant de l'argent que vous avez demandé à Moustapha Sow ?
Après négociations, nous sommes tombés d'accord sur un montant de 400.000 francs. Et durant les trois mois avant le combat, je faisais parvenir des bouteilles et des gris-gris à Moustapha Sow pour son frère Balla Bèye n° 2.
Est-ce que vous avez reçu un acompte sur la somme demandée ?
Non, par principe, je refuse de prendre de l'argent de mes clients tant que ces derniers ne trouvent pas des résultats positifs à leur demande. C'est après un bon aboutissement que je demande de l'argent. Jamais avant.
Est-ce que durant ces trois mois, vous avez eu à rencontrer Balla Bèye n° 2 ?
Non, puisque c'est son frère Moustapha Sow qui s'occupe de toutes ses affaires mystiques.
Et le jour du combat face à Gris Bordeaux êtes-vous allé chez Balla Bèye n° 2 ?
La veille du combat, Moustapha Sow est venu me remettre chez moi beaucoup de tickets d'entrées au stade pour le combat. Puisque je ne vais jamais au stade, j'ai offert les tickets à des amis.
Qu'avez-vous fait le soir de la victoire de Baboye sur Gris Bordeaux ?
Après la victoire de Baboye dans la soirée, je me suis rendu cher Baboye à Cambérène 2 pour le féliciter et surtout récupérer mon argent. Il y avait beaucoup de monde, la mère de Baboye m'a fait comprendre que son fils va rentrer à la maison, mais un peu plus tard. Je pense que c'était pour éviter les nombreux supporters qui étaient chez lui. Le lendemain, je suis revenu, mais il n'y avait pas l'ombre de Baboye ni de son frère Moustapha Sow.
Avez-vous tenté de joindre Moustapha Sow ?
Oui, je lui ai téléphoné puisque je n'avais pas le numéro de Baboye, mais il ne me répondait pas. Même si je change de téléphone, dès qu'il sait que c'est moi qui suis à l'autre bout du fil, il me raccroche au nez.
Vous sembler en vouloir à Baboye...
Bien sûr que je lui en veux. Il doit me donner mon argent, car j'ai contribué à sa victoire sur Gris Bordeaux.
Et si Baboye ne vous donne pas l'argent que vous lui réclamez ?
II ne va plus jamais gagner un combat. Et je pense que les résultats sont là. Personne ne me trahit. Face à Yékini, il a perdu. Face à lac de Guicrs n° 2, il (Baboye) a perdu.
Pour ce dernier combat, le verdict a été cassé par le Cng, donc Baboye n’a pas perdu.
Çà, c'est vous qui le dite, Baboye est tombé et il le sait. Si Baboye ne me paye pas mon argent, il n'aura plus de victoires dans l'arène. Je ne suis pas Dieu, mais j'ai des pouvoirs qui me permettent de neutraliser les mauvais payeurs dans leurs activités. Et Baboye en fait partie.
En dehors de Baboye, y a-t-il d'autres lutteurs ou sportifs qui n'ont pas respecté leur promesse envers vous ?
Bien sûr, il y a le lutteur de l'écurie Walo, Alamdar qui est un mauvais payeur. Depuis ses victoires sur Papa Sow, il n'a pas enregistré d'exploits et il en sera ainsi jusqu'au jour où il me donnera mes sous.
Réalisé par Ndèye Awa LO
Source Walf Grand Placeb
Walf Grand-Place : Vous soutenez avoir jeté un mauvais sort à un ancien ministre. Que s'est-il passé entre vous ?
