La dégradation continue de la situation budgétaire des pays européens a un impact direct sur l’Aide publique au développement (APD) et partant de l’AFD (Agence française de développement) qui risque de subir des coupes budgétaires importantes. Toutefois, invité sur RFI (Radio France Internationale), le Directeur exécutif du département Mobilisation, Partenariat et Communication de ladite agence, le sénégalais Pape Amadou Sarr, tempère.
Source : https://www.lejecos.com/AVENIR-FINANCIER-DE-L-AGEN...
Si la décision venait à être confirmée, cela pourrait compromettre les engagements internationaux de la France en matière de solidarité internationale. Dans un contexte lourd de contraintes budgétaires dans les pays européens, la France pourrait sabrer plus d’un quart de ses financements à la solidarité internationale. « Le budget n’est pas encore voté et on ne peut pas être affirmatif pour le moment quant à des coupes budgétaires au niveau de l’Agence française de développement (AFD) ».
C’est la réponse de Pape Amadou Sarr, ancien DG de la DER au Sénégal et actuel Directeur exécutif du département Mobilisation, Partenariat et Communication de l’AFD, qui reconnait qu’on parle d’environ 30 à 35% de coupes budgétaires qui correspond à quelque 2 milliards d’Euros. Invité sur RFI, P. Amadou Sarr indique toutefois que si cela était confirmé, « Il y aurait forcément des impacts négatifs , en particulier , sur nos activités dans le cadre du financement des OSC. »
L’AFD, comme l’a rappelé M. Sarr, « gère un guichet dont le budget tourne entre 100 et 140 millions d’Euros par an grâce à Bernard Kouchner à travers Initiative OSC pour accompagner les Organisations de la société civile du Nord ou du Sud pour lequel nous avons souhaité avoir 10 à 20% de ces ressources pour le Sud ».
Rappelons que depuis plusieurs années, alors que l’engagement réitéré de la France dans la loi de 2021 était de consacrer 0,7 % de son revenu national brut à l’APD, celle-ci maigrirait comme « peau de chagrin » et, en comparant les périodes 2002-2007 et 2017-2022, l’aide française moyenne versée aux pays à faible et moyen revenu aurait diminué de 15%, tandis qu’elle aurait augmenté de 105% pour les pays à revenu intermédiaire supérieur, selon certaines voix. Pourtant, le Directeur exécutif du département Mobilisation, Partenariat et Communication de l’AFD rappelle que « Depuis l’arrivée du président Macron au pouvoir en 2017, il y a eu quand même une hausse continue de l’APD ».
Il comprend néanmoins les contraintes auxquelles font face les pays européens en général et la France en particulier. Son analyse remonte à « la crise de la Covid avec ses corollaires comme l’inflation, les restrictions budgétaires, mais aussi l’arrivée dans certains pays de régimes je dirais « anti-développement » ou qui se recentrent sur eux-mêmes, forcément la remise en question de l’APD est au cœur du sujet. »
Entre le marché et le co-financement
Quand bien-même l’AFD est une structure publique, un travail de plaidoyer est en cours pour limiter les « dégâts ». « Déjà, des amendements ont été introduits au Sénat sur les taxes financières, on verra ce que ça va donner en termes de centaines de milliers d’Euros que nous pourrions récupérer. Par ailleurs, notre DG a fait une tribune et parle avec le Quai d’Orsey, avec le ministre de l’Economie et des finances à Bercy, avec le Premier ministre et même le Président de la République pour essayer de les conscientiser sur l’importance de l’action de la France en matière d’APD et de solidarité internationale », défend M. Sarr.
