Mody Niang, écrivain : «Il fallait le faire et il l’a fait»
«C’est très bien qu’il ait fait ce livre. J’apprécie, tout le monde doit apprécier également, parce que les vrais responsables ne veulent pas faire le bilan. On sait pourquoi. Alors quand lui (Abdou Latif Coulibaly), il prend la responsabilité de se documenter et de le faire à leur place, mais c’est très bien. Nous ne faisons qu’applaudir. Je le félicite, il fallait le faire et il l’a fait. Si j’avais été journaliste, j’aurais fait le même travail. Et d’ailleurs, il montre la voie aux journalistes. J’ai le sentiment que les journalistes sénégalais n’écrivent pas assez alors qu’ils sont bien outillés pour faire des livres. Mais, ils ne le font pas très souvent. C’est pourquoi je rends hommage au courage de Latif, sa passion de l’écriture, son patriotisme et son amour élevé pour le pays.»
Moustapha Diakhaté, Alliance pour la République (Apr) : «C’est une exigence démocratique pour que cette affaire-là soit tirée au clair»
«J’avoue que je n’ai pas encore lu le livre, mais j’estime que c’est une bonne initiative parce que avec l’Anoci, les Sénégalais ont le droit de savoir ce qui s’est réellement passé. On ne peut pas nous dire : «Nous avons mobilisé 432 milliards et nous avons fait ceci, cela», sans nous donner des explications claires.
Aujourd’hui, c’est une exigence démocratique pour notre pays que cette affaire-là soit tirée au clair. Et la contribution de Latif me semble être d’une importance capitale.
Il est impropre, dans une démocratie, de parler de courage, lorsque quelqu’un fait un travail d’investigation. Ça rime avec la démocratie. Soit, nous sommes en démocratie, soit, on n’est pas en démocratie. Ce qu’il a fait, c’est un devoir de tout citoyen d’essayer d’apporter des éclairages à ses compatriotes, par rapport à des situations assez nébuleuses. Ce qu’il a fait est à encourager et d’autres doivent pouvoir le faire. Y compris même les responsables de l’Anoci qui doivent pouvoir donner des explications. Parce quand même 432 milliards, ce n’est pas une petite chose. Le pays a, certainement, d’autres défis à relever, par conséquent, ce qui a été fait, doit être clarifié. D’autant plus que, comme d’autres l’ont dit, le sommet de l’Oci a été une tentative, pour Abdoulaye Wade, de légitimer politiquement son fils. Et, ça a échoué, parce que les éclairages qu’ils ont donnés eux, ça apporte plus de l’ombre que de la lumière.»
Seydou Guèye, porte-parole de l’Apr : «Nous allons travailler autour de ces informations»
«Je n’ai pas encore lu le livre, mais j’ai eu un petit aperçu sur quelques bonnes feuilles du livre qui me donne son allure générale. En vérité, c’est une excellente initiative, puisque dans le débat, lié à la gouvernance du pays, il y a une donnée essentielle : l’accès à l’information pour les citoyens. Il y a une autre donnée de la gouvernance qui s’appelle la recevabilité : l’obligation de rendre compte. Et nous avons compris que, par la théâtralisation et par des artifices, on nous a donné des informations qui ne sont pas encore de bonnes informations sur la gestion de l’Organisation de la conférence islamique et ses travaux. Aujourd’hui, il est dans son rôle –et ce n’est pas une première de M. Latif Coulibaly-, de chercher à aider les citoyens à comprendre ce qui se passe et à chercher à donner la bonne information. Et de ce point de vue là, le Sénégal entier doit lui rendre hommage et lui exprimer son soutien et sa solidarité. Maintenant, nous allons prendre ces informations-là, travailler autour de ces informations pour faire le point sur cette affaire de l’Anoci qui échappe à toute conceptualisation rigoureuse. On ne sait pas si c’est une agence, dont la mission est de construire des infrastructures, si c’est une agence dont l’objet était d’organiser la conférence, si c’est une structure dont le rôle était de faire de la récupération politique, pour accéder au Pouvoir. Ce qui est proprement anti-démocratique. De ce point de vue, le débat est ouvert dans notre pays et des éléments d’appui sont là, pour ceux qui veulent s’en servir, pour organiser dans la contradiction et dans la démocratie, le débat dont on a besoin pour faire le point sur cette affaire.»