Abdoulaye NDIAYE: J'ai écrit au ministre Issa Mbaye Samb pour solliciter une audience. Comme j'avais laissé mon numéro, son grand frère et chef de cabinet, Mamadou Samb m'a contacté. À mon arrivée au ministère, il m'a fait comprendre qu'il était chargé de négocier avec moi. Je lui ai expliqué comment j'ai fait, par des moyens mystiques, pour amener à la qualification l'équipe nationale lors de la Coupe d'Afrique de 2008 au Ghana. Je lui ai dit que je pourrais faire de sorte que la coupe vienne au Sénégal moyennant des honoraires de 10 millions de francs. Nous sommes tombés d'accord et j'ai «travaillé» pour le match contre la Namibie, et les Lions ont gagné. Mamadou Samb m'a payé 300 mille francs.
Qu'est-ce qui est à l'origine de votre brouille alors ?
C'est la veille du départ de la délégation que j'ai su que ce monsieur avait pris la décision de ne pas honorer à ses engagements. Il avait promis de m'emmener à Tamalé. Le jour où le président Wade leur a remis le drapeau, je suis parti au ministère, mais je ne l'ai pas vu. je lui ai téléphoné et il a tenté de me leurrer. Je lui ai dit : «si vous partez, vous n'aurez rien. Je le jure. Partez avec vos marabouts. Je prierais pour qu'on vous élimine.»
Pensez-vous avoir bien agi en priant pour qu'on élimine votre équipe nationale ?
Bien sûr, puisque je ne voulais pas qu'il revienne avec une victoire. Samb m'a trahi. Je me suis vengé. C'est tout. Qui plus est, si l'équipe ramenait le trophée, on aurait congratulé les autres marabouts qui étaient à Tamalé. Alors que le plus grand, c'est moi.
Les équipes européennes remportent des coupes alors qu'ils n'ont pas de marabouts. Est-ce grâce à vous que le Sénégal s'adjugera une coupe d'Afrique ?
Je défie quiconque de me prouver une seule équipe qui n'a pas de marabouts. Si ce n'est pas le cas, ils recourent au fétichisme. L'essentiel est d'y croire et de se sentir protégé par des forces cachées.
Et Issa Mbaye Samb dans tout cela ?
Issa Mbaye Samb était au courant de tout ce qui se passait. Son grand frère ne peut rien décider sans son consentement.
Son corps semble se boursoufler de jour en jour. Donc, vous lui avez jeté un mauvais sort comme il l'a affirmé dans un entretien accordé au magazine Week-End ?
Catégorique ! Il m'a trahi, j'ai demandé à Dieu de réagir. Il a tranché en ma faveur. Le Tout-Puissant est bon juge. Il n'aime pas l'injustice. On dit qu'il est légitime de se venger. Ce qui lui est arrivé, s'il ne vient pas me supplier... Je ne demande que des excuses de sa part. Je le défie de faire le tour du monde pour trouver des guérisseurs. Il n'a encore rien vu. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais une chose est sûre si Issa Mbaye Samb et son frère Mamadou Samb, qui a été l'intermédiaire dans cette affaire, ne viennent pas me voir pour qu'on discute autour d'une table, il n'y aura jamais guérison.
Mesurez-vous l'ampleur de vos graves révélations ?
J'assume ma vengeance. Je dis que s'il vient, il sera guéri. Sinon, même un tour du monde ne le guérira pas de sa maladie. Il ne va pas cesser de gonfler. J'ai les remèdes qui peuvent le guérir et je suis la seule personne qui les détient.
N'êtes-vous pas en train de faire chanter Issa Mbaye Samb ?
Du tout. Il m'a trahi, je me suis vengé.
Ne craignez-vous pas que la police vous arrête après ces propos ?
Je ne crains rien. Que ce soit le ministre ou le pauvre, j'ai prié que Dieu nous juge. Je suis dans mon droit d'implorer Dieu, afin qu'il m'aide à me venger d'un ennemi.
Outre l'ancien ministre, vous défiez également le lutteur Baboye...
Il n'y a pas pire que des défaites accumulées pour un lutteur. Je jure que tant qu'il ne me remboursera pas mon argent, il ne terrassera plus jamais un lutteur, fut-il Gaïndé ou Yawou Dial.
Comment avez-vous fait la connaissance de Baboye ?