Sauf que la marge de manœuvre risque d’être ténue puisqu’il semble que la France pourrait ne pas revenir à moins de 3% de son déficit avant 2029. Autrement dit, la situation budgétaire de la France risque de rester contraignante longtemps encore. Mais pour P. Amadou Sarr, « Une pause de deux à trois ans n’aurait pas forcément un impact significatif et cela ne nous ramènerait pas à la situation antérieure à 2017. » Il faut tout de même dire, précise M. Sarr, que « L’Afd a mis en place des mécanismes pour mobiliser des ressources supplémentaires hors budget Etat, à travers notamment les obligations sur le marché financier et s’endette très bien. »
Davantage de recours au marché, « Mais aussi plus de co-financements car aujourd’hui nous sommes un des premiers partenaires de la Banque mondiale en termes de co-financement dans les pays en développement ; il y a plusieurs acteurs avec qui nous faisions, seule, 12 milliards d’Euros avec la possibilité aujourd’hui d’en faire 15 voire 20 milliards d’Euros, d’autant plus avec la « délégation de tâches » pour lesquelles l’AFD est rémunérée. »
Avec ses équipes, P. Amadou Sarr a travaillé avec plusieurs pays comme le Qatar, les EAU, l’Arabie saoudite où ils ont pu mobiliser pas moins de 50 millions d’Euros en subventions pour co-financer le projet avec les OSC, ou bonifier les prêts à des pays en Afrique subsaharienne, ou en Asie, au Moyen-Orient, entre autres, dans des secteurs clés avec la filiale Expertise France qui s’occupe de l’assistance technique.
En somme, les interventions de l’Afd sont multidimensionnelles y compris en termes de programmes d’urgence. C’est ainsi que P. Amadou Sarr se réjouit de la trêve intervenue dans la Bande de Gaza car, dit-il, « dans ces territoires notamment au Liban, et même au-delà en Ukraine dans le cadre de la reconstruction, l’Afd travaille avec ses partenaires dans les domaines de la santé, de l’hydraulique et plusieurs autres secteurs à venir. »
Aide déliée
La pression est forte sur l’Agence française de développement qui, en plus d’être confrontée à d’éventuelles coupes budgétaires, subit aussi la pression du secteur privé français qui réclame en priorité plus de parts dans les investissements liés à l’APD. Ce n’est autre que l’aide liée or, comme le rappelle M. Sarr, la France à travers l’Afd, est signataire de la Déclaration de Paris sur l’alignement, l’efficacité et le déliement de l’aide. « Nous sommes donc obligé de lancer des appels d’offres dans les pays où nous intervenons, mais nous avons un dialogue permanent avec les entreprises françaises dans les pays où elles interviennent et elles ont la possibilité de se préparer en amont pour pouvoir gagner ces appels d’offres. »
Quant à la concurrence sur les investissements financés par l’Afd, les entreprises qu’elles soient françaises, chinoises, américaines ou autre, s’adaptent de plus en plus pour bénéficier à égalité de ces investissements partout dans le monde. « Moi j’ai travaillé pendant 7 ans au Sénégal au ministère de l’Economie, des finances et du Plan et nous avons eu à travailler avec des chinois pour faire des projets sur lesquels il y a eu des financements français gagnés par des chinois, l’exemple de la dépollution de la Baie de Hann au Sénégal est là, ça a été financé par l’Afd et gagnée par des chinois », explique M. Sarr.
Il s’agit en revanche pour les entreprises françaises de venir avec des offres spontanées, ou ce qu’on appelle des « offres packagées » qui peuvent être financées, autrement, il serait difficile dans un contexte de conditionnalités imposées par le déliement de l’aide, de faire gagner chaque Euro à une entreprise française.
AES ?
L’Afrique ! Avec une prévision de croissance moyenne autour de 4%, le continent fait mieux que l’Europe. Sauf que ce n’est pas suffisamment pour rattraper son retard et se développer de manière significative. Il est vrai, selon P. Amadou Sarr, qu’il faudrait que l’Afrique croisse à deux chiffres ou au moins à 8% pendant dix ans pour pouvoir lutter contre la pauvreté, même si, il faut le souligner, certains pays africains s’en sortent bien. « Mais le principal obstacle pour le continent c’est son manque d’intégration. » Le paradoxe c’est qu’au moment où la Zlecaf est en gestation, on assiste dans la zone du Sahel à une sorte de désintégration avec la sortie de trois pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Mali, le Niger, le Burkina. « Le Togo est en « embuscade » mais le Sénégal n’est clairement pas dans ce schéma même si en tant qu’Etats souverains, ils en ont le droit, mais je ne pense pas qu’ils franchiront le pas », estime M. Sarr.