Alassane Samba Diop, directeur de la Rédaction de la Rfm:«La balle est dans le camp des gens de l’Anoci»
«Je n’ai pas encore tout à fait lu le livre, mais j’ai lu les bonnes feuilles dans la Gazette. Latif est dans son rôle. Quand on est journaliste dans un pays, on se doit de participer au débat démocratique : écrire un livre pour montrer aux Sénégalais les choses qu’on ne comprend pas. Aujourd’hui, la balle est dans le camp des gens de l’Anoci. C’est à eux de venir éclairer les Sénégalais, par rapport au livre qui a été écrit. S’il y a des contradictions à apporter, les apporter à Latif et le débat sera plus riche. On saura qui a fait quoi ? Parce que les gens attendent toujours l’audit indépendant et extérieur de l’Anoci, pour qu’on puisse savoir ce qui a été dépensé ? Ils ont avancé des chiffres, Latif en a avancés. Ces chiffres avancés, même si ce sont des prêts, ce sont des impôts que nous, nous allons payer en tant que citoyens. Les gens oublient aussi qu’au-delà d’être des journalistes, nous sommes aussi des citoyens. Donc, on a notre mot à dire par rapport à la gestion du pays. Nous pensons que les gens de l’Anoci doivent venir, s’il le faut écrire un livre, poser le débat public, parce que le Sénégal, c’est une grande démocratie qui n’a pas commencé avec Abdoulaye Wade et elle continuera après lui.»
Moussa Tine, membre du Jëf-Jël : «Ils ont le devoir d’apporter des réponses»
«Je vais commencer par féliciter Latif pour le courage et l’abnégation, mais aussi son engagement à se battre pour un certain nombre de principes. Une bataille loyale et sans aucune lâcheté, c’est en fait, écrire et soumettre des idées à l’appréciation du public, mais aussi à tous ceux qui sont incriminés, dans cet ouvrage. L’autre raison pour laquelle je viens le féliciter pour ce livre-là, c’est que ça amène sur le champ public, mais aussi scientifique, tout un débat qu’on aurait dû avoir depuis très longtemps et à l’initiative de ceux qui ont géré l’Anoci. Aujourd’hui, ils ont le devoir d’apporter des réponses à toutes les incriminations qui ont été soulevées dans ce livre.»
le quotidien
«C’est très bien qu’il ait fait ce livre. J’apprécie, tout le monde doit apprécier également, parce que les vrais responsables ne veulent pas faire le bilan. On sait pourquoi. Alors quand lui (Abdou Latif Coulibaly), il prend la responsabilité de se documenter et de le faire à leur place, mais c’est très bien. Nous ne faisons qu’applaudir. Je le félicite, il fallait le faire et il l’a fait. Si j’avais été journaliste, j’aurais fait le même travail. Et d’ailleurs, il montre la voie aux journalistes. J’ai le sentiment que les journalistes sénégalais n’écrivent pas assez alors qu’ils sont bien outillés pour faire des livres. Mais, ils ne le font pas très souvent. C’est pourquoi je rends hommage au courage de Latif, sa passion de l’écriture, son patriotisme et son amour élevé pour le pays.»
Moustapha Diakhaté, Alliance pour la République (Apr) : «C’est une exigence démocratique pour que cette affaire-là soit tirée au clair»
«J’avoue que je n’ai pas encore lu le livre, mais j’estime que c’est une bonne initiative parce que avec l’Anoci, les Sénégalais ont le droit de savoir ce qui s’est réellement passé. On ne peut pas nous dire : «Nous avons mobilisé 432 milliards et nous avons fait ceci, cela», sans nous donner des explications claires.
Aujourd’hui, c’est une exigence démocratique pour notre pays que cette affaire-là soit tirée au clair. Et la contribution de Latif me semble être d’une importance capitale.
Il est impropre, dans une démocratie, de parler de courage, lorsque quelqu’un fait un travail d’investigation. Ça rime avec la démocratie. Soit, nous sommes en démocratie, soit, on n’est pas en démocratie. Ce qu’il a fait, c’est un devoir de tout citoyen d’essayer d’apporter des éclairages à ses compatriotes, par rapport à des situations assez nébuleuses. Ce qu’il a fait est à encourager et d’autres doivent pouvoir le faire. Y compris même les responsables de l’Anoci qui doivent pouvoir donner des explications. Parce quand même 432 milliards, ce n’est pas une petite chose. Le pays a, certainement, d’autres défis à relever, par conséquent, ce qui a été fait, doit être clarifié. D’autant plus que, comme d’autres l’ont dit, le sommet de l’Oci a été une tentative, pour Abdoulaye Wade, de légitimer politiquement son fils. Et, ça a échoué, parce que les éclairages qu’ils ont donnés eux, ça apporte plus de l’ombre que de la lumière.»
