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Abdou Latif Coulibaly se dit ’’plus préoccupé’’ par la réaction des Sénégalais à son livre sur l’ANOCI
Dakar, 23 août (APS) – Le journaliste Abdou Latif Coulibaly a déclaré dimanche qu’il est ‘’plus préoccupé’’ par la suite que les Sénégalais donneront à son livre sur la gestion de l’ANOCI que par celle du président de la République qui, a-t-il dit, ‘’ne peut pas faire grand-chose’’.
‘’Je suis plus préoccupé par la suite que les Sénégalais en donneront que par celle que le président (de la République) en donnera. Le président, il est lié. Il ne peut pas faire grand-chose’’, a dit Coulibaly au cours de l’émission ‘’Grand Jury’’ de la Radio Futurs médias (RFM, privée).
Abdou Latif Coulibaly a présenté il y a une dizaine de jours à la presse son ouvrage intitulé ‘’Contes et mécomptes de l’ANOCI’’ (Editions L’Harmattan et Sentinelle). A cette occasion, il avait déclaré que le document a été construit sur la base de documents officiels. ‘’La documentation a été faite à partir du rapport du commissaire aux comptes de l’Anoci, de celui du conseil de surveillance et des procès-verbaux des réunions’’, avait-il précisé.
Coulibaly a relevé, entre autres, 18 milliards de dépenses de fonctionnement, 26 milliards pour la réfection de l’hôtel Méridien Président, 8 milliards pour l’affrètement d’un paquebot-hôtel, 687 millions pour l’aménagement et l’équipement du bureau du Président du Conseil de surveillance, Karim Wade.
L’Agence nationale de l’Organisation de la Conférence islamique a été créée en juin 2004 pour coordonner notamment la construction d’infrastructures hôtelières et routières sur la Corniche Ouest à Dakar.
Le fait que le président de la République ne puisse pas, selon le journaliste, donner de suite à son ouvrage le renvoie à la conception que les Grecs avaient de la démocratie.
‘’C’est la raison pour laquelle les Grecs disent quelque chose de fondamental : la démocratie ne peut pas se concevoir dans le cadre de rapports de consanguinité’’, a dit Abdou Latif Coulibaly en référence au fait que l’Agence nationale de l’OCI est dirigée par le fils du chef de l’Etat Karim Wade.
‘’La démocratie ne se comprend que dans les rapports civils, parce que les rapports de consanguinité paralysent totalement les mécanismes de fonctionnement d’une démocratie’’, a-t-il ajouté.
Le journaliste a dit qu’il ‘’rigole’’ quand il entend certaines personnes dire qu’il s’acharne contre le président de la République ou sa famille. En réponse, ‘’je dis que c’est le président qui s’acharne contre sa famille en privilégiant les relations de consanguinité dans des affaires hautement importantes et essentielles des affaires de l’Etat du Sénégal’’.
Depuis 2003, Abdou Latif Coulibaly a publié des ouvrages critiques sur la gestion du pouvoir par Abdoulaye Wade. Il y a notamment ‘’Wade, un opposant au pouvoir. L’alternance piégée’’ (Editions Sentinelles, 2003), ‘’Affaire Me Sèye : un meurtre sur commande’’ (L’Harmattan, 2005),
Abdou Latif Coulibaly a rappelé qu’après avoir fait des révélations sur l’avion présidentiel, dans son livre intitulé ‘’Wade, un opposant au pouvoir. l’alternance piégée’’ (Editions Sentinelles, 2003), le président Abdoulaye Wade a eu ‘’trois réactions’’.
‘’Il a dit +quelqu’un qui dispose de cuillère à table ne se brûle pas les doigts+, histoire d’envoyer les nervis casser la gueule d’Abdou Latif Coulibaly’’. Ensuite, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, il a dit : +J’ai été trahi+. Par qui ?’’