La DER, la situation économique, Macky Sall, Amadou Ba…
Son passage à la tête de la Direction à l’entreprenariat rapide (DER) au Sénégal lui a laissé un goût d’inachevé (un euphémisme), ou plutôt un goût amer. Sans pour autant revenir sur les conditions de son départ, P. Amadou Sarr estime que « Grâce aux financements de la Der, nous avons permis à des entreprises de se maintenir à flot, de payer des salaires et de faire des petits investissements, sinon 90% d’entre auraient disparu. » Les ressources de la Der n’étaient pas énormes car, « avec un budget annuel de 32,5 milliards de Fcfa et malgré les ressources que nous avons pu lever auprès d’autres institutions financières, ce n’était pas suffisant pour financer les demandes de plusieurs centaines de millions d’Euros. Il fallait donc faire une sélection des entreprises à accompagner », explique M. Sarr qui souligne que « Nous continuons avec l’Afd et la Bad, à soutenir l’action des nouveaux dirigeants de la DER. »
Quant à celle des nouveaux dirigeants à la tête du Sénégal et à la situation économique du pays, P. Amadou Sarr précise d’abord qu’en tant que technocrate, « j’étais à l’aise pour travailler avec Macky Sall, Amadou Ba ou toute autre personne qui viserait l’intérêt supérieur du pays. » Mais c’est pour ajouter qu’aujourd’hui, « Le Sénégal est à la croisée des chemins et, entre audit des comptes publics et situation budgétaire, je pense que le Sénégal risque de connaitre des moments difficiles. L’analyse de la viabilité de la dette correspond à environ 75% de ratio dette/PIB et s’il arrivait qu’on dépasse 80, 90% du PIB je ne parlerai pas de catastrophe, mais il faudra être capable de rembourser la dette, financer l’économie, ce qui voudra dire retour à l’endettement qui en soi n‘est pas mauvais tant que cela profite à la croissance, à l’emploi, à la redistribution. Les négociations qui vont avoir lieu avec le FMI, la Banque mondiale et les autres créanciers de l’Etat vont conditionner les engagements d’acteurs du secteur privé ».
Malick NDAW
C’est la réponse de Pape Amadou Sarr, ancien DG de la DER au Sénégal et actuel Directeur exécutif du département Mobilisation, Partenariat et Communication de l’AFD, qui reconnait qu’on parle d’environ 30 à 35% de coupes budgétaires qui correspond à quelque 2 milliards d’Euros. Invité sur RFI, P. Amadou Sarr indique toutefois que si cela était confirmé, « Il y aurait forcément des impacts négatifs , en particulier , sur nos activités dans le cadre du financement des OSC. »
L’AFD, comme l’a rappelé M. Sarr, « gère un guichet dont le budget tourne entre 100 et 140 millions d’Euros par an grâce à Bernard Kouchner à travers Initiative OSC pour accompagner les Organisations de la société civile du Nord ou du Sud pour lequel nous avons souhaité avoir 10 à 20% de ces ressources pour le Sud ».
Rappelons que depuis plusieurs années, alors que l’engagement réitéré de la France dans la loi de 2021 était de consacrer 0,7 % de son revenu national brut à l’APD, celle-ci maigrirait comme « peau de chagrin » et, en comparant les périodes 2002-2007 et 2017-2022, l’aide française moyenne versée aux pays à faible et moyen revenu aurait diminué de 15%, tandis qu’elle aurait augmenté de 105% pour les pays à revenu intermédiaire supérieur, selon certaines voix. Pourtant, le Directeur exécutif du département Mobilisation, Partenariat et Communication de l’AFD rappelle que « Depuis l’arrivée du président Macron au pouvoir en 2017, il y a eu quand même une hausse continue de l’APD ».