Seydou Guèye, porte-parole de l’Apr : «Nous allons travailler autour de ces informations»
«Je n’ai pas encore lu le livre, mais j’ai eu un petit aperçu sur quelques bonnes feuilles du livre qui me donne son allure générale. En vérité, c’est une excellente initiative, puisque dans le débat, lié à la gouvernance du pays, il y a une donnée essentielle : l’accès à l’information pour les citoyens. Il y a une autre donnée de la gouvernance qui s’appelle la recevabilité : l’obligation de rendre compte. Et nous avons compris que, par la théâtralisation et par des artifices, on nous a donné des informations qui ne sont pas encore de bonnes informations sur la gestion de l’Organisation de la conférence islamique et ses travaux. Aujourd’hui, il est dans son rôle –et ce n’est pas une première de M. Latif Coulibaly-, de chercher à aider les citoyens à comprendre ce qui se passe et à chercher à donner la bonne information. Et de ce point de vue là, le Sénégal entier doit lui rendre hommage et lui exprimer son soutien et sa solidarité. Maintenant, nous allons prendre ces informations-là, travailler autour de ces informations pour faire le point sur cette affaire de l’Anoci qui échappe à toute conceptualisation rigoureuse. On ne sait pas si c’est une agence, dont la mission est de construire des infrastructures, si c’est une agence dont l’objet était d’organiser la conférence, si c’est une structure dont le rôle était de faire de la récupération politique, pour accéder au Pouvoir. Ce qui est proprement anti-démocratique. De ce point de vue, le débat est ouvert dans notre pays et des éléments d’appui sont là, pour ceux qui veulent s’en servir, pour organiser dans la contradiction et dans la démocratie, le débat dont on a besoin pour faire le point sur cette affaire.»
Alassane Samba Diop, directeur de la Rédaction de la Rfm:«La balle est dans le camp des gens de l’Anoci»
«Je n’ai pas encore tout à fait lu le livre, mais j’ai lu les bonnes feuilles dans la Gazette. Latif est dans son rôle. Quand on est journaliste dans un pays, on se doit de participer au débat démocratique : écrire un livre pour montrer aux Sénégalais les choses qu’on ne comprend pas. Aujourd’hui, la balle est dans le camp des gens de l’Anoci. C’est à eux de venir éclairer les Sénégalais, par rapport au livre qui a été écrit. S’il y a des contradictions à apporter, les apporter à Latif et le débat sera plus riche. On saura qui a fait quoi ? Parce que les gens attendent toujours l’audit indépendant et extérieur de l’Anoci, pour qu’on puisse savoir ce qui a été dépensé ? Ils ont avancé des chiffres, Latif en a avancés. Ces chiffres avancés, même si ce sont des prêts, ce sont des impôts que nous, nous allons payer en tant que citoyens. Les gens oublient aussi qu’au-delà d’être des journalistes, nous sommes aussi des citoyens. Donc, on a notre mot à dire par rapport à la gestion du pays. Nous pensons que les gens de l’Anoci doivent venir, s’il le faut écrire un livre, poser le débat public, parce que le Sénégal, c’est une grande démocratie qui n’a pas commencé avec Abdoulaye Wade et elle continuera après lui.»
Moussa Tine, membre du Jëf-Jël : «Ils ont le devoir d’apporter des réponses»
«Je vais commencer par féliciter Latif pour le courage et l’abnégation, mais aussi son engagement à se battre pour un certain nombre de principes. Une bataille loyale et sans aucune lâcheté, c’est en fait, écrire et soumettre des idées à l’appréciation du public, mais aussi à tous ceux qui sont incriminés, dans cet ouvrage. L’autre raison pour laquelle je viens le féliciter pour ce livre-là, c’est que ça amène sur le champ public, mais aussi scientifique, tout un débat qu’on aurait dû avoir depuis très longtemps et à l’initiative de ceux qui ont géré l’Anoci. Aujourd’hui, ils ont le devoir d’apporter des réponses à toutes les incriminations qui ont été soulevées dans ce livre.»
le quotidien