C'est par l'intermédiaire d'un ami à la famille de Balla Bèye, qui a fait les démarches. Trois mois avant son combat avec Gris Bordeaux, le grand frère de Balla Bèye n° 2, Moustapha Sow est venu me rendre visite. Comme j'habite à Médina Gounass, il m'a dit qu'il voulait que j'aide son frère dans le combat qui l'oppose à Gris Bordeaux. Nous avons discuté du montant des «travaux» et nous sommes tombés d'accord.
À combien s'élève le montant de l'argent que vous avez demandé à Moustapha Sow ?
Après négociations, nous sommes tombés d'accord sur un montant de 400.000 francs. Et durant les trois mois avant le combat, je faisais parvenir des bouteilles et des gris-gris à Moustapha Sow pour son frère Balla Bèye n° 2.
Est-ce que vous avez reçu un acompte sur la somme demandée ?
Non, par principe, je refuse de prendre de l'argent de mes clients tant que ces derniers ne trouvent pas des résultats positifs à leur demande. C'est après un bon aboutissement que je demande de l'argent. Jamais avant.
Est-ce que durant ces trois mois, vous avez eu à rencontrer Balla Bèye n° 2 ?
Non, puisque c'est son frère Moustapha Sow qui s'occupe de toutes ses affaires mystiques.
Et le jour du combat face à Gris Bordeaux êtes-vous allé chez Balla Bèye n° 2 ?
La veille du combat, Moustapha Sow est venu me remettre chez moi beaucoup de tickets d'entrées au stade pour le combat. Puisque je ne vais jamais au stade, j'ai offert les tickets à des amis.
Qu'avez-vous fait le soir de la victoire de Baboye sur Gris Bordeaux ?
Après la victoire de Baboye dans la soirée, je me suis rendu cher Baboye à Cambérène 2 pour le féliciter et surtout récupérer mon argent. Il y avait beaucoup de monde, la mère de Baboye m'a fait comprendre que son fils va rentrer à la maison, mais un peu plus tard. Je pense que c'était pour éviter les nombreux supporters qui étaient chez lui. Le lendemain, je suis revenu, mais il n'y avait pas l'ombre de Baboye ni de son frère Moustapha Sow.
Avez-vous tenté de joindre Moustapha Sow ?
Oui, je lui ai téléphoné puisque je n'avais pas le numéro de Baboye, mais il ne me répondait pas. Même si je change de téléphone, dès qu'il sait que c'est moi qui suis à l'autre bout du fil, il me raccroche au nez.
Vous sembler en vouloir à Baboye...
Bien sûr que je lui en veux. Il doit me donner mon argent, car j'ai contribué à sa victoire sur Gris Bordeaux.
Et si Baboye ne vous donne pas l'argent que vous lui réclamez ?
II ne va plus jamais gagner un combat. Et je pense que les résultats sont là. Personne ne me trahit. Face à Yékini, il a perdu. Face à lac de Guicrs n° 2, il (Baboye) a perdu.
Pour ce dernier combat, le verdict a été cassé par le Cng, donc Baboye n’a pas perdu.
Çà, c'est vous qui le dite, Baboye est tombé et il le sait. Si Baboye ne me paye pas mon argent, il n'aura plus de victoires dans l'arène. Je ne suis pas Dieu, mais j'ai des pouvoirs qui me permettent de neutraliser les mauvais payeurs dans leurs activités. Et Baboye en fait partie.
En dehors de Baboye, y a-t-il d'autres lutteurs ou sportifs qui n'ont pas respecté leur promesse envers vous ?
Bien sûr, il y a le lutteur de l'écurie Walo, Alamdar qui est un mauvais payeur. Depuis ses victoires sur Papa Sow, il n'a pas enregistré d'exploits et il en sera ainsi jusqu'au jour où il me donnera mes sous.
Réalisé par Ndèye Awa LO
Source Walf Grand Placeb