Il comprend néanmoins les contraintes auxquelles font face les pays européens en général et la France en particulier. Son analyse remonte à « la crise de la Covid avec ses corollaires comme l’inflation, les restrictions budgétaires, mais aussi l’arrivée dans certains pays de régimes je dirais « anti-développement » ou qui se recentrent sur eux-mêmes, forcément la remise en question de l’APD est au cœur du sujet. »
Entre le marché et le co-financement
Quand bien-même l’AFD est une structure publique, un travail de plaidoyer est en cours pour limiter les « dégâts ». « Déjà, des amendements ont été introduits au Sénat sur les taxes financières, on verra ce que ça va donner en termes de centaines de milliers d’Euros que nous pourrions récupérer. Par ailleurs, notre DG a fait une tribune et parle avec le Quai d’Orsey, avec le ministre de l’Economie et des finances à Bercy, avec le Premier ministre et même le Président de la République pour essayer de les conscientiser sur l’importance de l’action de la France en matière d’APD et de solidarité internationale », défend M. Sarr.
Sauf que la marge de manœuvre risque d’être ténue puisqu’il semble que la France pourrait ne pas revenir à moins de 3% de son déficit avant 2029. Autrement dit, la situation budgétaire de la France risque de rester contraignante longtemps encore. Mais pour P. Amadou Sarr, « Une pause de deux à trois ans n’aurait pas forcément un impact significatif et cela ne nous ramènerait pas à la situation antérieure à 2017. » Il faut tout de même dire, précise M. Sarr, que « L’Afd a mis en place des mécanismes pour mobiliser des ressources supplémentaires hors budget Etat, à travers notamment les obligations sur le marché financier et s’endette très bien. »
Davantage de recours au marché, « Mais aussi plus de co-financements car aujourd’hui nous sommes un des premiers partenaires de la Banque mondiale en termes de co-financement dans les pays en développement ; il y a plusieurs acteurs avec qui nous faisions, seule, 12 milliards d’Euros avec la possibilité aujourd’hui d’en faire 15 voire 20 milliards d’Euros, d’autant plus avec la « délégation de tâches » pour lesquelles l’AFD est rémunérée. »
Avec ses équipes, P. Amadou Sarr a travaillé avec plusieurs pays comme le Qatar, les EAU, l’Arabie saoudite où ils ont pu mobiliser pas moins de 50 millions d’Euros en subventions pour co-financer le projet avec les OSC, ou bonifier les prêts à des pays en Afrique subsaharienne, ou en Asie, au Moyen-Orient, entre autres, dans des secteurs clés avec la filiale Expertise France qui s’occupe de l’assistance technique.
En somme, les interventions de l’Afd sont multidimensionnelles y compris en termes de programmes d’urgence. C’est ainsi que P. Amadou Sarr se réjouit de la trêve intervenue dans la Bande de Gaza car, dit-il, « dans ces territoires notamment au Liban, et même au-delà en Ukraine dans le cadre de la reconstruction, l’Afd travaille avec ses partenaires dans les domaines de la santé, de l’hydraulique et plusieurs autres secteurs à venir. »
Aide déliée
La pression est forte sur l’Agence française de développement qui, en plus d’être confrontée à d’éventuelles coupes budgétaires, subit aussi la pression du secteur privé français qui réclame en priorité plus de parts dans les investissements liés à l’APD. Ce n’est autre que l’aide liée or, comme le rappelle M. Sarr, la France à travers l’Afd, est signataire de la Déclaration de Paris sur l’alignement, l’efficacité et le déliement de l’aide. « Nous sommes donc obligé de lancer des appels d’offres dans les pays où nous intervenons, mais nous avons un dialogue permanent avec les entreprises françaises dans les pays où elles interviennent et elles ont la possibilité de se préparer en amont pour pouvoir gagner ces appels d’offres. »
Quant à la concurrence sur les investissements financés par l’Afd, les entreprises qu’elles soient françaises, chinoises, américaines ou autre, s’adaptent de plus en plus pour bénéficier à égalité de ces investissements partout dans le monde. « Moi j’ai travaillé pendant 7 ans au Sénégal au ministère de l’Economie, des finances et du Plan et nous avons eu à travailler avec des chinois pour faire des projets sur lesquels il y a eu des financements français gagnés par des chinois, l’exemple de la dépollution de la Baie de Hann au Sénégal est là, ça a été financé par l’Afd et gagnée par des chinois », explique M. Sarr.