La troisième réaction du chef de l’Etat a été, selon Coulibaly, de ‘’faire venir à Dakar, pour deux jours les deux moteurs d’avion qui ont été vendus’’. Mais ‘’ils (les moteurs) sont arrivés à Dakar et son repartis mercredi’’, a-t-il précisé.
Abdou Latif Coulibaly a aussi rappelé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire ‘’pour donner un enterrement de première classe aux accusations graves irréfutables qui ont été portées contre eux (les tenants du pouvoir)’’.
Le journaliste avait refusé de se présenter devant cette commission, estimant alors que le président de la République et Iba Der Thiam (membre de la commission) avaient ‘’déjà pris parti’’.
Au cours de l’émission ‘’Grand Jury’’, il a dit qu’il préférait répondre aux réactions des ’’ignorants’’, pour leur ‘’expliquer que la démocratie n’accepte pas les relations de consanguinité’’.
Abdou Latif Coulibaly a dit qu’il a ‘’mal’’ quand il entend ‘’des gens qui ont exercé des responsabilités ou qui ont de l’influence auprès du président de la République’’ faire croire à celui-ci, ‘’parce que simplement ils veulent participer au festin’’, qu’il s’acharne contre lui et contre sa famille.
A ceux qui soutiennent qu’il est aujourd’hui ‘’manipulé’’ par Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste (PS, opposition), comme il l’aurait été par Idrissa Seck dans le cas d’un autre livre, Abdou Latif Coulibaly répond qu’ils ‘’mettent simplement en lumière (son) indépendance et (sa) liberté’’.
‘’Ils ne le savent pas en le disant. Comme les gens qui le disent ne sont pas nécessairement et particulièrement bien futés ni intelligents d’ailleurs, ils en arrivent à louer mon indépendance et ma liberté’’, a-t-il dit.
Directeur de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC) et directeur de publication de l’hebdomadaire ‘’La Gazette’’, Abdou Latif Coulibaly est aussi l’auteur du livre ‘’Une démocratie prise en otage prise par ses élites’’ (L’Harmattan, 2007).
Dakar, 23 août (APS) – Le journaliste Abdou Latif Coulibaly a déclaré dimanche qu’il est ‘’plus préoccupé’’ par la suite que les Sénégalais donneront à son livre sur la gestion de l’ANOCI que par celle du président de la République qui, a-t-il dit, ‘’ne peut pas faire grand-chose’’.
‘’Je suis plus préoccupé par la suite que les Sénégalais en donneront que par celle que le président (de la République) en donnera. Le président, il est lié. Il ne peut pas faire grand-chose’’, a dit Coulibaly au cours de l’émission ‘’Grand Jury’’ de la Radio Futurs médias (RFM, privée).
Abdou Latif Coulibaly a présenté il y a une dizaine de jours à la presse son ouvrage intitulé ‘’Contes et mécomptes de l’ANOCI’’ (Editions L’Harmattan et Sentinelle). A cette occasion, il avait déclaré que le document a été construit sur la base de documents officiels. ‘’La documentation a été faite à partir du rapport du commissaire aux comptes de l’Anoci, de celui du conseil de surveillance et des procès-verbaux des réunions’’, avait-il précisé.
Coulibaly a relevé, entre autres, 18 milliards de dépenses de fonctionnement, 26 milliards pour la réfection de l’hôtel Méridien Président, 8 milliards pour l’affrètement d’un paquebot-hôtel, 687 millions pour l’aménagement et l’équipement du bureau du Président du Conseil de surveillance, Karim Wade.
L’Agence nationale de l’Organisation de la Conférence islamique a été créée en juin 2004 pour coordonner notamment la construction d’infrastructures hôtelières et routières sur la Corniche Ouest à Dakar.
Le fait que le président de la République ne puisse pas, selon le journaliste, donner de suite à son ouvrage le renvoie à la conception que les Grecs avaient de la démocratie.
