Le 31 décembre 2017, le président de la chaîne de télévision 2Stv, El Hadj Ndiaye, avertit que tout ministère du gouvernement du Sénégal qui voudrait que sa chaîne de télévision couvre sa manifestation, devra payer cette prestation en échange de l’accès de l’organe de presse aux crédits dédiés à la communication du département ministériel qui sollicite une couverture média…
La couverture censitaire est, il faut le répéter, un nouveau paradigme dans la collecte de l’information. Ils font de la communication et non de l’information, justifie un responsable d’une rédaction. D’une certaine manière, oui. Mais il peut y avoir de l’information aussi.
La collecte de l’information ne doit pas être payante, parce qu’il y a risque que la personne qui paye, décide de ce que la radio, la télé ou le journal vont diffuser ou ce qui doit être censuré. Et mettre ainsi à l’écran, son autonomie éditoriale. Qui paye, commande. Pourtant, si, au cours de l’activité à la couverture presse rémunérée, se produit une occurrence importante, mais qui ne serait pas au goût de l’organisateur, le reporter devra-t-il la taire contre sa volonté parce que n’ayant pas été payé pour cela ? Et en dépit de sa mission qui est de rapporter les faits dont il a été témoin et qui peuvent intéresser le public qui a le droit de les connaître (le droit de connaître la vérité stipulé par la Charte des devoirs des journalistes de Munich).
Il y a, dans cette nouvelle donne, une sorte de crowdfunding, pendant pécuniaire du crowdsourcing. Dans la première formule, le public est mis à contribution financière dans la collecte de l’information, et dans la deuxième, ce même public (des organismes et structures disposant de moyens financiers) contribue à la recherche de l’information. Il se peut que la participation au financement soit un pare-feu pour détourner ou éloigner le reporter du scandale que le sponsor veut cacher. Le développement exagéré de collecte de fonds peut n’avantager que ceux qui ont des moyens financiers importants.
Dans un cas de crowdsourcing, le journaliste et son organe recevront une masse d’informations à vérifier impérativement. Elles ne seront pas toutes fiables ou seront toutes sujettes à caution.
Dans la démarche en vigueur depuis la naissance de la presse, c’est l’information finie (recueillie à bonne (s) source (s), vérifiée et recoupée (s’il y a lieu), qui se vend sous les différentes formes que nous connaissons. En revanche, la collecte de l’information (le reportage, autrement dit) ne saurait être l’objet d’aucune transaction financière. Parce que le risque, dans le cas de reportages payants, est de voir le journaliste et son organe offrir leurs services aux plus offrants et ces derniers auront de la légitimité à ce que l’information présente les commanditaires dans les postures les plus avantageuses. Qui paye, commande la musique !
Au Sénégal, si on en est venu à cette ligne extrémiste adoptée par des chaînes de radio et de télévision, c’est la faute à l’Etat. Les responsables de médias privés ont toujours dénoncé l’accès outrancièrement sélectif aux budgets publicité des institutions publics, aux faveurs aussi illégitimes qu’excessives faites à l’audiovisuel public qui, en plus de bénéficier de subventions à coups de millions et/ou de milliards de francs Cfa par l’Etat, écume le marché de la publicité des secteurs tant public que privé. Un déséquilibre (à moins qu’il faille parler d’iniquité) à corriger pour éviter aux privés, la tentation ou l’alternative de s’ouvrir à ceux qui payent l’information.
La couverture censitaire est, il faut le répéter, un nouveau paradigme dans la collecte de l’information. Ils font de la communication et non de l’information, justifie un responsable d’une rédaction. D’une certaine manière, oui. Mais il peut y avoir de l’information aussi.
La collecte de l’information ne doit pas être payante, parce qu’il y a risque que la personne qui paye, décide de ce que la radio, la télé ou le journal vont diffuser ou ce qui doit être censuré. Et mettre ainsi à l’écran, son autonomie éditoriale. Qui paye, commande. Pourtant, si, au cours de l’activité à la couverture presse rémunérée, se produit une occurrence importante, mais qui ne serait pas au goût de l’organisateur, le reporter devra-t-il la taire contre sa volonté parce que n’ayant pas été payé pour cela ? Et en dépit de sa mission qui est de rapporter les faits dont il a été témoin et qui peuvent intéresser le public qui a le droit de les connaître (le droit de connaître la vérité stipulé par la Charte des devoirs des journalistes de Munich).
Il y a, dans cette nouvelle donne, une sorte de crowdfunding, pendant pécuniaire du crowdsourcing. Dans la première formule, le public est mis à contribution financière dans la collecte de l’information, et dans la deuxième, ce même public (des organismes et structures disposant de moyens financiers) contribue à la recherche de l’information. Il se peut que la participation au financement soit un pare-feu pour détourner ou éloigner le reporter du scandale que le sponsor veut cacher. Le développement exagéré de collecte de fonds peut n’avantager que ceux qui ont des moyens financiers importants.
Dans un cas de crowdsourcing, le journaliste et son organe recevront une masse d’informations à vérifier impérativement. Elles ne seront pas toutes fiables ou seront toutes sujettes à caution.
Dans la démarche en vigueur depuis la naissance de la presse, c’est l’information finie (recueillie à bonne (s) source (s), vérifiée et recoupée (s’il y a lieu), qui se vend sous les différentes formes que nous connaissons. En revanche, la collecte de l’information (le reportage, autrement dit) ne saurait être l’objet d’aucune transaction financière. Parce que le risque, dans le cas de reportages payants, est de voir le journaliste et son organe offrir leurs services aux plus offrants et ces derniers auront de la légitimité à ce que l’information présente les commanditaires dans les postures les plus avantageuses. Qui paye, commande la musique !
Au Sénégal, si on en est venu à cette ligne extrémiste adoptée par des chaînes de radio et de télévision, c’est la faute à l’Etat. Les responsables de médias privés ont toujours dénoncé l’accès outrancièrement sélectif aux budgets publicité des institutions publics, aux faveurs aussi illégitimes qu’excessives faites à l’audiovisuel public qui, en plus de bénéficier de subventions à coups de millions et/ou de milliards de francs Cfa par l’Etat, écume le marché de la publicité des secteurs tant public que privé. Un déséquilibre (à moins qu’il faille parler d’iniquité) à corriger pour éviter aux privés, la tentation ou l’alternative de s’ouvrir à ceux qui payent l’information.