Il s’agit en revanche pour les entreprises françaises de venir avec des offres spontanées, ou ce qu’on appelle des « offres packagées » qui peuvent être financées, autrement, il serait difficile dans un contexte de conditionnalités imposées par le déliement de l’aide, de faire gagner chaque Euro à une entreprise française.
AES ?
L’Afrique ! Avec une prévision de croissance moyenne autour de 4%, le continent fait mieux que l’Europe. Sauf que ce n’est pas suffisamment pour rattraper son retard et se développer de manière significative. Il est vrai, selon P. Amadou Sarr, qu’il faudrait que l’Afrique croisse à deux chiffres ou au moins à 8% pendant dix ans pour pouvoir lutter contre la pauvreté, même si, il faut le souligner, certains pays africains s’en sortent bien. « Mais le principal obstacle pour le continent c’est son manque d’intégration. » Le paradoxe c’est qu’au moment où la Zlecaf est en gestation, on assiste dans la zone du Sahel à une sorte de désintégration avec la sortie de trois pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Mali, le Niger, le Burkina. « Le Togo est en « embuscade » mais le Sénégal n’est clairement pas dans ce schéma même si en tant qu’Etats souverains, ils en ont le droit, mais je ne pense pas qu’ils franchiront le pas », estime M. Sarr.
La DER, la situation économique, Macky Sall, Amadou Ba…
Son passage à la tête de la Direction à l’entreprenariat rapide (DER) au Sénégal lui a laissé un goût d’inachevé (un euphémisme), ou plutôt un goût amer. Sans pour autant revenir sur les conditions de son départ, P. Amadou Sarr estime que « Grâce aux financements de la Der, nous avons permis à des entreprises de se maintenir à flot, de payer des salaires et de faire des petits investissements, sinon 90% d’entre auraient disparu. » Les ressources de la Der n’étaient pas énormes car, « avec un budget annuel de 32,5 milliards de Fcfa et malgré les ressources que nous avons pu lever auprès d’autres institutions financières, ce n’était pas suffisant pour financer les demandes de plusieurs centaines de millions d’Euros. Il fallait donc faire une sélection des entreprises à accompagner », explique M. Sarr qui souligne que « Nous continuons avec l’Afd et la Bad, à soutenir l’action des nouveaux dirigeants de la DER. »
Quant à celle des nouveaux dirigeants à la tête du Sénégal et à la situation économique du pays, P. Amadou Sarr précise d’abord qu’en tant que technocrate, « j’étais à l’aise pour travailler avec Macky Sall, Amadou Ba ou toute autre personne qui viserait l’intérêt supérieur du pays. » Mais c’est pour ajouter qu’aujourd’hui, « Le Sénégal est à la croisée des chemins et, entre audit des comptes publics et situation budgétaire, je pense que le Sénégal risque de connaitre des moments difficiles. L’analyse de la viabilité de la dette correspond à environ 75% de ratio dette/PIB et s’il arrivait qu’on dépasse 80, 90% du PIB je ne parlerai pas de catastrophe, mais il faudra être capable de rembourser la dette, financer l’économie, ce qui voudra dire retour à l’endettement qui en soi n‘est pas mauvais tant que cela profite à la croissance, à l’emploi, à la redistribution. Les négociations qui vont avoir lieu avec le FMI, la Banque mondiale et les autres créanciers de l’Etat vont conditionner les engagements d’acteurs du secteur privé ».
Malick NDAW
Source : https://www.lejecos.com/AVENIR-FINANCIER-DE-L-AGEN...