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ASHÛRÂ LE SENS D’UNE CÉLÉBRATION.

Rédigé par leral.net le Dimanche 23 Août 2020 à 00:48 | | 0 commentaire(s)|

ASHÛRÂ LE SENS D’UNE CÉLÉBRATION.

Depuis quelques années, à l’approche de chaque Tamxarit, (Âshûra) on assiste à une campagne médiatique contre la célébration traditionnelle de cet événement de l’Islam. 

 

Pour ce courant, farouchement opposé à la célébration de TamxaritÂshûrâ est un jour de deuil et non de célébration festive, comme nous avons l’habitude de le faire ici et dans d’autres pays musulmans.

 

Le premier argument exposé par les contradicteurs est qu’en Islam, il n’y a que deux fêtes : celle du sacrifice (Tabaski) et celle de fin de Ramada (Korité). Sans vouloir entretenir de polémique, nous estimons qu’il n’y a aucun mal, à ce que les musulmans célèbrent un jour qui marque un événement de haute portée dans la trajectoire triomphale de leur histoire. Car aucun texte, que je sache, ne l’interdit. Or, il est historiquement avéré que l’hégire fut un événement majeur dans le triomphe de l’Islam, après des années de marginalisation, d’embargo, d’exaction et d’émigration. Il fut le début de la phase ascendante de l’islam en Arabie puis dans le monde entier. Il est utile de remonter l’histoire pour une bonne compréhension de l’événement et de l’attitude des uns, partisans de la célébration festive de ‘Âshûra et des autres qui militent contre.

 

Âshûra, c’est le 10e jour de Muharram qui est le 1er mois du calendrier musulman. Il est important de rappeler les circonstances qui ont présidé à la célébration de Ashûra (Tamxarit) qui, à l’origine était une célébration juive. Les sources renseignent qu’à son arrivée à Médine en 622, le Messager d’Allah avait trouvé que la tribu israélite de Khaybar qui y résidait observait un jeun. C’était pour eux l’occasion de rendre grâce à Dieu pour avoir délivré leurs ancêtres des conditions dans lesquelles les avaient maintenus le Pharaon à l’époque du Prophète Moïse. C’était aussi l’occasion, pour eux, de solliciter la rémission de tous les péchés commis au cours de l’année et d’expier tous les torts causés à autrui. 

 

D’autres récits affirment que c’était une célébration païenne chez les arabes, particulièrement Quraysh. Selon cette hypothèse, ces derniers observaient un jeûne et recouvraient la Kaaba pour la circonstance.

Cependant les récits les plus récurrents, les plus sérieux et les plus convergents, si l’on en croit la majorité des savants musulmans, penchent pour la première thèse beaucoup plus plausible. 

 

Selon la tradition islamique, le Prophète avait recommandé́ aux croyants musulmans de jeûner ce jour à l’instar des Israélites de Médine. Les compagnons, perplexes devant cette décision de perpétuer un rite juif s’en sont ouverts au Prophète qui leur répondait qu’il était plus proche, lui, de Moïse que ne l’étaient les Israélites. Depuis, le Prophète Psl a jeûné ce jour et les compagnons avec lui. Mieux, dans un hadith réputé authentique rapporté par Nasâ’î dans Sunan al-Kubrâ, il a déclaré que jeûner ce jour, ‘Âshurâ (Tamxarit), absout les péchés de l’an passé et jeûner le jour de ‘Arafat efface ceux de l’an passé et de celui qui pointe. 

 

Par ailleurs, Ibn ‘Abbâs raconte, dans un hadith rapporté par Bukhârî, Muslim, Ahmad et Nasâ’î, qu’il n’a pas souvenance que le Prophète eût à manifester autant d’entrain à jeûner un jour, par préférance à un autre, qu’il le fît pour ce jour, Âshûrâ et le mois de Ramadan. A la fin de sa vie, il avait émis le vœu de jeuner le 9e jour en plus d...


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