‘’C’est la raison pour laquelle les Grecs disent quelque chose de fondamental : la démocratie ne peut pas se concevoir dans le cadre de rapports de consanguinité’’, a dit Abdou Latif Coulibaly en référence au fait que l’Agence nationale de l’OCI est dirigée par le fils du chef de l’Etat Karim Wade.
‘’La démocratie ne se comprend que dans les rapports civils, parce que les rapports de consanguinité paralysent totalement les mécanismes de fonctionnement d’une démocratie’’, a-t-il ajouté.
Le journaliste a dit qu’il ‘’rigole’’ quand il entend certaines personnes dire qu’il s’acharne contre le président de la République ou sa famille. En réponse, ‘’je dis que c’est le président qui s’acharne contre sa famille en privilégiant les relations de consanguinité dans des affaires hautement importantes et essentielles des affaires de l’Etat du Sénégal’’.
Depuis 2003, Abdou Latif Coulibaly a publié des ouvrages critiques sur la gestion du pouvoir par Abdoulaye Wade. Il y a notamment ‘’Wade, un opposant au pouvoir. L’alternance piégée’’ (Editions Sentinelles, 2003), ‘’Affaire Me Sèye : un meurtre sur commande’’ (L’Harmattan, 2005),
Abdou Latif Coulibaly a rappelé qu’après avoir fait des révélations sur l’avion présidentiel, dans son livre intitulé ‘’Wade, un opposant au pouvoir. l’alternance piégée’’ (Editions Sentinelles, 2003), le président Abdoulaye Wade a eu ‘’trois réactions’’.
‘’Il a dit +quelqu’un qui dispose de cuillère à table ne se brûle pas les doigts+, histoire d’envoyer les nervis casser la gueule d’Abdou Latif Coulibaly’’. Ensuite, dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique, il a dit : +J’ai été trahi+. Par qui ?’’
La troisième réaction du chef de l’Etat a été, selon Coulibaly, de ‘’faire venir à Dakar, pour deux jours les deux moteurs d’avion qui ont été vendus’’. Mais ‘’ils (les moteurs) sont arrivés à Dakar et son repartis mercredi’’, a-t-il précisé.
Abdou Latif Coulibaly a aussi rappelé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire ‘’pour donner un enterrement de première classe aux accusations graves irréfutables qui ont été portées contre eux (les tenants du pouvoir)’’.
Le journaliste avait refusé de se présenter devant cette commission, estimant alors que le président de la République et Iba Der Thiam (membre de la commission) avaient ‘’déjà pris parti’’.
Au cours de l’émission ‘’Grand Jury’’, il a dit qu’il préférait répondre aux réactions des ’’ignorants’’, pour leur ‘’expliquer que la démocratie n’accepte pas les relations de consanguinité’’.
Abdou Latif Coulibaly a dit qu’il a ‘’mal’’ quand il entend ‘’des gens qui ont exercé des responsabilités ou qui ont de l’influence auprès du président de la République’’ faire croire à celui-ci, ‘’parce que simplement ils veulent participer au festin’’, qu’il s’acharne contre lui et contre sa famille.
A ceux qui soutiennent qu’il est aujourd’hui ‘’manipulé’’ par Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste (PS, opposition), comme il l’aurait été par Idrissa Seck dans le cas d’un autre livre, Abdou Latif Coulibaly répond qu’ils ‘’mettent simplement en lumière (son) indépendance et (sa) liberté’’.
‘’Ils ne le savent pas en le disant. Comme les gens qui le disent ne sont pas nécessairement et particulièrement bien futés ni intelligents d’ailleurs, ils en arrivent à louer mon indépendance et ma liberté’’, a-t-il dit.
Directeur de l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC) et directeur de publication de l’hebdomadaire ‘’La Gazette’’, Abdou Latif Coulibaly est aussi l’auteur du livre ‘’Une démocratie prise en otage prise par ses élites’’ (L’Harmattan, 2007).